Sortir de l'histoire officielle

    


Situationnistes et autre Comité invisible ...

En lisant Le magazine littéraire d'avril 2018 j'ai appris qu'il y aurait une filiation entre les situationnistes et le comité invisible ; eux-même issus du surréalisme, du marxisme ... bon des gens coupés des bases sociales, de l'histoire par en bas. Histoire comme le souhaitait Edward Palmer Thompson ou le souhaitent François Jarrige ou Michelle Zancarini-Fournel entre autres.
http://lafabrique.fr/a-nos-amis/

Guy Debort

Sur le texte du "A mes amis" du Comité invisible  voici ce que je leur ai envoyé par divers liens : éditeur, blog ...
Je n'en ai jamais reçu de réponse.

Camus le con
Ayant prêté à un ami « Démocratie - Histoire politique d’un mot » de Dupuis-Déri il me proposa de lire « Comité invisible ».
J’y trouvais des théories intéressantes comme celle de la crise moyen de gestion pour l’oligarchie.
Quand je tombais sur une remarque sur Albert Camus écrite ainsi « Comprendre le monde pour un homme, avouait sans ambage ce con de Camus, c’est le réduire à l’humain, le marquer d’un sceau. ».
Ça m’a coupé dans mon élan !
Pourquoi con ?
Je comprends que l’on ne soit pas d’accord avec ses théories mais pourquoi le réduire à une vulve. Et oui je pourrai dans ces conditions vous interpeller ainsi « T’es une vraie bite. Quel couillon ce mec ! ». Un peu de culture, quoi ! Et bien qu’issu de basse extraction mes parents (OS et femme de ménage, enfants d’ouvriers agricoles) par exemplarité et interdiction nous ont toujours empêché de dire des « gros mots ».
Ensuite appréciant Albert Camus, par son altruisme et ses engagements, par cette dévalorisation je me sens méprisé.
Enfin l’insérant entre « cet existentialisme suréquipé » et « les autres cet enfer » je crois que vous confondez Camus et Sartre. Camus est-il existentialiste ou pas ? Je n’en sais rien mais, il me semble qu’il refusait cette étiquette. C’est encore trop compliqué pour moi.
Dans votre texte il y a certainement des idées intéressantes dans cette sombre scansion mais bien que vous finissez par l’idée de la nécessité de construire je n’en vois peu la trace.
Sauf ceci peut-être page 234 : « ...nous nous sommes rendu compte que nous avions été expropriés des gestes les plus simples, ceux qui font que la ville est à nous et que nous lui appartenons. » et 235 « la guerre de tous contre tous n’est pas ce qui vient quand l’État n’est plus là ... »
Donc vous réalisez l’importance de l’appropriation du local par le citoyen pour en faire un commun.
Dommage vous reniez cette idée par cette phrase page 236 « ce qui relève du laisser-aller – cette plaie des communes. » Mais la commune n’existe plus depuis bien longtemps, bien avant 1789.
Dans votre conclusion je n’arrive pas à savoir si vous prônez un messianisme style marxisme en souhaitant un bonheur futur ou si vous souhaitez le bonheur immédiat. Ce que pourrait apporter le municipalisme libertaire, non ? Ce que souhaitait Camus pour l’Algérie.
Au plaisir de vous lire pour vous comprendre.