Démocratie :

Plus bas un commentaire sur la revue Sciences humaines spécial "démocratie"

Démocratie Histoire politique d'un mot chez LUX Editeur

Un entretien avec Francis Dupuis-Déri

  Où l’on se demande, ci-dessous, si nos prédécesseurs au moyen âge n’avaient pas bien plus de pouvoir (sur ce site de nombreuses perles sur cette démocratie en devenir) :

 Et un peu de confusion avec des nostalgiques d'un moyen-âge chrétien mythique

https://unprolospecule.pagesperso-orange.fr/Histoire/demolins%20edmond.html

Les communs :

Des ressources pour nous et nos enfants et leurs enfants ... gérées par nous et leur enclosure (accaparement par des personnes qu'elles soient morales ou pas, parfois par l'intermédiaire de l'état).

  Les communs et leur enclosure ont été redécouverts par le numérique, son réseau, ses logiciels et par les luttes des peuples vivant sur des terres non privatisées, comme par exemple en Amazonie.
  Mais pour nous électeurs en France les communs passent par la gestion de notre environnement, celui qui apparait quand on lève le nez de son écran.

Le code civile en parle mais de façon restrictive Article 714

Une série d'articles pour des livres sur ces communs

Une redécouverte des communs grâce à Elinor Ostrom :

Page Wikipédia du prix Nobel d'économie en 2009

La renaissance des communs par David Bollier aux éditions Charles Léopold Mayer(Extraits dans http://coupsdecoeurtextuels.monsite-orange.fr/page...)

  Des vidéos pour définir les biens communs (ou communs) :

Valérie Peugeot

Hervé Le Crosnier

  Et une autre pour s'embrouiller la tête :

Benjamin Coriat

  Remarques : Personne ne met en doute l’existence de droits et d’obligations dans les communs. S’il n’apparaît pas de code écrit c’est qu’il est ou a été un droit coutumier et qu’il fait force de loi pour les utilisateurs de ce commun.
  Le danger qu’encourt le commun est l’accaparement (enclosure) par la privatisation ou par l’état.
  Le commun est fragile. Les utilisateurs sont souvent désarmés, au propre comme au figuré, devant des juristes et des forces militaires ou policières.
  La pérennité d’un commun nécessite une protection qui pourrait être apportée par un état fédéral.
  Un autre danger qu’encourt le commun est interne. Les utilisateurs, par soucis d'alléger leur travail et conseillés par des institutions au rationalisme exacerbé, transfèrent la gestion du commun vers un syndicat ou une société mixte éloignant ainsi l’utilisateur de la prise de décision.

Sciences humaines démocratie

L’ensemble du numéro 62 de Sciences humaines de mars 2021 est dans l’esprit du fourvoiement sur la DÉMOCRATIE.

Pour les cinq piliers cités pour la démocratie je ne vois qu’un sommet la démocratie (directe ou participative est une redondance) et en dessous des organisations, comme le fédéralisme, pour la rendre possible quand le nombre de citoyens est trop important.

Le mot de démocratie a été détourné par la propagande électoraliste au cours du XIXe siècle.

Nous confondons démocratie et libertés.

Il y a des libertés à défendre et à étendre mais nous ne sommes pas en démocratie. Nous sommes dans un régime parlementaire aristocratique (les aristocrates se prétendent les meilleurs).

Aristocratique à la Tocqueville, c’était son souhait. Ça c’est mis en place progressivement et en manipulant les esprits pour qu’elle ne soit pas revendiquée par les concernés, les citoyens.

Ils sont forts les dirigeants et Tocqueville aurait été agréablement surpris.

Donnons aux mots leur vrais sens. Ainsi nous pourrons échanger plus facilement sur notre gouvernance.

La démocratie c’est lent, mais la précipitation de fait actuelle nous mène vers le gouffre.

Un exemple simple de démocratie est le fonctionnement des SCOPs. L’ensemble appartient aux salariés, ils votent directement leur directeur et les décisions.

Dans les livres cités il manque, et ce n’est pas un hasard, « Démocratie – Histoire politique d’un mot » par Francis Dupuis-Déri chez Lux.

Et aussi « L’enracinement » de Simone Weil livre qui peut nous aider, par les similitudes avec la 3ème république défunte, à comprendre la situation en ce début du 21ème siècle et l’essoufflement de la 5ème finissante. Texte de 1943 où nous pouvons lire, « … tout le jeu des institutions politiques [ de la 3ème république] étaient un objet de répulsion, de dérision et de mépris. Le mot même de politique s'était chargé d'une intensité de signification péjorative … « tout cela, c'est de la politique » … Aux yeux d'une partie des Français, la profession même de parlementaire – car c'était une profession – avait quelque chose d'infamant. Certains Français étaient fiers de s'abstenir de tout contact avec ce qu'ils nommaient « la politique », excepté le jour des élections, ou y compris ce jour ; d'autres regardaient leur député comme une espèce de domestique … pour servir leur intérêt particulier. Le seul sentiment qui tempérât le mépris des affaires publiques était l'esprit de parti, chez ceux du moins que cette maladie avait contaminés. »

Sinon je n’apprécie pas le terme de populisme pour exprimer ce réflexe de repli sur soi accompagné de la haine de l’autre .
Par le mot « populiste » lié au mot peuple on restreindrait ce comportement aux couches les moins argentées.
Cette vision catégorielle pour le peuple est confirmée officiellement par un mot proche celui de populaire. C’est le LEP (le livret d'épargne populaire) du ministère des finances, placement réservé aux personnes disposant de revenus modestes.
Comme la malhonnêteté, les comportements fascisants dépassent les catégories sociales.

Et même je pense avec George Orwell pour le soucis de l’autre, le common decency : c'est comme si les possédants et les dominants ne connaissaient pas ce sentiment ordinaire, ou plutôt comme s'ils l'avaient perdu ou corrompu.

Septembre 2022