Sortir de l'histoire officielle

    


Socialisme ou barbarie - Castoriadis et Lefort

Voici un article de Philosophie magazine de décembre 2020 de Martin Legros qui m'introduit dans le monde de Cornelius Castoriadis.
Associé à Claude Lefort ils s'essaient à faire pencher la gauche vers le socialisme hors de dogmes mortifères.



https://www.philomag.com/articles/socialisme-ou-barbarie-laventure-dune-lucidite-radicale

«Créé au lendemain de la Seconde Guerre mondiale par les philosophes Cornelius Castoriadis et Claude Lefort, Socialisme ou Barbarie était un mouvement révolutionnaire qui prônait l’autogestion et la démocratie des conseils tout en élaborant une critique décapante du stalinisme. Il aura fait mentir l’idée reçue selon laquelle l’aspiration à refaire le monde implique de renoncer à son intelligence.
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...il était possible d’avoir raison contre Staline… sans désespérer le monde ouvrier, comme l’ont soutenu nombre de figures dissidentes de la gauche, de Rosa Luxemburg à George Orwell. En France, c’est tout le sens du mouvement Socialisme ou Barbarie, initié au sortir de la guerre par les philosophes Cornelius Castoriadis et Claude Lefort.
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Socialisme ou Barbarie ! A priori, l’alternative ne semble pas faire beaucoup de place à la nuance. Elle est empruntée à Rosa Luxemburg qui, dans un célèbre texte écrit en prison en 1915, la « brochure de Junius », dénonçait la capitulation de la social-démocratie européenne qui s’était montrée incapable d’empêcher la classe ouvrière de participer à « l’immense boucherie » de la Grande Guerre.
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Cornelius Castoriadis (1922-1997) et Claude Lefort (1924-2010) se rencontrent au sein du Parti communiste internationaliste (PCI), section française de la IVe Internationale, fondée par Léon Trotski à Paris.
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...devant le refus de faire place à leur critique, ils quittent le mouvement en 1949 en compagnie d’une fraction de militants pour fonder leur propre groupe, Socialisme ou Barbarie, composé d’une quarantaine de membres et doté d’une revue du même nom, sous-titrée « Organe de critique et d’orientation révolutionnaire ».
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Dès le départ, les « socio-barbares » – c’est leur originalité et leur audace – instruisent une critique marxiste de l’URSS. L’Union soviétique se proclame socialiste en vertu de l’étatisation des moyens de production. Or, d’un strict point de vue marxiste, ce n’est pas le statut juridique de la propriété qui détermine la nature d’une société, ce sont les rapports sociaux qui se nouent dans la sphère productive du travail.
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...révolte des ouvriers de Berlin-Est en 1953, soulèvement hongrois de 1956, émancipation de la jeunesse des partis communistes staliniens dans les années 1960… Tous ces moments critiques confirment à leurs yeux l’idée qu’une révolution antitotalitaire et socialiste, fondée sur l’autogestion et les conseils, est possible. S’ils se sont rêvés en avant-garde de la classe ouvrière, aspirant même à devenir une véritable organisation révolutionnaire, les membres de Socialisme ou Barbarie n’ont en réalité jamais formé qu’une petite association de militants et d’intellectuels, dont la revue a essaimé discrètement et contribué à la lente érosion du mensonge totalitaire. Reste qu’ils ont fait la preuve, grâce à cette aventure marginale mais influente, qu’il était possible d’être radical et intempestif sans renoncer à la raison. Marx le disait déjà : « Être radical, c’est prendre les choses à la racine. »»

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