Mes impressions …
Je repousse, je repousse, le temps passe et patatrac …
3 évènements me bousculent.

Un vague projet d’essaimage me fait douter de ma place dans l’égrégore de ma Loge.
Un acte prégnant dans mon travail
Et le décès de mon père

Mais qu’est-ce qui s’est passé ?

Suis-je coupable et de quoi ?

Suis-je innocent comme Joaben ?

Mon père un combattant de la 2ème DB du Gal Leclerc libérateur de Paris, de l’Alsace, du nazisme.
Dur au travail donnant l’essentiel à ses cinq enfants, juste l’essentiel,
Trop tôt au travail, dès 14 ans participe à l’essentiel, aussi, pour ses 6 frères et sœur.
L’ai-je assez aidé pour qu’il parte en paix impatient de nous quitter après la perte de sa fratrie,  de 2 enfants, de son épouse et de nombreux compagnons ?

Ai-je confondu autorité et autoritarisme, ces dernières me cachant les difficultés d’un élève ?
Il faudrait en plus, d’enseignant et d’éducateur, être pédopsychiatre.

Ma loge qui comme toute loge en croissance devrait connaître une mitose, duplication « non sexuée ». Ca perturbe. Pendant ces 8 dernières années ai-je bien contribué à l’égrégore de celle-ci ? Mes imperfections s’intègrent-elles entre les pierres du temple ? Sommes-nous trop nombreux à rendre bancale l’édifice ?
Tout compte fait … une assemblée de canards boiteux n’est-elle pas plus vivante qu’une rangée de playmobils ?
Et puisque le cœur et la volonté y sont, n’est-ce pas suffisant ?

Enfin ici, je ne sais plus ce qui s’est passé. Nous avons, je me souviens avec Corto Maltese poursuivi les 3 mauvais compagnons.
Sont-ils coupables ? Comme un autre du nouveau testament, l’était-il ? Puisqu’il fallait que ce soit !
Après la poursuite je n’ai pas vu que du bleu mais surtout du rouge, couleur forte en symboles,
et des signes cabalistiques qui me seront révélés, si je ne suis pas trop obtus.

On verra.
Les parvis






Autre texte :

L’Être ou le néant (Montaigne, ce vieux pote âgé dans sa cabane de jardin)

Ma métaphysique

2014
Cave canem ! … Sommes-nous animistes ?

Résumé :

Par cette planche « cave canem » (attention au chien), le chien de notre grotte, je vous entraîne à travers le temps et les continents dans les diverses légendes et mythes qui entourent ce frère génétique du loup et non son cousin pour les scientifiques.
Ce chien qui  a été un psychopompe, signifiant « guide des âmes ».
Bête qui a participé au syncrétisme préféré des croyants des monothéismes ;
Je souhaite, chemin faisant, que l’Homme se rappelle à son humanité, son humanisme en rejetant toute bestialité paradoxalement éloignée des bêtes. Qu’il accepte les différences.
J’appuie ses propos par des descriptions d’œuvres comme le film « Le chien jaune de Mongolie » ou comme le tableau « Un enterrement à Ornans » de Gustave Courbet
En nous évitant des blagues avec des fous ou avec Toto.
De ce voyage j’en déduits que la terre peut être le siège de Satan, pleine de mystères obscurs ou être le centre des créations des autres mythologies plutôt animistes.
Je me sens une légère préférence pour ces derniers ayant par leur croyance un respect de cette terre nourricière.
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Ce soir je voudrais vous parler du chien de notre tapis de chapitre, premier animal dans nos symboles, pour moi qui suit du premier degré.
Par cette planche buissonne je voulais savoir entre autre où s’arrête l’animalité.

Ces derniers mois j’ai planché et quand je planche je voyage dans les idées, les textes … et je fais un peu le chien savant, pour ne pas dire le cabotin … le cabot quoi !
Me provoquer des émotions, aiguillons pénétrants entre les multiples couches de ma mémoire. Comme le font l’art et les symboles.

