Sortir de l'histoire officielle

    


Diaphoraphobie ou xénophobie radicale

Je ne vois qu’une espèce humaine dont des individus, menés par je ne sais quel instinct, veulent voler, piller, tuer …
… et pour l’écran de fumée alimenter la crainte de l’autre et de sa différence, jusqu’à la haine.

Refusons les notions de races, religions, juif, noir, rebeu, sinon c’est de la manipulation.

Dans un ouvrage de 1957 «La belle histoire de l’union française sur la France et toutes ses colonies», en préface l’auteur nous dit : « Cette communauté groupe en son sein, à l’ombre tutélaire de notre drapeau, les populations les plus diverses par la race, la langue, les traditions, l’histoire et s’étend à travers tous les continents, etc … »
Globalement on n’y voyait pas de supériorité dans notre couleur de peau bien que l’on se considérait comme aujourd’hui, les plus intelligents du monde. Il faudrait regarder les manuels scolaires de cet après guerre. Nous aurions des surprises.
Il y avaient les blancs, les noirs, les jaunes et les rouges. Les peuplades du nord de l’Afrique étaient rangées dans les blancs. Il fallait faire croire aux algériens que nous ne faisions qu’une nation.
C’est évidant, pour nous tous aujourd’hui, nous sommes tous convaincus que le classement de la flore et de la faune s’arrête au niveau de l’espèce.
Nous ne sommes qu’une espèce pouvant tous nous mélanger en faisant des bébés multicolores.

Les races sont utilisées pour les animaux domestiques avec des incidences commerciales.
Notre dernière espèce voisine était l’homme de Néandertal. Mais il paraît que nous nous serions croisés, donc nous serions génétiquement de la même espèce.
Nous pouvons voir des populations avec des traits différents, mais si on y met une notion de race nous glissons rapidement vers un classement.

Certains parlent de notre tradition judéo-chrétienne en citant De Gaule. Alors qu’il n’aurait parlé que de culture latine et grecque, et de tradition chrétienne, je rajoute par le nouveau testament écrit d'abord en grec. *
Ça ne fait que 1500 ans que le catholicisme nous a été imposé sur notre territoire, passant directement du polythéisme au monothéisme chrétien.
Nous serions encore influencés par le paganisme romain qui nous est resté entre autre dans l’astrologie divinatoire.
Et aux tréfonds de notre inconscient traînent les cultures autres que méditerranéenne.

Petite anecdote pour dire que le mépris et la condescendance sont bien profonds en nous.
J’étais à commenter l’actu avec un proche.
« Ha oui les cadres qui trichent chez un constructeur automobile.
- Et patati et patata
- Et ce général africain qui revient sur son coup d’état »
Le voici qui se met à rire.
- Mais, lui dis-je, tu n’as pas ri sur les voyous de peau blanche .
Il est difficile de nous défaire des aprioris défavorables pour notre bonne entente.

En virant les idées de racisme, d’homophobie, de sexisme, de colonialisme, de guerres de religions, de capitalisme on ne voit plus que des agressions d’humains sur des humains.

Je cherche un mot pour la haine de la différence.
Ce mot devrait finir par phobe, mais je ne trouve pas le début. Xénophobe, je crois, correspond plus à la haine de l’étranger ce qui n’est pas le cas pour les français non chrétiens ou n’était pas le cas des juifs allemands. Le ségrégationniste, il a plutôt la mauvaise volonté de séparer des groupes ethniques, économiques, religieux, sexuels comme le gynécée.
Différence serait diaphora en grec et l’on peut construire « diaphoraphobe ». Pourquoi pas ?
Ne pas être diaphoraphobe pour accepter les différences et refuser la haine de la différence, dont son entretien est un écran de fumée devant les pillages.
Diaphoraphobe est tout compte fait un néologisme un peu long, xénophobe suffit peut-être mais en en généralisant la haine à tout ce qui est étranger à soi ?

* Je ne comprends donc pas cette référence à la religion juive bien que pour certains auteurs la culture alsacienne serait teintée de cette culture d’une partie de ses habitants de confession juive. La première communauté juive alsacienne remonte en effet aux alentours de l’an mille, n'ayant jamais eu à subir d’expulsion comme dans le reste de la France car la région a longtemps été une terre d’Empire.

Février 2019