Sortir de l'histoire officielle

    


Amérique du Sud chasse gardée des USA et pas que
Leurs multiples interventions directes et indirectes sur l'ensemble de l'Amérique en commençant par le Mexique en 1914.

Henry Kissinger

Le plan Condor

École de Chicago et Chili de Pinochet



Henry Kissinger


Extraits de sa page Wikipédia (visible en juillet 2020) :
«Amérique latine
À propos de l'opération Condor, organisée par plusieurs dictatures sud-américaines pour éliminer physiquement et torturer leurs opposants politiques jugés « subversifs », la journaliste Marie-Monique Robin écrit :
« Ainsi que le prouve l'enquête minutieuse de mon confrère John Dinges, le gouvernement américain, et en particulier son secrétaire d'État Henry Kissinger, est parfaitement informé des méthodes et objectifs de l'opération Condor, quasiment dès sa création, mais ne bouge pas».
Dirigeant d'une commission bipartisane sur l’Amérique centrale, tout en reconnaissant des massacres « moralement inacceptables » perpétrés par l’armée guatémaltèque (entre 200 000 et 300 000 morts), il recommande la reprise de l'aide militaire au Guatemala, ce qu'approuve l’administration Reagan.
Coup d’État au Chili
Il est cité comme témoin dans des enquêtes sur des crimes de guerres par des juges au Chili et en Espagne, au sujet du coup d'État du 11 septembre 1973 au Chili64.
De passage à Paris le 28 mai 2001, il reçoit la visite au Ritz de la brigade criminelle qui lui remet une convocation. Invité à comparaître au palais de justice comme témoin dans l’affaire de la disparition de cinq Français au Chili, Henry Kissinger quitte la France le lendemain.
Kissinger n'a pas déféré au juge et l'ambassade américaine l'invite à s'adresser au département d’État des États-Unis.
Guerre du Viêt Nam
Plusieurs essais lui reprochent la première phase du bombardement secret du Cambodge par les États-Unis, de 1969 à 1975, lors de la guerre du Viêt Nam. Certains, comme le Centre de Recherche sur la Globalisation, lui ont imputé la mort de 200 000 personnes. Des convois nord-vietnamiens empruntaient la « piste Ho-Chi-Minh », à travers des forêts cambodgiennes peu peuplées, pour ravitailler le Viêt-Cong au sud Viêt Nam. Les Américains, en guerre contre le Viêt-Cong, bombardèrent ces convois lors de leur passage illégal à travers le Cambodge.
Pour la seule année 1973, l’aviation américaine a largué davantage de bombes sur le centre du Cambodge que sur le Japon pendant toute la Seconde Guerre mondiale. D'après les services de renseignement américain, ces bombardements massifs et leurs conséquences sur la population cambodgienne ont permis aux Khmers rouges de recruter nombre de nouveaux combattants.
Invasion du Timor oriental
On lui a reproché son soutien formel au président indonésien Suharto durant l'invasion du Timor oriental par l'Indonésie qui a provoqué 200 000 morts.»

Du Vietnam au Chili Les crimes de guerre de M. Henry Kissinger
par Ibrahim Warde dans le Monde diplomatique d'octobre 2001

