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Sebastian Haffner Mots, idées, concepts, personnalités repérés : Histoire d'un Allemand, souvenirs, 1914-1933 Ce livre décrit par un témoin les étapes de la montée du nazisme. D’abord, après la prise de pouvoir législatif, mise en place de lois d’exception, pérennes dans les faits, et mise en place d’une police politique brutale, les SA. Éliminations physiques des meneurs politiques et intellectuels par l’internement avant l’assassinat, l’assassinat direct après une provocation motivant une réaction de défense. Action sur la foule par des évènements de rue répétés et souvent occupant les esprits, rassemblant des foules où l’individu est porté par l’enthousiasme téléguidée. Peur perpétuelle par la suspicion continuelle comme le refus de saluer les drapeaux nazis des défilés des SA. Violence sur une partie de la population repérée par une identité, ici les juifs, rendant complice l’ensemble de la population. Les passifs ne peuvent plus revenir en arrière car ils se rendrait eux-même coupables, construction d’un déni. Transformer la société comme une immense caserne où la camaraderie, par les côtés abjectes de celle-ci, unit devant la rigueur militaire. Tout est en place pour le militarisme guerrier. Du site et des 4e de couverture des éditions Actes Sud «Dans un texte rédigé en 1939 et publié à titre posthume, le journaliste allemand Sebastian Haffner fait une chronique saisissante de ses expériences personnelles pendant l’époque de l’instauration du nazisme. D’une clarté et d’une autorité exemplaires, son récit rend palpables, donc compréhensibles, les circonstances de l’avènement du régime hitlérien. A cet égard, c’est un ouvrage dont la lecture, en plus de l’intérêt littéraire qui la justifie, est indispensable à la connaissance de notre temps.» ««Je ne suis pas intervenu dans le cours des événements, je n’étais même pas un témoin oculaire particulièrement initié, et nul ne peut se montrer plus sceptique que moi-même à l’égard de l’importance de ma personne. Et pourtant, je crois – et je demande qu’on n’y voie nulle outrecuidance – qu’avec l’histoire fortuite et privée de ma personne fortuite et privée je raconte une partie importante et inconnue de l’histoire allemande et européenne. Importante – et plus essentielle pour l’avenir que de révéler qui était l’incendiaire du Reichstag ou de rapporter les paroles échangées entre Hitler et Röhm.» S. H. La nouvelle édition augmentée que voici comporte notamment six chapitres inédits relatant la suite des souvenirs, jusqu’en décembre 1933.»
Histoire d'un Allemand
Sebastian Haffner, Histoire d'un Allemand-Souvenirs
1914-1933.
«Un témoignage bouleversant sur la montée du nazisme. Ecrit à la fin des années trente par un jeune magistrat de Berlin exilé en Angleterre, il constitue un magnifique démenti à la formule selon laquelle " on ne savait pas ", s'agissant de la nature du régime hitlérien et de ses intentions. Par Jean-François Bossy (Philosophie)» Une émission sur France Culture Allemagne je t’aime, moi non plus «Lanceur d’alerte pour les uns, historien du quotidien pour les autres, Sebastian Haffner a défendu dans ses articles et ouvrages une certaine vision de l’Allemagne. Un regard à hauteur d’homme qui décrit le lent changement de son monde à l’aube du nazisme. Avec
Générique Un documentaire de Judith Chetrit réalisé par Ghislaine David. Prise de son : Marcos Darras, Julien Doumenc. Mixage : Jean-Michel Bernot. Documentation et liens internet : Annelise Signoret. Recherche Ina : Marie Chauveau. Archive : extrait de l’émission “Figures de proue” de Jacques Chancel avec Hubert Nyssen, fondateur des éditions Actes Sud, sur France Inter le 23 décembre 2003. Lecture de plusieurs extraits de Histoire d’un Allemand : souvenirs 1914-1933” par René Loyon. page 16 « En usant des pires menaces, cet État exige de l'individu qu'il renonce à ses amis, abandonne ses amies, abjure ses convictions, adopte des opinions imposées et une façon de saluer dont il n'a pas l'habitude, cesse de taire et de manger ce qu'il aime, emploie ses loisirs à des activités qu'il exècre, risque sa vie pour des aventures qui le rebutent, renie son passé et sa personnalité, et tout cela sans cesser de manifester un enthousiasme reconnaissant. » 17 « L'État, c'est le Reich allemand ; l'individu, c'est moi. Notre joute, comme tout match, peut être intéressante à regarder - et jespère bien qu'elle le sera ! Mais je ne la relate pas seulement pour distraire. Mon récit a un autre but, qui me tient encore plus à cœur. Mes démêlés avec le Troisième Reich ne représentent pas un cas isolé. Ces duels dans lesquels un individu cherche à défendre son individualité et son honneur individuel contre les agressions d'un État tout-puissant, voilà six ans qu'on en livre en Allemagne, par milliers, par centaines de milliers, chacun dans un isolement absolu, tous à huis clos. Certains des duellistes, plus doués que moi pour l'héroïsme ou le martyre, sont allés plus loin : jusqu'au camp de concentration, jusqu'à la torture, jusqu'à avoir le droit de figurer un jour sur un monument commémoratif. » 19-20 « … il existe une différence importante entre les événements antérieurs à 1933 et ceux qui se sont produits depuis. Avant, les événements passaient et nous dépassaient ; on se sentait concerné, touché, certains y ont laissé leur vie et d'autres leur fortune, mais nul ne s'est trouvé placé devant des cas de conscience ultimes. La sphère la plus intime restait intacte. On faisait ses expériences, on se forgeait des convictions, mais on restait soi-même. Aucun de ceux qui, volontairement ou malgré soi, se sont trouvés happés par la machine du Troisième Reich ne peut en dire autant sans tricher. » 30 33 34 35-36 36 37 38 39 40 42 43 44 45 46 49 50-51 52 63-64 65 66-67 68 69 73 75 97 108-109 109-110 110-111 111 112 113 123 134 « Brüning n'était pas vraiment suivi. Il était toléré. Il était le moindre mal : le maître sévère qui corrige ses élèves en affirmant « Cela me fait plus mal qu'à vous », face au bourreau sadique. On couvrait Brüning, parce qu'il semblait la seule protection possible contre Hitler. Il le savait bien entendu. Et comme son existence politique était directement liée à sa lutte contre Hitler, et donc à l’existence de celui-ci, il ne devait en aucun cas l'anéantir. Il devait combattre Hitler, mais en même temps le conserver. Il ne fallait pas que Hitler parvienne au pouvoir, mais il devait rester dangereux. Difficile équilibre que Brüning, les dents serrées, impassible comme un joueur de poker, maintint pendant deux ans, et c'était déjà une performance. Il était inévitable que l'équilibre se rompît un jour. Qu'arriverait-il ... » 136-137 142 150 157 158-159 160 161 162 163 164 165 186-187 189 190-191 192 194 194-195 196 197 198 201 203 206 212 230-231 233 296 298 et la suite - relire Haut de page Page en amont Des visites régulières de ces pages mais peu de commentaires. Y avez-vous trouvé ou proposez-vous de l'information, des idées de lectures, de recherches ... ? Y avez-vous trouvé des erreurs historiques, des fautes d'orthographes, d'accords ... ? Ce site n'est pas un blog, vous ne pouvez pas laisser de commentaires alors envoyez un mail par cette adresse Contacts Au plaisir de vous lire. |