L’art et les symboles ont une fonction salutaire d’interrogation et de perturbation de la perception. Ils font vibrer notre imagination, touche notre cœur … et … appelle une profonde transformation de l’être
Je ne vois ni transcendance ni immanence divine dans et par les symboles et le rituel, avoir son principe créateur et moteur en soi-même ou au-dessus.
Il y a peut être une immanence culturelle, peut être un égrégore, mais qui s’use avec le temps et les répressions. Exemple il est impossible de connaître, en ce qui concerne les druides celtiques, leur savoir, leur pouvoir et leur place dans leur société. Par exemple il est donc illusoire de se prétendre druide en 2013.

Alors le chien ? On peut dire qu’il représente un guide fidèle et à qui on ne peut cacher aucun indice. Intelligent et serviable il serait sensible à tout ce qui touche à l’injustice.
Ainsi on aurait tout dit. Y a plus qu’à aller se coucher … après les agapes bien sur.
Agapes éventuellement arrosées d’hydromel produit à partir du travail des abeilles : autre animal illustré par sa ruche sur des tapis de loge ; ce breuvage des dieux, véhicule de la connaissanze subtile, de la boésie et de l’éloguence bour les zeltes … hipsss !

Mais prenons le temps de nous évader avec ce compagnon de chasse et du repos de l’homo sapiens sous son abris rocheux ou de branches, de feuilles et de peaux. Compagnon qui a dû marquer ses rêves et ses spéculations.

Pour Georges Bataille en 1955 à Lascaux, dont il oppose sa « pénombre à la lumière écrasante des vestiges grecs, ce qui nous fige dans un long étonnement est … l’effacement de l’homme devant l’animal » … et s’il se représentait, cet homme, il se dissimulait sous le masque de l’animal, honteux de lui même.

Ce chien, très peu représenté dans les grottes rupestres, a été intégré dans les salons royaux du château de Versailles avec Jeff Koons néo pop art et son balloon dog. Ce pop art flatteur du mercantilisme. Louis XIV aurait, parait-il, aimé recevoir Jeff Koons en son château. C’est vraiment la restauration. A l’opposé du Pop Art, l’homme de Cro-Magnon par ses fresques ne se vendait pas. Ou alors, comme la guitare n’était pas encore tout à fait au point, c’était pour épater les filles.

Au fait pourquoi ce titre, Cave canem, et son chien tirant sur sa chaîne ? Je l’ai vu la première fois il y a 4 ans au dessus d’une porte d’entrée.

Je croyais, n’ayant pas fait mes humanités, que cave canem voulait dire « niche à chien », à cause de cave, lieu couvert et fermé.
Mais non m’a dit ma collègue en lettres classiques.
C’est une déclinaison de Cavere,  prendre garde, qui a donné caution et précaution.
Et canem après diverses déformations aurait donné chen avant d’arriver à chien après le 12ème siècle. Ce chen nous donna chenil et chenet.

Cave canem prend garde au chien !

Je n’apprécie pas trop les chiens, ça bave et ça mort..
Ça fait aussi caca sur les trottoirs ou comme un carlin sur une truelle, voir la photo d’une porcelaine de Meissen en Allemagne dans le livre « Rite Français » de Ludovic Marcos.
Le carlin, chien de salon, tient son nom d’un comédien du 18ème siècle, Carlo Antonio Bertinazzi. Ce chien est appelé Mops en Allemagne, qui veut dire fâché.
Avec cette porcelaine nos FF allemands se moquaient-ils de l’ordre des Mopses ?
L’ordre des mopses, maçonnerie d'imitation, prit naissance à Vienne après la bulle de Clément XII, qui, en 1738, excommunia les franc-maçons. Les mopses, nostalgiques de la FM, dressèrent des statuts, inventèrent des signes de reconnaissance, et adoptèrent pour emblème celui de la fidélité, ce chien. De là peut-être le nom de mopse ?

Alors le chien ?
Il n’est plus considéré, malgré les différences morphologiques que comme une sous-espèce de canis lupus, le loup gris, un mammifère du genre des canis.
Un canis comme le coyote et le chacal.
Il cousine dans la famille des canidés avec le renard ou autre fennec.
Tout ça chez les carnivores comme le chat, la hyène, l’ours ou le phoque. Ils ont en commun des crocs pour déchirer. Aillaillalle.
En sous-espèce on parle de race mais c’est plus commercial que scientifique.