«Dans son dernier ouvrage, destiné à servir de bréviaire aux diplomates du XXIe siècle, M. Henry Kissinger se départit de son ton docte et froid aussitôt qu’il évoque l’intrusion récente du principe de la « juridiction universelle » dans les relations internationales (Henry Kissinger, Does America Need a Foreign Policy ? Toward a Diplomacy for the 21st Century, Simon & Schuster, New York, 2001). L’ancien secrétaire d’Etat américain ne décolère pas lorsqu’il parle de l’arrestation à Londres, en 1998, de son protégé, le général chilien Augusto Pinochet, sur ordre d’un juge d’Espagne. Il affirme que le discours sur les droits de la personne (dont il revendique par ailleurs la paternité) devait « servir avant tout d’arme diplomatique fournie aux citoyens des pays communistes pour leur permettre de combattre le régime soviétique, et non d’arme légale pouvant être utilisée contre des dirigeants politiques devant des tribunaux de pays tiers ». Un paragraphe plus loin, il affirme cependant qu’il est aujourd’hui impératif d’interdire que « les principes du droit soient utilisés à des fins politiques ».
Si l’analyse est embrouillée, sinon contradictoire, c’est sans doute en raison du trouble que ressent M. Kissinger depuis l’affaire Pinochet. En effet, de passage à Paris le 28 mai 2001, l’ancien secrétaire d’Etat reçut la visite de la brigade criminelle, qui venait lui remettre une convocation du juge Roger Le Loire. Invité à comparaître au palais de justice comme témoin dans l’affaire de la disparition de cinq Français au Chili, M. Kissinger, impliqué directement ou indirectement dans la création du plan « Condor » — réseau de chasse aux opposants dans six dictatures militaires d’Amérique latine (Chili, Bolivie, Brésil, Paraguay, Uruguay, Argentine, alors gouvernés par des dictatures militaires) -, réserva sa réponse. Le lendemain, il quitta précipitamment la France.
Le journaliste britannique Christopher Hitchens a effectué l’inventaire des agissements du « magicien de la diplomatie » qui pourraient, à l’aune de la nouvelle jurisprudence internationale, constituer des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité ou d’autres délits justiciables (Christopher Hitchens, Les Crimes de monsieur Kissinger, Editions Saint-Simon, Paris, 2001). Ses révélations, fondées pour l’essentiel sur des documents officiels américains récemment « déclassifiés », contredisent les versions présentées par l’intéressé dans trois volumes de Mémoires aussi massifs que tendancieux.
La carrière politique de l’homme qui obtint le prix Nobel de la paix en 1973 fut en effet marquée par le culte de la violence et du secret. La responsabilité directe de M. Kissinger ne fait plus aucun doute dans la prolongation (injustifiée d’un point de vue stratégique) de la guerre du Vietnam et son extension au Cambodge et au Laos, ni dans les campagnes d’assassinats et de subversion de la démocratie au Chili, à Chypre, en Grèce et au Bangladesh, non plus qu’en ce qui concerne sa complicité dans le génocide du Timor-Oriental.
L’ancien secrétaire d’Etat connaîtra-t-il pour autant le sort des Pinochet et autres Milosevic ? Sans doute pas. Mais le diplomate le plus célèbre du monde est un homme inquiet, sinon traqué. Lorsqu’il parcourt la planète pour pontifier au tarif de 200 000 francs de l’heure, il évite désormais tout pays dont le système de justice pourrait l’importuner. Et tandis qu’il jouissait jusqu’à présent d’une révérence médiatique sans faille, il doit maintenant exiger de ses intervieweurs l’engagement écrit qu’ils ne poseront aucune question touchant de près ou de loin au livre de Christopher Hitchens ou aux sujets que ce dernier aborde.
Ibrahim Warde
Professeur associé à la Fletcher School of Law and Diplomacy (Medford, Massachusetts). Auteur de Propagande impériale & guerre financière contre le terrorisme, Agone - Le Monde diplomatique, Marseille-Paris, 2007.»

École de Chicago et Chili de Pinochet
Ne pas limiter l'analyse du Chili de Pinochet à son économie sinon c'est oublier les massacres du coup d'état.
Le froid du capitalisme et son pragmatisme ne doivent pas faire oublier les tortures et les assassinats dont celui de Victor Jara dans le stade de Santiago.

