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Kant - Quelques approches de sa pensée

Mots, idées, concepts, personnalités repérés : les biens communs, Les Lumières

Après mes lectures et écoutes il me reste que la prose de Kant a quelques intérêts:
- Pouvoir se reconnaître et parler entre spécialistes ;
- Découper la philosophie dans une prise de tête. Se prendre le chou comme plaisir ;
- Je n'ai retenu d'intéressant que sa réflexion sur le temps et l'espace, pour lui les seuls "a prioiri".
C'est tellement brillant que l'on peut la citer en référence pour soutenir la pire abjection ou la plus totale indifférence.
C'est une lecture ardue. Ce sont de longues phrases, avec de nombreux verbes et donc sujets, de nombreux apartés, où il est difficile de rester sur la première intention de l’auteur et en suivre sa pensée.

Point de vue sur les choix moraux de kant :

Kant cherche a nous démontrer que la morale, comme les maths, est une notion a priori donc elle ne permet pas de juger et revoir celle-ci. Pour moi il se plante, il n’existe pas d’a priori pur pour l’individu. Notre approche du monde est progressive et elle commence avant la naissance. Devoirs et limites sont des constructions simplement humaines, donc je pense qu'il n'y a pas de morale a priori flottant dans l’éther hors de l’humanité.
Les professeurs formatés transmettent des idéaux confortant les esprits paresseux et conformistes, qui ne demandent qu’à l’être confortés dans des vérités préconçues. Bien sûr Kant a eu des soucis avec un changement de monarque, car il remettait en cause la place du clergé dans la société et de l'homme dans l'univers. Ceci n’en faisait pas un révolutionnaire. Comme Voltaire mis à l’indexe, refusant la société en trois ordres et la mainmise de la morale par le clergé, il se satisfaisait d’une hiérarchie sociale.

Comprendre Kant par Thibaut Gress et Sébastien Barbara

La pensée de Kant destructrice des biens communs

Le temps comme concept hybride



Comprendre Kant par Thibaut Gress et Sébastien Barbara

Éditions https://maxmilo.com/

Page 24-25 « … l'esthétique transcendantale étudie la manière dont la structure a priori du sujet organise l'apparition a posteriori du monde sensible et révèle que l'espace et le temps sont des intuitions pures a priori, c'est-à-dire des conditions de possibilité inscrites en tout sujet humain de rapport sensible à une extériorité. Ce n'est donc pas l'objet qui explique pourquoi je sens quelque chose mais bien la structure du sujet qui rend possible une telle sensation» De là des fantasmes que le monde n’existe que par nous. Ce n’est pas du fait que j’ai les moyens d’analyse que le monde existe, mais il existe et j’ai les moyens de l’analyser. Ainsi il existe pour moi, mais il existe aussi sans moi.
96 L'antihumanisme kantien. En citant "Le règne de l'homme" de Rémi Brague chez gallimard et eux avec "La philosophie au risque de l'intelligence"  extraterrestre" chez Vrin, doutent de l'humanisme des Lumières du XVIIIe siècle. Lumières qui émanciperaient l’humanité de son joug politique et idéologique. Kant fer de lance de l’humanisme moderne, fondant l’universalité du respect des hommes est une image d’Épinal douteuse véhiculée par bien des commentateurs. Les auteurs qui les représentent expriment souvent envers l’homme une méfiance qui frise la misanthropie. Cette misanthropie chez Kant s’exprime dans ses textes de jeunesse mais aussi dans ses « Critiques », ses textes de la maturité, par exemple dans la « Métaphysique des mœurs – Doctrine de la vertu »
J’ai prolongée la citation trouvée sur https://fr.wikisource.org/wiki/Doctrine_de_la_vertu/Texte_entier
« L’homme considéré dans le système de la nature (homo phænomenon, animal rationale) est un être de médiocre importance, et il a une valeur vulgaire (pretium vulgare) qu’il partage avec les autres animaux que produit le sol. En outre, comme il s’élève au-dessus d’eux par l’intelligence et qu’il peut se proposer à lui-même des fins, il en tire une valeur intrinsèque d’utilité (pretium usus), qui fait qu’on préfère sous ce rapport un homme à un autre, c’est-à-dire que, dans les rapports des hommes considérés au point de vue animal ou comme choses, il a un prix analogue à celui d’une marchandise, mais inférieur pourtant à la valeur du moyen général d’échange, de l’argent, dont le prix est pour cette raison considéré comme éminent (pretium eminens).
Mais, considéré comme personne, c’est-à-dire comme sujet d’une raison moralement pratique, l’homme est au-dessus de tout prix ; ... » À quel moment l’homme devient une personne ?
Pour lui « les êtres humains ne sont qu’un échantillon des êtres raisonnables » (autre citation choisie par les auteurs). Il pensait comme d’autres à son époque que l’homme n’était pas seul dans l’univers. Pourquoi pas, mais comment pouvait-il juger de la raison des petits hommes verts.
Bon tout ceci est de son temps où l’on pratiquait l’esclavagisme mais pourquoi continuons-nous à porter aux nues ses jugements et son approcche de la moralité ?

La pensée de Kant destructrice des biens communs
Dans la « Métaphysique des mœurs » de Kant - Première section. Du droit réel. Chap.12
https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Kant_métaphysiquedu_droit
« La première acquisition d’une chose ne peut être que celle du sol.
Il faut considérer le sol (par où l’on entend toute terre habitable) comme une substance relativement à tous les choses mobiles qui s’y trouvent, et l’existence de ces choses comme étant liée à la première par un rapport d’inhérence ; et, comme dans le sens théorétique, les accidents ne peuvent exister en dehors de la substance, de même, dans le sens pratique, ce qui se meut sur le sol ne peut être revendiqué par quelqu’un comme sien, si ce sol ne se trouve pas déjà juridiquement en sa possession (s’il n’est pas sien).
Supposez en effet que le sol n’appartienne à personne : je pourrai alors déplacer, jusqu’à ce qu’elles aient entièrement disparu, toutes les choses mobiles qui s’y trouvent, pour en prendre moi-même la place, sans porter par là aucune atteinte à la liberté des autres, qui ne sont pas actuellement les détenteurs de ce sol. Mais tout ce qui peut être détruit, un arbre, une maison, etc., est (du moins quant à la matière) chose mobile ...
» Si c’est à personne c’est donc à moi, les autochtones sans droit de propriété mais usant de ce sol en commun n’ont qu’à aller voir ailleurs.

Le temps comme concept hybride par Francis Wolff
«Le temps est-il dépendant de la pensée ? Question aussi vieille que la pensée du temps mais aussi aporétique que celle de la « chose en soi ». Toute tentative pour penser ce qu’est la chose hors de la pensée se heurte au fait que nous la pensons.»
Aporétique «Qui se heurte à une contradiction insoluble dans un raisonnement»


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