On devrait avoir abandonné le commerce des hommes et donc l’idée de race chez-nous. Car il n’y a qu’une espèce humaine, juste avec des hommes et des femmes et ce n’est déjà pas toujours facile. Alors pourquoi s’embêter avec des teintes de peau, de cheveux, avec des cultures, religions comprises ?
Le mot raciste est donc inadéquat.
Je cherche un mot pour la haine de la différence
Ce mot devrait finir par phobe, mais je ne trouve pas le début
Xénophobe, je crois, correspond plus à la haine de l’étranger ce qui n’est pas le cas pour les français non chrétiens ou n’était pas le cas des juifs allemands.
Le ségrégationniste, il a plutôt la mauvaise volonté de séparer des groupes ethniques, économiques, religieux , sexuels comme le gynécée.
Discrimination donnerait discriministe, ça sonne mal
Différence serait diaphora en grecque et l’on peut construire « diaphoraphobe ». Pourquoi pas ?
Ne pas être diaphoraphobe pour accepter les différences.

Dois-je accepter la différence de morphologie des bretons ?
J’ai accompagné une journaliste qui a le projet d’un documentaire sur le musée de la préhistoire de Penmarch dans le Finistère. Bien que riche de 3000 pièces issues de 200 sites de fouilles couvrant 500 000 ans, lieu de visites pour les scolaires et de ressources pour des chercheurs, le propriétaire, l’université de Rennes, prévoit en février de s’en débarrasser.
Les vitrines anciennes (1920 et quelque) ne manquent pas de charme dans son classement et étiquetage.
C’est là que j’ai vu que des cranes, selon l’étiquetage, étaient à leur époque en cours de « bigoudénisation » !
Est-ce pour mieux tenir la coiffe ? J’espère qu’ils vont photographier ces vitrines avant leur disparition ou leur transformation.

Parmi les différences il y a bien aussi les préférences sexuelles. Est-ce naturel d’être homo ? L'existence d'une homosexualité animale exclusive ou occasionnelle a été reconnue par plusieurs auteurs anciens : Aristote, Pline l’Ancien, Plutarque et signalée depuis par de bons observateurs des : abeilles, castors, chauve-souris, chèvres, chiens, chimpanzés, hannetons, lucioles, pigeons, dauphins et autres.
Pour le professeur Thierry Lodé de l'université de Rennes, auteur de La Guerre des sexes chez les animaux publié en 2006 « toutes les conduites sexuelles existent dans la nature », l’évolution privilégiant la diversité des comportements. Même s’il semble très rare que les différents animaux aient une prédisposition durable à s'engager dans un tel comportement.
Pendant notre visite de l’Océanopolis de Brest, la soigneuse des manchots dans son commentaire indique qu‘elle a remarqué un couple de femelles couvant ensemble leurs œufs, bien sur œufs stériles.

Je m’éloigne et revenons à notre chien, première espèce à avoir été domestiquée .
D'un point de vue génétique, les chiens et les loups se seraient séparées il y a environ 100 000 ans. Divergence qui pourrait correspondre à celle d'une population de loups d'où plus tard serait sorti la lignée des chiens. Les plus anciens restes fossiles connus de chien domestique ont été trouvés dans des grottes en Belgique et datent de 30 000 ans. L'origine de cette domestication est donc clairement préhistorique.

Ce chien comme le cheval, mais aussi, les phoques, les corbeaux, les chouettes, les moineaux ou encore les dauphins ont été des psychopompes, signifiant « guide des âmes ».
Etonnant que l’image du cheval ne soit pas présent en FM, moyen de transports de nos FF aînés.
Assistant utilisé par Lankou dans son commerce des âmes en Bretagne …