Le coup d'état de Pinochet
«... 2 279 personnes ont été tuées (chiffre incluant le nombre de 957 disparus), durant le régime dictatorial, par des membres de la DINA et d’autres organismes des Forces Armées, parmi lesquelles Víctor Jara et José Tohá furent les plus célèbres ; plus de 29 000 personnes ont également été torturées (y compris des mineurs de moins de douze ans) et plus de 130 000 personnes arrêtées ou détenues par des organismes du gouvernement.
...
Une nouvelle estimation est établie en 2011, décomptant plus de 3 200 morts et « disparus », autour de 38 000 personnes torturées. Toutefois, seuls 40 % des cas de crimes commis sous la dictature auraient été résolus.»
Les bourreaux de Victor Jara rattrapés 45 ans après leur crime. «Neuf militaires chiliens ont été condamnés à Santiago pour la détention, la torture et l'assassinat du chanteur-dramaturge communiste Víctor Jara, arrêté au lendemain du coup d'Etat du général Augusto Pinochet de septembre 1973. L'un des crimes les plus retentissants d'une dictature alors bénie des Etats-Unis et restée globalement impunie.» En pfd sur unprolospecule les bourreaux de Victor Jara rattrapés
Milton Friedman
«Ses idées se diffusèrent progressivement et furent prises en compte par les milieux politiques dans les années 1980, influençant profondément les mouvements conservateurs et libertariens américains. Ses idées sur le monétarisme, la fiscalité, les privatisations et la dérèglementation ont directement ou indirectement inspiré les politiques économiques de nombreux gouvernements à travers le monde, notamment ceux de Ronald Reagan aux États-Unis, de Margaret Thatcher au Royaume-Uni, d'Augusto Pinochet au Chili, de Mart Laar en Estonie, de Davíð Oddsson en Islande et de Brian Mulroney au Canada.
En 1976, Friedman reçoit le « prix Nobel » d'économie récompensant ses travaux sur « l'analyse de la consommation, l'histoire monétaire et la démonstration de la complexité des politiques de stabilisation ». Lors de la remise du prix, il est accueilli par des manifestants qui lui reprochent d'avoir rencontré les dirigeants de la dictature militaire lors sa visite au Chili.
Milton Friedman exerce une influence importante sur les économistes chiliens surnommés les « Chicago Boys »...
Le Chili et les « Chicago boys » de Pinochet : comment le Chili est-il devenu un “laboratoire” du néolibéralisme? (1973-1982)

La stratégie du choc : la montée d'un capitalisme du désastre
publié en 2007 par la journaliste canadienne Naomi Klein
http://nouvel-equinoxe.over-blog.com/article-21853382.html
https://journals.openedition.org/developpementdurable/7533


Le plan Condor
Je n'y vois qu'une bande de coquins prêt à tout pour garder leurs richesses et les faire fructifier.
Par exemple le sanguinaire Pinochet fils de classe moyenne «Ses années de pouvoir lui permettent de s'enrichir considérablement à la faveur de dizaines de comptes bancaires détenus secrètement à l'étranger et d'une fortune en biens immobiliers.».
La menace du communisme fut une bonne occasion pour s'en mettre plein les poches.
Cette bande crée une organisation permettant malgré les frontières de fournir faux passeports, tueurs et planques pour éliminer tout opposant, et avec l'aide et la bienveillance de la CIA.
« Opération Condor », cauchemar de l’Amérique latine https://www.monde-diplomatique.fr/2001/05/ABRAMOVICI/
En pdf sur unprolospecule « Opération Condor », cauchemar de l’Amérique latine

Les années Condor de John Dinges - 2004

https://www.editionsladecouverte.fr/
4e de couverture et du suite de l'éditeur : «Comment Pinochet et ses alliés ont propagé le terrorisme sur trois continents.
Les Années Condor raconte l’histoire secrète des « sales guerres » conduites par les dictatures latino-américaines alliées des États-Unis, au cours des années 1970 et 1980. Pendant plus de dix ans, six gouvernements ont mené de concert des actions clandestines contre leurs opposants, enlevant et assassinant plus de 30 000 personnes. À l’initiative du président chilien Augusto Pinochet, et avec le soutien de la CIA, ils ont mis sur pied une organisation terroriste internationale, l’opération Condor, pour liquider les opposants qui s’étaient réfugiés dans d’autres pays latino-américains, en Europe ou aux États-Unis.
Le journaliste américain John Dinges fait ici le récit de cette histoire effroyable, fruit d’une enquête de plusieurs années, nourrie de nombreux témoignages, de documents secrets américains récemment déclassifiés et des archives des dictatures elles-mêmes. Il révèle l’ampleur de la complicité de Washington dans les crimes de dictateurs pour lesquels les États-Unis étaient le « leader ». D’anciens militants révolutionnaires, des agents secrets et de hauts responsables américains — dont plusieurs s’expriment ici pour la première fois — racontent la terrible bataille entre Condor et ses ennemis. Après des décennies d’impunité, les organisateurs du plan Condor, de Pinochet lui-même aux généraux argentins, sont aujourd’hui rattrapés par l’histoire et poursuivis par la justice de leur pays. Une évolution marquante pour le droit international, qui donne toute son importance à cette enquête historique sans précédent.»


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