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Leo Löwenthal

L'Atomisation de l'homme par la terreur

Les prophètes du mensonge

Éditions La découverte
Du site de l'éditeur «
Leo Löwenthal (1900-1993), sociologue de la littérature et philosophe, est l’un des principaux membres de l’École de Francfort dont Suhrkamp a publié les œuvres complètes dans les années 1990.»
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« Ces étrangers, ennemis de l’Amérique, sont à l’image de ces parasites qui déposent leurs œufs dans le cocon d’un papillon et en dévorent les larves. » C’est ce genre de propos d’une rare violence, disséminés dans des journaux, pamphlets ou discours, qu’examine Les Prophètes du mensonge, en décryptant les techniques de persuasion et les motifs psychologiques de l’agitation fasciste des années 1940 aux États-Unis.
Au-delà du contexte américain de cette époque, par une méthode novatrice empreinte de psychanalyse, les auteurs dégagent les thèmes récurrents, schèmes argumentatifs et procédés rhétoriques de cette démagogie pour en révéler le sens implicite et, surtout, la signification politique. L’ouvrage montre comment le malaise social engendré par les sociétés capitalistes modernes est ainsi exploité pour enflammer les esprits, détourner les émotions vers des « ennemis » – l’Autre, le Juif, les Rouges –, cibles faciles d’un discours de haine. L’agitation politique tranche ainsi avec l’activisme progressiste qui, lui, vise à changer effectivement les structures sociales et politiques à l’origine du malaise.
Diagnostic cru sur le devenir de la démocratie, Les Prophètes du mensonge démonte les procédés qui étouffent les capacités de jugement et la pensée réflexive. Un manuel de résistance intellectuelle et politique contre la séduction des discours fascistes, d’une brûlante actualité. »
Cité dans
Anatomie du discours d’extrême droite
Aussi par le site unrpolospecule Anatomie du discours d’extrême droite

L'Atomisation de l'homme par la terreur

Édition Allia
Du site de l'éditeur «
C’est toujours par la terreur que la pensée totalitaire s’immisce chez l’individu.
Avec ce texte, Leo Löwenthal révèle l’usage de la terreur au sein des états totalitaires. Selon lui, la terreur fasciste ne s’attaque pas seulement aux corps mais à l’individualité même, en la désintégrant de l’intérieur.
La terreur détruit les liens, confisque aux individus leur propre passé, leur capacité à anticiper leur avenir, et les rend ainsi plus vulnérables face aux manipulations. La lutte pour la survie devient la préoccupation principale, à l’exclusion de toute autre considération. La conscience de faire le mal s’anesthésie peu à peu. C’est l’obéissance hiérarchique qui prend alors le pas, justifiant la levée des inhibitions. Frappées de stupeur, les populations se retrouvent dans un état de dépendance infantilisant. Cet engrenage, libérant la violence dans une escalade perpétuelle, écrase tout espoir d’en connaître un jour la fin. Car même libérés, les individus tendent à reproduire les schémas d’action et de pensée propres au fascisme…
Où cette terreur puise-t-elle sa source ? C’est au sein même de la civilisation moderne que Leo Löwenthal en identifie les germes. Le progrès technologique, la production de masse nous ont appris à suivre des schémas préétablis sans les remettre en cause. L’homme moderne, frustré par son impuissance, esseulé et déraciné, se trouve prêt à accepter toutes les idéologies. Les fascistes furent les premiers à saisir et à exploiter politiquement cette pauvreté spirituelle.
Aujourd’hui, ni le terrorisme d’État, ni le terrorisme tout court, n’ont disparu. Précurseur de la philosophie du totalitarisme (concept qui commençait alors seulement à émerger), Leo Löwenthal nous rappelle qu’il n’existe qu’un seul remède à la terreur : la raison. Il nous faut renoncer à réduire l’homme au statut de simple outil. C’est à ce prix que nous pourrons atteindre la liberté et le bonheur.
Traduit de l'anglais par Benjamin Saltel.»

L'incipit page 7 «Une opinion largement répandue veut que la terreur fasciste n’ait constitué qu’un épisode éphémère dans l’histoire moderne, aujourd’hui fort heureusement derrière nous. Je ne saurais être de cet avis. Ma conviction est que cette terreur est profondément ancrée dans les tendances de la civilisation moderne, et en particulier dans la structure de notre économie.»

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