Sortir de l'histoire officielle

    


Insurrection de Varsovie

La Pologne n’a été qu’un enjeu dans les relations et pour-parlés des alliés dans le partage de l’Europe ; enjeu au détriment des polonais et de leur libération.
 
«...le soulèvement a été dirigé contre les forces allemandes, mais le but de ce plan était l’ultime essai de préserver la souveraineté de la Pologne face à l'avancée de l'Armée rouge et la position ambiguë des Alliés occidentaux vis-à-vis des intentions de l'Union soviétique.

après la prise de la ville, le NKVD, qui suivait le front, emprisonna les résistants conviés à célébrer la victoire avec leurs frères d'armes, pour les exécuter sommairement ou pour les envoyer aux goulags.

À la suite de la découverte du charnier des officiers polonais massacrés par le NKVD à Katyn, le gouvernement polonais en exil a rompu ses relations diplomatiques avec Staline responsable de ce crime sur les prisonniers de guerre, il n'est donc pas partie dans les négociations entre les grands Alliés (Yalta donnera raison à cette méfiance vis-à-vis de la position des Alliés britanniques et américains face à Staline)

Au début, cette situation inquiète les nazis, mais très rapidement ils comprennent que les Soviétiques leur laissent les mains libres pour achever la résistance polonaise dans la ville.

Staline veut laisser écraser une insurrection qu'il ne contrôle pas et qui pourrait contrarier l'installation d'un gouvernement communiste allié de Moscou après la guerre12 : plus l'élite de la résistance se saignerait au combat, plus il serait facile d'imposer le communisme en Pologne. L'Armée rouge s'arrêta donc aux portes de Varsovie, alors que Radio-Moscou avait appelé le peuple à se soulever fin juillet13

Staline veut laisser écraser une insurrection qu'il ne contrôle pas et qui pourrait contrarier l'installation d'un gouvernement communiste allié de Moscou après la guerre12 : plus l'élite de la résistance se saignerait au combat, plus il serait facile d'imposer le communisme en Pologne. L'Armée rouge s'arrêta donc aux portes de Varsovie, alors que Radio-Moscou avait appelé le peuple à se soulever fin juillet13
… une pression politique des Alliés occidentaux sur Staline fait aussi cruellement défaut.

l'attitude des Américains et des Britanniques vis-à-vis du gouvernement polonais en exil à Londres est de plus en plus dépendante des relations avec le nouveau puissant allié soviétique.

L'ampleur de la bataille de Varsovie s'explique par l'engagement des insurgés qui, jusqu'à la fin septembre, comptèrent sur la progression des armées soviétiques massées en face de Varsovie, sur la rive droite de la Vistule, et sur l'aide aérienne des Alliés occidentaux.
Les Soviétiques ne prennent le contrôle de la ville qu'en janvier 1945, bien après la fin de l'insurrection, quand ils reprennent leurs opérations sur tout le front. Les communistes sont alors tout à fait conscients que les combattants polonais poursuivraient la lutte contre une nouvelle occupation russe, suite logique de l'invasion de la Pologne le 17 septembre 1939 par l'Armée rouge, aux termes du pacte germano-soviétique conclu le 23 août 1939 et en coordination avec les forces allemandes. En conséquence, la résistance polonaise constitue un obstacle aux plans soviétiques visant à dominer la région. C'est pourquoi les « libérateurs » n'apportent pas de soutien actif à l'insurrection, bloquant même l'accès aux munitions aux unités polonaises de l'Armée populaire (LWP — alliée de Soviétiques) pour qu'elles n'agissent pas de leur propre initiative face à la tragédie vécue par leurs compatriotes, se déroulant devant leurs yeux sur l'autre rive de la Vistule.

Au total, à la fin de la guerre, la ville était rasée à hauteur d'environ 85 %.»