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Darwinisme ou la Volonté de SchopenhauerL’humain, comme les autres espèces, a sélectionné des comportements favorables à sa survie. Ayant créé un environnement adapté ces comportements ne le sont plus, eux, adaptés. Cette force de dominant le mène jusqu’à détruire l’environnement et l’autre qui s’opposerait à son appétit.Chez les singes vous avez un dominant, ses femelles, ses alliés espérant un jour prendre le pouvoir et le reste de la troupe. Le reste qui pour survivre doit se maintenir près du groupe. On retrouve chez nous cette organisation, sous forme de cônes, avec en haut le clan rapproché, ensuite les proches, en dessous les serviteurs, gardes du corps et théoriciens, encore en dessous plus ou moins étendus la population que l’on arrose et que l’on rend dépendante et complice pour se protéger d’éventuelles révoltes. Ces cônes se croisent, se recouvrent, se confondent parfois. Le clan rapproché pour maintenir son pouvoir doit montrer les crocs et arroser autour de lui, faire tourner l’industrie, source unique de création solide de richesse, industrie aussi militaire ou chimique, provoquer des zones de tension pour vendre des armes, et après les gaz moutardes sur les tranchées, les défoliants sur le Vietnam, provoquer des concurrences agricoles pour vendre cette chimie et des chimères fonctionnelles ou chimères génétiques, chimère ancien nom moins sexy des OGM eux tout à fait naturels. Observons-nous de haut. Sur une planète d’aspect bleuté une population de primates réussit à réduire significativement tout prédateur. Leur population ne se limite plus allant jusqu’à scier la branche sur laquelle ils sont assis. Mais avant de disparaître regardons leurs derniers combats. Comme dans toutes les populations d’animaux sociaux ils sont organisés en dominants dominés. Les dominants veulent la liberté de pouvoir consommer à volonté, consommation énergétique et sexuelle. Pour garder son statut le dominant doit montrer les crocs, partager son trésor de bananes ou créer une zizanie parmi les ambitieux. Par surenchère, comme il est impossible d’avoir des crocs ou un zizi plus grand que grand, le primate s’invente des allongements du bras par des appendices, ou il s’allie pour accroître la force de dissuasion. Parfois une femelle, comme dans d'autres espèces, veut jouer aussi au cacou et joue au dominant. Cet instinct de domination dépasse le groupe et entraîne des guerres entre les macaques à fesses rouges contre macaques à fesses bleues alliés aux macaques à fesses roses pour simplement piquer les plantations et les femelles de l’ennemi. Le primate invente la roue pour le transport des bananes lointaines et surprendre ses ennemis. Dans ces bravades la couleur des fesses ne suffisant plus l’on se vante d’avoir les plus grosses roues que son voisin. Et du sexe en veux tu, en voilà. Tout est libre et moralement leur fille, votre fille peut se prostituer. (On a proposé dans le territoire voisin à des demandeuses d’emploi un poste d’hôtesse pour une maison de passe.) Pour l’énergie les fesses violettes imposent des plantations de palme sur le territoire des fesses mauves. La plantation des palmeraies, où il n’y fait pas bon vivre, détruisent les arbres protecteurs, racines d’une population locale arrachée, arrachée de ses racines. Cette vision est du pur darwinisme, pas celui détourné des patrons et grands élus justifiant leur position par la pseudo supériorité d'individus mais juste de l'éthologie expliquant nos comportements ravageurs. Sortons de l'animalité et entrons dans l'humanité respectueuse de l'autre y compris la nature. Toutes les relations économiques et politiques sont le fruit de notre instinct, de nos relations d'animal social de dominant-dominé. Nous sommes des animaux conscients. Que voulons-nous ? Qu'est-ce que l'autre ? L'humanité doit se construire sur d'autres liens. Il existe une métaphysique, cette part d'inconnu. Le physique, la part connue, mémorisée dans notre conscient et inconscient, est infime. Et même si cette part connue augmente, elle restera infime. La métaphysique bien qu'inconnue ne doit pas me dicter ma conduite. Les croyances ne doivent pas être interprétées contre nous, par une morale. Animal social nous agissons collectivement. Mais le collectif humain se construit par le devoir et la démocratie. Je veux dire par la gestion au plus prêt de notre organisation. Le collectif et sa démocratie se construisent par l'action collective. Février 2019 |