Sortir de l'histoire officielle

    


Ouvrages d'Edward Palmer Thompson


E P Thompson s'adressant aux manifestants contre les armes nucléaires en 1980

François Jarrige, « E. P. Thompson, une vie de combat », La Vie des idées , 6 janvier 2015
En pdf sur unprolospecule E-P-Thompson-une-vie-de-combat

La guerre des forêts Luttes sociales dans l'Angleterre du XVIIIème siècle

La Formation de la classe ouvrière anglaise

https://www.seuil.com/.../la-formation-de-la-classe-ouvriere-anglaise-edward-p-thompson/

Une présentation de l'ouvrage par Xavier Vigna, historien des ouvriers, et François Jarrige,  historien du luddisme : http://pensee-radicale-en-construction.overblog.co...
Dont un lien vers un article de ​Clément Homs L’historien du luddisme, Edward P. Thompson
En pdf sur un prolospecule Clément Homs L’historien du luddisme

Ou directement : https://vimeo.com/62285302
30mn chacun puis des réponses à des questions du public.

Quelques "gros" mots tirés des interventions : heuristique ( Art de faire des découvertes, discipline qui se propose de dégager les règles de la recherches scientifiques et de la découverte) ; épistémologie ( Partie de la philosophie qui étudie l'histoire, les méthodes, les principes des sciences) ; diachronie ( Transformation des faits linguistiques dans le temps - En linguistique : Un instantané de l'état d'une langue à un instant donné est une synchronie. La succession de ces derniers constitue la diachronie)) ; irénisme (qui recherche à tout prix l'entente entre personnes de camps adverses) ; paradigme ( exemple, modèle - ensemble d'expériences, de croyances et de valeurs qui influencent la façon dont on perçoit la réalité et qui influence un comportement ).

et une citation lemonde.fr - miguel-abensour-philosophe-et-francois-jarrige-historien.

Autres ouvrages de l'auteur ou sur le même thème :

Les Usages de la coutume - Traditions et résistances populaires en Angleterre (XVIIe-XIXe siècle)

Du site de l'éditeur : «Les Usages de la coutume propose la traduction en français de Customs in Common, ouvrage dans lequel l’historien britannique Edward P. Thompson avait rassemblé en 1991 ses articles majeurs. Tous ont marqué la réflexion historiographique depuis près de cinq décennies. À l’aide de notions comme l’histoire vue d’en bas, l’agency, l’économie morale ou la discipline du travail industriel, Thompson, à partir du cas anglais, y analyse les transformations des sociétés européennes entre le XVIIe et le XIXe siècle. Dans une société travaillée par le paternalisme de la noblesse, les tensions sur le marché des subsistances, la privatisation des biens communs ou l’impossibilité du divorce, Thompson scrute les luttes des hommes et des femmes du peuple pour conserver leur place et leurs droits, batailles dont il n’a cessé de rappeler l’actualité. La défense de la coutume y apparaît alors comme le principal moyen pour s’opposer aux réformes qui ouvrent la voie à la société libérale.
Intellectuel peu conventionnel, aux marges de l’Université britannique, E. P. Thompson (1924-1993) n’a jamais séparé la rigueur et l’inventivité de ses recherches de son engagement militant au service d’un socialisme humaniste, depuis la nouvelle gauche des années 1950 jusqu’à la campagne européenne pour le désarmement nucléaire à partir de 1980. La Formation de la classe ouvrière anglaise (1963, trad. fr. 1988), Whigs and Hunters (1975) ou Albion’s Fatal Tree (1975) comptent parmi les livres les plus lus et les plus discutés à l’échelle mondiale, aussi bien dans les pays émergents, Inde, Chine, Amérique latine, qu’en Europe et en Amérique du Nord. Ses analyses et ses propositions restent au cœur des débats intellectuels et politiques contemporains.»

Ensuite cet ouvrage qui pourrait servir pour comprendre l'apparition du capitalisme et sa classe ouvrière:
The Invention of Capitalism : Classical Political Economy and the Secret History of  Primitive Accumulation de Michael Perelman
Dont voici une approche linvention-du-capitalisme-par-yasha-levine

Traduction de la 4ème de couverture :  «Les initiateurs de l'économie politique classique - Adam Smith, David Ricardo, James Steuart et d'autres - ont créé un discours qui explique la logique, l'origine et, à bien des égards, la rectitude essentielle du capitalisme. Mais, dans les grands textes de ce discours, ces écrivains minimisaient une exigence cruciale pour la création du capitalisme: pour réussir, les paysans devraient abandonner leur style de vie autosuffisant et aller travailler pour un salaire dans une usine. Pourquoi feraient-ils volontairement cela ?
Clairement, ils ne sont pas allés volontairement. Comme Michael Perelman le montre, ils ont été forcés d'entrer dans les usines avec le soutien actif des mêmes économistes qui affirmaient théoriquement que le capitalisme était un mécanisme d'auto-correction qui prospérait sans l'intervention du gouvernement. En contradiction directe avec les principes de laissez-faire qu’ils prétendaient souscrire, ces hommes ont plaidé en faveur de politiques gouvernementales privant les paysans des moyens de s’auto-approvisionner afin de contraindre ces petits exploitants agricoles à un travail salarié. Pour montrer comment Adam Smith et les autres économistes classiques semblent avoir délibérément occulté la nature du contrôle du travail et comment les politiques attaquant l'indépendance économique de la paysannerie rurale étaient essentiellement conçues pour favoriser l'accumulation primitive, Perelman examine les journaux intimes, les lettres, etc. écrits pratiques des économistes classiques. Il soutient que ces écrits privés et pratiques révèlent les véritables intentions et objectifs de l'économie politique classique: séparer un paysan rural de son accès à la terre.
Cette relecture de l'histoire de l'économie politique classique jette une lumière importante sur la montée du capitalisme dans son état actuel de domination mondiale. Les historiens de l'économie politique et de la pensée marxiste constateront que ce livre élargit leur compréhension de la manière dont le capitalisme s'est implanté à l'ère industrielle.
»

Quelques notes et références à l'ouvrage de Thompson :
Page 883 Le massacre de Peterloo et un article du Monde diplomatique