Sortir de l'histoire officielle

    


Guy Debord

Pas mal de spectacle contre la société du spectacle. Une histoire d'hommes et une nana qui par son libertinage a permis l'édition d'un bouquin sentencieux.

Dans https://www.philomag.com/articles/spectacle-et-savoir-vivre «Dans ces mémoires Edmond Buchet, l’éditeur, avoue n’avoir rien saisi de l’ouvrage mais avoir été si charmé par Michèle Bernstein, compagne de Guy Debord, qu’il n’a pu lui refuser. La Société du spectacle, ainsi que Traité de savoir-vivre à l’usage des jeunes générations de Raoul Vaneigem (1967) deviennent rapidement des livres « cultes », précédant de peu Mai-68, ce qui va accroître leur mystère… »»

La vie de Guy Debord http://www.zones-subversives.com/2015/12/la-vie-de-guy-debord.html
«La biographie de Jean-Marie Apostolidès semble ternir l’image de Guy Debord. ... Son style littéraire sentencieux est imité encore aujourd’hui par des post-situs, à l’image du Comité invisible. L’affirmation tranchante remplace l’argumentation. La posture en surplomb permet d’impressionner facilement. Guy Debord a su cultiver une fascination à son égard. Ses films et ses écrits ont permis de construire un véritable mythe. Mais cette carapace de légende ne permet pas de comprendre la démarche de Guy Debord et des situationnistes. Les personnes qui tentent de déceler les origines, les généalogies, les sources d’une pensée sont plus intéressantes que celles qui s’attachent à cultiver une légende sans recul critique.
Jean-Marie Apostolidès montre bien les sources d’inspiration du théoricien révolutionnaire et ses évolutions politiques. Il insiste également sur les failles du personnage. Celui qui prétend rendre la vie quotidienne passionnante conserve une conception des relations humaines particulièrement brutale. Ses relations avec les hommes et les femmes peuvent se terminer brutalement, avant [après ?] une période de séduction et de manipulation. L’Internationale situationniste cultive la terreur de l’exclusion. Guy Debord apprécie d’avoir un petit groupe d’admirateurs, mais supporte mal la critique et la contradiction. La posture hautaine et supérieure ne correspond pas à la démarche conseilliste et au refus des hiérarchies que Guy Debord avance dans ses écrits. C'est la posture élitiste, héritée des avant-gardes artistiques et surtout d'André breton, qui semble prédominer.
Néanmoins, le regard de Jean-Marie Apostolidès révèle aussi ses limites, et sombre souvent dans des délires psychologisants. L’universitaire semble trop enfermé dans son cocon académique pour saisir l’importance de la démarche de Guy Debord. Ce n’est pas un simple théoricien qui se contente de faire carrière à l’Université. C’est avant tout un révolutionnaire. Il fait évoluer sa théorie au contact des luttes sociales. Il participe activement au mouvement de Mai 68. Cet aspect tranche avec les intellectuels radicaux de notre époque qui se voient en rebelles dès qu’ils signent une pétition inoffensive. Guy Debord s’attache à relier la théorie et la pratique.»

Debord : La société du Spectacle (résumé) https://la-philosophie.com/debord-la-societe-du-spectacle-resume
« le renouvellement technologique incessant ; la fusion étatico-économique ; le secret généralisé ; le faux sans réplique ; un présent perpétuel ».
« Le secret généralisé se tient derrière le spectacle, comme le complément décisif de ce qu’il montre et, si l’on descend au fond des choses, comme sa plus importante opération. » ; « Notre société est bâtie sur le secret, depuis les ”sociétés-écrans” qui mettent à l’abri de toute lumière les biens concentrés des possédants jusqu’au ”secret-défense” qui couvre aujourd’hui un immense domaine de pleine liberté extrajudiciaire de l’Etat »

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