Le chien en Mongolie, fait partie du cycle de la réincarnation. Il a donc un poids important dans les légendes et tabous . Dans le film Germano-Mongol « Le chien jaune de Mongolie » Nansal, une gamine de six ans un jour ramène chez elle un chien abandonné, mais son père pense qu'il va leur porter malheur et veut qu'elle s'en débarrasse. Va-t-elle le garder ? huuuu… Il faut aller voir le film.
Après s’être perdue Nansal demande à une vieille femme qui l'a recueillie si elle pouvait se réincarner en humain. La vieille lui demande alors de faire couler une poignée de riz sur la pointe d'une aiguille et de compter le nombre de grain qui s'empalent sur celle-ci. « Mais c'est impossible ! » s'écrie la fillette. Et la vieille lui répondant « C'est tout aussi difficile de se réincarner en humain, c'est pour cette raison que tu dois vivre pleinement la vie actuelle »,.
Le film décrit d’une façon sobre et d’une grande beauté les mutations qu’un peuple nomade doit subir du fait des changements climatiques et sociétaux. Un film de grande qualité à voir et revoir. « Le chien jaune de Mongolie ». Et s’il passe souvent dans les programmes pour enfants, ne vous y trompez pas ce film est conçu pour tous.

Le chien chez les Celtes, était considéré comme un animal au courage exceptionnel. Qualifier quelqu’un de « chien » dans cette civilisation, était rendre hommage à sa bravoure. L’histoire de l’Irlande se retrouve dans leurs noms de familles. Une histoire qui remonte à deux mille ans et qui est pleine de guerriers et de héros. Les quatre noms les plus répandus en Irlande font référence à ce passé mouvementé.
Dont en premier est « petit-fils du chien de la mer », Ó Murchú, en anglais Murphy. Être un chien de la mer n’a rien de péjoratif, mais signifie plutôt « guerrier de la mer ».

Par contre pour les peuples sémites le chien a un côté obscur qui en fait un être impur, à l’exception du lévrier qui est considéré comme un animal noble.
Ils méprisaient les chiens rôdant en bandes affamées, volontiers charognards, propageant la rage et copulant à la vue des passants.
Le chien est cité 13 fois dans la bible. Plutôt négativement sauf une fois où parmi les choix de sélection de personnes pour une future conquête territoriale le fait de boire en lapant comme un chien est un critère positif ?!
Le Talmud ne tolère pas non plus la détention d'un chien chez soi, à moins qu’il soit enchaîné. Il est interdit à une veuve de vivre seule avec un chien, de crainte d'être soupçonnée d'avoir des « relations interdites ».
Le Coran fait peu référence au chien, si ce n'est au chien de chasse.
L’arabe kleb (les chiens dans cette langue) nous a donné cleps et clébard.

Le chien, dans l’iconographie catholique, représenté aux côtés d’un saint est positif et actif. Pour les dominicains, les chiens ont pour rôle de mettre en fuite des loups, représentant les hérétiques, qui s’attaquent aux brebis, image des fidèles.
Saint Roch, né à Montpellier vers 1340 et mort à Voguera en Italie en 1379, est le patron des pèlerins et de nombreuses confréries ou corporations : entre autres chirurgiens et paveurs de rues, allez savoir pourquoi ?
Pendant son pèlerinage, St Roch s’arrêta dans plusieurs villes d'Italie atteintes par la peste.
Roch finit par attraper lui-même la maladie et il se retira dans une forêt. Seul un chien vint le nourrir en lui apportant chaque jour un pain dérobé à la table de son maître. Ce dernier, intrigué par le manège de l'animal, le suivit en forêt et découvrit le saint malade, qu'il put ainsi secourir. St Roch est généralement représenté avec son chien, d'où le terme de roquet pour désigner un chien.
Ça me rappelle une nouvelle normande de Maupassant où un paysan gardait les statues des multiples saints guérisseurs. Et contre une pièce suivant les demandes il sortait la statue du saint qui devait guérir ou retrouver l’objet ou l’amour perdu. Histoire fortement arrosé de coups de cidre et de calva.
Le clergé avait beau faire, les superstitions et autres croyances païennes poussent au syncrétisme. Comme en Bretagne dont un seul de leurs multiples saints, saint Yves, est reconnu par Rome, lire l’article « La vie des saints bretons » de Bernard Tanguy dans le numéro 5 d’Armen de 1986. Ou comme nous l’avons observé dans l’Orne cet été, lire dans « Des arbres, des rites et des croyances » en Normandie De Yan Leborgne, édité en 2012.

