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Margarete Buber-Neumann Mots, idées, concepts, personnalités repérés : André Breton, Paul Éluard, Zavis Kalandra, Milena Déportée en Sibérie Déportée à Ravensbrück Margarete Buber-Neumann — survivre au siècle des barbelés «Margarete Buber-Neumann traverse le XXe siècle avec un bien triste privilège : elle est la seule à avoir publiquement témoigné par écrit de sa double expérience des camps soviétiques et nazis. La jeune et fervente communiste, accusée de « déviationnisme » par le pouvoir stalinien, survit à trois ans de Goulag sibérien pour se retrouver déportée à Ravensbrück après le pacte germano-soviétique, pendant cinq ans. Elle survivra pour raconter, inlassablement, sans amertume et sans illusions, ce que le pouvoir fait de ceux qui le détiennent et à ceux qu’il détient. ☰ Par Adeline Baldacchino» Milena Édition Seuil 4e de couverture et du site de l'éditeur «En 1937, une jeune allemande et militante communiste, Margarete Buber, décide de fuir l’hitlérisme et se réfugie en compagnie de son mari Heinz Neumann, ancien député au Reichstag, à Moscou. Ils seront bientôt arrêtés pour "déviationnisme". Heinz disparaît aussitôt, sans doute exécuté, et Margarete est déportée en Sibérie pendant deux ans. En 1940, le NKVD la livre à la Gestapo qui l'interne à Ravensbrück. C'est à son arrivée dans ce camp, au mois d'octobre, qu'elle rencontre Milena Jesenská, célèbre journaliste tchèque et figure engagée de son temps. Pendant près de quatre ans, jusqu'à la mort de Milena à l'infirmerie du camp, le 17 mai 1944, les deux femmes vont vivre un bouleversant compagnonnage. Au milieu de la misère et de l'horreur quotidiennes, elles se racontent leur vie. La brève liaison de Milena avec Kafka au début des années 1920, ses deux mariages, d'abord avec l'écrivain juif Ernst Polak, puis avec l'architecte Jaromir Krejcar, sa carrière étonnante de journaliste, ses traductions de Kafka en tchèque, son mélange de force et de désinvolture face à l'invasion nazie en 1939, et ses désillusions de militante communiste. Tout cela, Margarete le rapporte fidèlement, comme le lui avait demandé Milena sur son lit d'agonie : "Tu leur diras qui je fus, n'est-ce pas ? Tu auras pour moi la clémence du juge." Margarete trouve un écho à son propre destin. Elle s’efface devant son amie, puisque la vie, ou la survie, a pour mission de remplacer la mort. Le présent livre est à la fois la biographie d'une femme exemplaire, Milena, une autobiographie discrète, et la traversée d'une époque magnifique (Prague et Vienne dans l'agitation artistique et intellectuelle de l'entre-deux-guerres) sur fond d’écrasement de toute espérance humaine. C'est le témoignage d'amour d'une femme exceptionnelle pour une autre femme exceptionnelle : un hymne à ce qui dépasse et déjoue l’anéantissement.» Une recension dans la revue Transfuge Par Oriane Jeancourt Galignani Page 49 Défilé et provocation nazi à Prague Insurrection allemande des Sudètes 139 Un article de mode sur l'harmonie 163 Le Corbusier en URSS (dans les années 30) 176 Revendications de Konrad Heilen pour les Sudètes 194 Infiltration des communistes dans le comité d'assistance aux réfugiés allemands Dans les notes page 426 Zavis Kalandra André Breton intervient en sa faveur, Éluard refuse et précise que «J'ai beaucoup trop à faire avec les innocents qui clament leur innocence pour m'occuper des coupables qui clament leur culpabilité.» Il y a 70 ans débutait le procès de Milada Horáková «Le 31 mai 1950, soit il y a de cela 70 ans, débutait l’un des procès les plus emblématiques de la période de la répression stalinienne en Tchécoslovaquie. Avant de s’attaquer quelques temps après à ses propres membres, le régime communiste lance, sous l’influence de conseillers soviétiques, des procès « pour l’exemple » contre de potentiels opposants, issus notamment des rangs des partis démocrates de l’entre-deux-guerres.» Je demande de la nourriture pour ne pas avoir faim, a plaidé l'historien Záviš Kalandra avant son exécution «Samedi matin, cela fera exactement soixante-dix ans que les communistes ont exécuté la politicienne Milada Horáková au terme d'un procès inéquitable. Mais leurs victimes furent plus nombreuses ce jour-là. Par exemple, le journaliste, philosophe et historien Záviš Kalandra,.. Les aveux de Kalander ont été forcés lorsqu'il a été interrogé sans arrêt pendant trois jours et trois nuits jusqu'à ce qu'il ne puisse plus se tenir debout. Le 8 juin, le tribunal l'a condamné à mort avec trois autres personnes, et bien qu'Albert Einstein ou le surréaliste André Breton l'aient défendu, il n'a pas été gracié. Parmi ses dernières volontés, il y avait celle de dire au revoir à son épouse, à qui il souhaitait remettre des documents. Et encore une chose : "Je demande qu'on me donne de la nourriture, juste pour que je n'aie pas faim." Il a été exécuté le mardi 27 juin à 4h40 du matin, le premier du groupe. Les communistes n’ont réalisé que partiellement son dernier souhait.» Déportée en Sibérie à lire Déportée à Ravensbrück à lire Milena Jesenská (1896-1944) «... écrivaine et traductrice tchécoslovaque. Après l'occupation de la Tchécoslovaquie par l'armée nazie, Milena Jesenská entra dans une organisation de résistance militaire secrète. La Gestapo l'arrêta en novembre 1939. L'année suivante, elle fut déportée au camp de concentration de Ravensbrück, où elle travailla comme infirmière et apporta un soutien psychologique et moral aux autres prisonniers.» Milena Jesenska, le feu vivant (Prague 1896-Ravensbrück 1944) France culture Dimanche 7 juillet 2024 (première diffusion le samedi 24 février 2018) «Il disait d’elle qu’elle était un "feu vivant". Milena Jesenska est connue pour avoir été la destinataire des plus belles lettres de Franz Kafka, les Lettres à Milena. Elle fut aussi traductrice, journaliste et résistante. Avec :
Elle fut pourtant dès les années 1920 l’une des journalistes tchèques les plus en vue, signant les chroniques cruellement justes d’un monde en train de disparaître. Féministe, communiste, résistante, elle fut arrêtée dès 1939 et déportée à Ravensbrück. Elle y rencontra la résistante allemande Margarete Buber-Neumann, avec qui elle vécut ce qui fut probablement sa dernière histoire d'amour, avant de mourir dans le camp en 1944. Margarete deviendra sa première biographe. L’engagement systématique de Milena, son insoumission, mais aussi la force de son œuvre ont été jusqu’ici méconnus ou méprisés - peut-être parce qu’elle demeure dans les esprits la femme aimée par Franz Kafka, une femme invisible et dont on n’entend pas la voix. Car les réponses de Milena ont toutes été perdues, ou détruites. Tentons aujourd’hui, malgré tout, d’entendre Milena Jesenska. Générique Un documentaire de Léa Veinstein, réalisé par Alexandra Malka. Prise de son, Marc Garvenes, Nicolas Mathias, Alain Joubert et Pierre Monteil. Mixage, Pierre Monteil. Archives Ina, Linda Simhon. Nouvelle édition web, Sylvia Favre-Steyaert.» Bibliographie sélective Textes et lettres de Milena Jesenska
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