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La guerre des forêts par Edward Palmer Thompson Luttes sociales dans l'Angleterre du XVIIIème siècle
Un autre mouvement proche, les diggers https://fr.wikipedia.org/wiki/B%C3%AAcheux
Une autre résistance ici en Roumanie La civilisation des clairières dans les forêts des Carpates Extrait de la 4ème de couverture : « En 1723, le Parlement anglais adopte une loi terrible, le Black Act, qui punit de pendaison le braconnage des cerfs dans les forêts royales et les parcs seigneuriaux. La peine de mort est bientôt étendue au simple fait de venir y ramasser du bois ou de la tourbe. L’atteinte à la propriété est ainsi criminalisée à l’extrême, et la loi ne sera abrogée qu’un siècle plus tard, en 1827. Cet épisode s’inscrit dans la longue histoire de la résistance paysanne face à la montée d’une conception de plus en plus exclusive de la propriété, qui grignote peu à peu les anciens droits d’usage coutumiers, et réduit les plus faibles à la misère. Il illustre la violence de la domination sociale dans l’Angleterre du XVIIIe siècle, où l’oligarchie règne par la loi du profit et la corruption. » Et qu’est-ce que le droit ? Une société peut-elle vivre sans droit ? Des nouvelles lois contre le droit coutumier et les droits de subalternes plus favorables à la bonne entente entre les « petits » et les possédants locaux. Des distinctions entre droits coutumiers et lois ... Les contradictions entre ces lois et la défense des communs, comme par exemple la zad à Notre Dame des Landes. Traduit et commenté par Philippe Ménard dont voici un entretien https://www.youtube.com/watch?v=zR8sYgw2kJ8 Page 14 « Comme Thomson l’a démontré pour le XVIIIe siècle, poser la question des biens communs, c’est poser immédiatement celle de l’inégalité. On peut certes trouver l’historien enclin … à trop de sympathie pour les … braconniers … Mais on doit constater … on dispose de meilleurs statistiques pour la population des cervidés que celles des humains. » 22 « … comment les législateurs ont pu édicter de telles mesures, écrites en lettres de sang. » 27 « … la forêt une économie complexe … » 28 « Ses goûts (du cerf) sont délicats et variés ; il apprécie particulièrement le blé en herbe et les légumes , l’écorce des jeunes arbres … » 29 Concurrence entre les cerfs et les cultures. 34 « … aucun contrevenant n’avait été formellement condamné depuis presque cent ans. » 35 « les tribunaux avaient des pouvoirs qui, s’ils n’étaient pas suffisants pour dissuader le contrevenant aisé, l’étaient sans nul doute pour frapper les durement pauvres. » 57 « La faveur de la Cour et l’argent étaient en train de transformer les grandes propriétés, qui s’accroissaient à chaque génération. Avec de tels prédateurs rôdant dans la forêt, les blacks [qui travaillaient la terre et extrayaient la tourbe], apparaissent comme les victimes et non les agresseurs. » 64 Parmi les agresseurs l’évêque et ses terres épiscopales 65 Les multiples utilisations nécessaires du bois 67 le « roi Jean » : élection d’un roi pour un gouvernement factice ( révolte organisée) 69 la bande des blacks et leur justice. Un de la gentry aux mains blanches mais sensible aux injustices. 71 Le ressentiment accumulé pendant des décennies le protégea, lui et sa bande, ce qui lui permit de se déplacer au grand jour et de faire régner une justice du peuple. Ces partisans étaient capables de disparaître facilement … 72 « … les troubles de la conspiration jacobite, à l’été 1722 … » 73 Déclaration du « roi Jean » soutenu par la population : « … nourrir le bétail et non engraisser les cerfs pour le clergé. » 75 Pourquoi ce code sanguinaire non proportionné et qui réprime plus violemment des actes identiques à ceux du siècle passé. 76 Ce qui faisait urgence : « … c’était l’humiliation publique des autorités … le sentiment d’un mouvement confédéré … » 77 « Les blacks, pendant une année ou deux, avaient joui du soutien des communautés forestières, comme les luddites, plus tard, jouiraient du soutien de celle du textile.» 77-78 Le black act, un acte de terreur ! Exemple pendaison pour une atteinte contre des biens 79 un vivier à poisson ou un jeune arbre vaut la vie d’un homme 80 « Cette montée de la peine de mort … issue d’une « subculture » … celle des whigs partisans des Hanovre. » 80-81 République bananière : «quand les prédateurs se battent pour la conquête du pouvoir … Chaque politicien, au moyen du népotisme, de l’intérêt ou du crédit, réunissait autour de lui une suite de dépendants fidèles. » 81-82 Wigs et Sir Robert Walpole ont bâti leur richesse 83-84 « Dans ce contexte, l’épisode des Blacks peut être considéré comme une circonstance heureuse … ». Les Blacks, des boucs émissaires qui tombent au bon moment. 85 « … lutte pour l’abrogation de cette extraordinaire législation … témoin idéologique … » 87 « Ce qui devait désormais être puni, ce n’était pas un délit entre des personnes … mais un délit contre la propriété … » 90 « La gentry … avait décidé … que l’enclosure était le meilleur moyen de contrôle de la classe paysanne. …la classe inférieure pourrait être rassemblée dans des villages ramassés … » La gentry se gardait ce privilège d’être dispersé. 91 «Les habitants de la forêt s’accrochaient encore [aux] droits d’usage. … Ils connaissaient chaque sente, chaque bosquet … ils exploitaient fagot, lièvre, lopin … La forêt nourrissait des centaines de famille. Très peu d’argent circulait … » (donc du troc !) 92 « Les offices, les droits et les avantages ont été convertis … en argent … et pouvaient être vendus et achetés comme toute propriété … les pauvres ne recevaient [de leur demande] … que condescendance et charité » 93 Le roi sur ses terres ne payait qu’en nature les sous-gardes … 98 Les gardes forestiers dans le luxe de leur logement de fonction. … Le conflit était entre des utilisateurs et des exploiteurs. Ne pas laisser un seul cerf [dans des terres] destinées à nourrir le bétail. 99 Le droit mis à l’épreuve par le siècle du Black Act. (permet peut-être de comprendre le droit anglais et ses particularités ? 101 > 106 Pourquoi ces recherches ? « … l’histoire de quelques droits collectifs perdue ou de quelques voleurs de cerfs condamnés au gibet paraît bien dérisoire face à la répression de masse … qui sévit au XXè siècle. … ». La place du droit dans les forces en lutte. L’opportunisme des possédants. « Le droit peut être considéré comme une idéologie. ». Mais des droits existaient déjà dont des droits coutumiers défendant le paysan. Les nouveaux droits sont un déni de justice. 103 « artefact culturel » création de fait plus ou moins parasite 105 « subsumer » inclure. « Mais tout ce qui est contenu dans le droit n’est pas subsumé dans ces institutions [de la classe dirigeante]. » 108 « Les normes des habitants des forêts apparaissent au contraire comme des valeurs défendues passionnément, ce qui pouvait parfois les entraîner dans un conflit très dur avec le droit . » 112 et 115 John Wilkes lutta contre l’absolutisme 115 Paradoxes : gouvernement perdant devant les tribunaux consolide son pouvoir mais aussi renforce « les contrôles constitutionnels sur le pouvoir. » 122 « … le droit, en tant que logique d’équité… » 130 « …il s’agissait de restituer les logiques de comportements populaires, certes tumultueux et transgressifs, mais non dénoués de sens. » 2017 Haut de page Page en amont Des visites régulières de ces pages mais peu de commentaires. 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