Ce syncrétisme on le trouve encore dans la fascination du taureau en Espagne
Encore Georges Bataille, attiré par les corridas il  fréquente les arènes de Madrid. Au cours de l’une d'elles, il assiste à la mort de Manuel Granero, le torero ayant d’abord été énucléé par les cornes du taureau qui s’acharne sur lui jusqu’à lui réduire le crâne en bouillie. Bataille en sort très marqué, n’oubliant jamais cette scène où s’étaient, pour lui, croisées mort et sexualité.
Ceci nous rappelle le culte de Mithra, divinité indo-européenne. Qui connut une véritable importance dans la Perse antique dès le IIe millénaire avant J.-C..
Ce culte perse du taureau adopté par l’empire romain se développa à Rome probablement à partir du Ier siècle de notre ère.
Ce culte était particulièrement populaire dans les armées. Beaucoup d'esclaves et d'affranchis comptaient également parmi ses fidèles.
On suppose actuellement, que le mythe véhiculait surtout les valeurs d'amitié et de loyauté.
Le prétendant devait subir une initiation pour être pleinement accepté. Les initiés portaient chacun un grade bien précis: du corax (le corbeau) au grade de Pater (le Père), en passant par ceux de leo (le lion), et j’en passe …
Les sanctuaires dédiés à Mithra étaient nommés généralement spelaeum (grotte) en Italie, ou templum (temple) dans les provinces. Ces sanctuaires étaient parfois installés à l'intérieur de grottes naturelles. Cependant, la plupart de ces temples étaient construits et se contentaient de reproduire la forme d'une grotte. La grotte est sans conteste un lieu important pour les fidèles de Mithra puisque le dieu serait né dans l'une d'elles. Les plafonds de certains sanctuaires représentent le ciel étoilé !

Mais je m’évade encore.
Le chien a accompagné l’homme dans sa conquête du monde et ainsi de l’Amérique. Des chiens existent dans les mythologies aztèques et mayas.
On trouve de nombreux mythes amérindiens qui incluent le coyote, encore un canis, comme élément important. Chez les Nez-Percés, Navajos ou crows il tient un rôle prépondérant dans divers mythes de la Création. Dans l'un d'eux, il crée les premiers humains en donnant des coups de patte à une boule composée de boue et d'excréments.

Imaginez un quartier populeux à la Zola ou à la Hugo, c’est l’histoire de Toto, ce poulbot, assis par terre qui malaxe de la boue avec de la merde et …
Rappelez-vous dans notre jeune temps ce n’étaient pas des blagues avec des belges ou des blondes mais avec des fous ou avec Toto.
Ou l’histoire du fou qui tire en laisse sa brosse à dents en l’appelant Azor …
Heu … ce n’est pas le moment. Si vous le demandez je vous raconterai ces blagues sur les parvis.

Avec les tâtonnements vers le monothéisme notre terre a symboliquement supportée tous les possibles.
Cette terre pour les Bons Chrétiens dit cathares est le mal et disparaîtra avec celle-ci ?
Ou pour le zoroastrisme, réforme du mazdéisme installée au cours du 1er millénaire avant notre ère, les deux esprits, le saint et le mauvais inspirent chaque être doué d'une âme ?
Rejoint en soi par le manichéisme du 3ème siècle, la terre est un mélange des royaumes de la lumière et des ténèbres.
Ils nous reste 2 visions de l’univers, celle où la terre est siège de Satan, pleine de mystères obscurs et celles des autres mythologies plutôt animistes où la terre est le centre des créations et qu’il faut respecter.
D’un côté il y a le rejet du corps et de ses excrétions et de l’autre une symbiose de ce corps avec la terre mère.
Les derniers pratiquants de cet animisme vont disparaître avec notre besoin énergétique sans fond, les papous avec le gaz, les indigènes d’Amazonie avec le pétrole.
L’humanité est un bébé obèse toujours en hypoglycémie réclamant sa dose d’hydrocarbure en tapant avec sa pelle en plastique sur le château de sable qu’est la terre.
Ca y est, un ministre ose en parler. Laurent Fabius dans le cadre du GIEC fin septembre sur France Inter indique le risque que la vie elle-même disparaisse !

Si Joaben est un berger, le chien qui l’accompagne serait donc plutôt un chien choisi pour cadrer les troupeaux. S’il a l’air souvent aimable dans nos représentations, il faut s’en méfier. Ne vous approchez pas des bêtes en montagne où le patou goûtera de vos mollets !

Il ne lui manque que la parole et peut être une âme à notre chien ?
Au fait avons-nous une âme et si oui le chien en a-t-il une ?
Pour Jean Prieur, spécialistes des doctrines ésotériques et des phénomènes paranormaux, qui en accepte le principe, l'âme des animaux est une évidence, l'animal est une âme : animal est anima.
Et on rejoint les animistes.
Mais combien d’âmes en soi, une, deux ou trois comme chez Robert Fludd au 17ème siècle rosicrucien anglais ou pour d’autres divers courants ésotériques des siècles suivants ? Ou encore, 10 âmes pour le penseur chinois du XIIème siècle Zhu Xi !

Dois-je avoir peur de ce chien ? Est-il bestial ?
L’homme ne gagne-t-il pas dans le concours de bestialité ? N’y a pas plus humain que la grande boucherie de 14-18.
Boucherie dont on commémore le centenaire. La faucheuse en 5 ans a mis à bas une partie de la jeunesse européenne. 9 Millions de morts et 8 millions d’invalides.

C'était un temps déraisonnable
On avait mis les morts à table
On faisait des châteaux de sable
On prenait les loups pour des chiens
Tout changeait de pôle et d'épaule
La pièce était-elle ou non drôle
Moi si j'y tenais mal mon rôle
C'était de n'y comprendre rien

Est-ce ainsi que les hommes vivent
Et leurs baisers au loin les suivent

       Aragon

Bestial l’humain … alors me pose question la devise du Secours Populaire, « Tout ce qui est humain est nôtre ». Ils veulent peut être parler d’humanisme ?
Secours Populaire où l’on peut s’y montrer solidaire. Cette solidarité est sans retour et sans prise de tête. Par un sourire et un bonjour vers notre égal, elle nous libère de notre éventuelle suffisance.

Sympa notre chien, assis comme la lucarne du même nom, comme les 2 chiens représentés dans le pavage devant la maison du compagnonnage près de la gare sud à Nantes. Ou comme sur la lithographie que vous avez pu détailler sur les parvis où on y voit de nombreux symboles FM. Ces compagnons du devoir Bourguet et Perdiguier devaient être de notre confrérie.
Sympa comme ce chien au premier plan d’ « Un enterrement à Ornans » que Gustave Courbet a peint pour le salon de 1850. Il a un collier mais n’est pas en laisse. Il regarde peut être sa maîtresse ? Son maître est-il dans le cercueil ?
Ce Courbet plébéien, élu de la Commune de Paris en 1871, dérange l’ordre des conventions où le tableau de genre était limité au petit format. Les 6 mètres par 3 du tableau étant réservés jusque là aux scènes historiques ou mythologiques, bibliques comprises, imposant ainsi sa propre opinion sur l’importance sociale du monde.

Au fait quel est le fil conducteur de cette prose ?
Mon cerveau est-il perturbé ou suis-je de plus en plus éloigné des certitudes ?
Avec les observations des anthropologues, les totems dans nos campagnes, les promesses de paradis, la place que peut prendre rapidement l’irrationalité comme réponses à nos angoisses, globalement en ce qui concerne la culture, les croyances, l’intelligence je ne vois plus, à part la sécu, le slip, et le smartphone, de différence entre un chasseur cueilleur d’avant l’écriture et nous.

En tout cas ici nous ne sommes pas des cyniques, comme son étymologie grecque l’indique, se comportant impudiquement comme un chien pour provoquer les rentiers hypocrites.
Nous ne sommes pas cyniques, comme ils le revendiquaient à refuser les fêtes et les danses communautaires. A refuser les causes, si elles sont justes.

J’ai été long, nom d’un chien !