Sortir de l'histoire officielle

    


Jean Meckert (Jean Amila)
« Je suis un ouvrier qui a mal tourné... je me suis mis à raconter des histoires populistes d’abord, puis, dans ce langage qui était le mien, j’ai raconté des histoires noires. »

Aux éditions https://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Joelle-Losfeld

Le Boucher des Hurlus

Nous avons les mains rouges


La marche au canon Un inédit


Le Boucher des Hurlus
«Juste après la Première Guerre mondiale, Michou, huit ans, est le fils d’un soldat mutin, fusillé pour l’exemple. Sa mère est victime de moqueries et de vexations de la part des autres femmes de son quartier et est bientôt internée, Michou étant placé à l'orphelinat.
Michou et trois autres gamins, orphelins comme lui, décident de se venger. Alors que sévit la grippe espagnole, ils partent sur les champs de bataille pour tuer le général Des Gringues, responsable de la mort de leurs pères… »

Une recension https://bibliothequefahrenheit..../le-boucher-des-hurlus.html#more
«Saignante diatribe contre la guerre et la connerie humaine en général, celle de la société, de l’armée et de l’instruction primaire qui « permettait au moins de savoir ingérer l’intox au populo ». Dans une langue populaire et vivante, Jean Amila ne mâche pas ses mots. Rares sont les récits aussi justes et lucides sur la Première Guerre mondiale.»

Qui se cache derrière ce général des Gringues ? Est-ce Nivelle ?
Wikipedia.org/wiki/Première_Guerre_mondiale «1917 connaît une crise qui affecte tous les secteurs. Malgré les échecs des batailles de Verdun et de la Somme, le général Nivelle élabore un nouveau plan d’attaque frontale, qui doit être le dernier. Il choisit un secteur situé entre Reims et Soissons : le Chemin des Dames, qu’il estime mal défendu. Pendant six semaines, de début avril à la mi-mai, des assauts successifs tentent de conquérir ce site. Pendant le premier assaut, 40 000 Français tombent sous le feu infranchissable des mitrailleuses allemandes.
L’attaque n’avait rien d’une surprise. Les Allemands avaient appris par des prisonniers la prochaine offensive contre leurs lignes et avaient grandement amélioré leurs positions en plaçant davantage de mitrailleuses, en construisant des souterrains de protection et des abris souterrains à 10 ou 15 m de profondeur. En tout, 270 000 soldats français périssent.
L’échec de l’offensive du Chemin des Dames a pour conséquence immédiate les mutineries qui s'élèvent contre les conditions de combat et non contre le fait de combattre en lui-même. Parmi les 40 000 mutins, il n’y pas de désertion, ni de fraternisation avec l’ennemi. Ils restent dans leur cantonnement et refusent de monter en ligne. Ils insultent les officiers qu’ils jugent incompétents.
Les mutins sont punis par Pétain, devenu le général en chef des armées françaises à la place de Nivelle.»
Mais l'État n'est pas rancunier Wikipedia.org/wiki/Robert_Nivelle «Nivelle voit sa disgrâce amoindrie, en décembre 1917, lorsqu'il est nommé par Clemenceau commandant en chef des troupes françaises d'Afrique du Nord.» Et il a été honoré par tous les échelons de la légion d'honneur avec en 1920 le grand-croix.

Et Hugo qui devient Totor avec ce poème récité par les pensionnaires de l'orfelinat. Texte complet bien nationnaliste https://fr.m.wikisource.org/wiki/Patria

Nous avons les mains rouges

Une recension 2020/07/nous-avons-les-mains-rouges-de-jean-meckert.html «D’Essartaut, le pasteur Bertod, tentent de trouver des justifications morales dont ne s’embarrasse pas Armand et qu’Hélène peut écarter d’un revers de main au nom d’idéaux plus élevés. Lucas Barachaud, lui, devenu élu communiste, plaide contre l’action directe.
« -Nous ne jouons pas ! dit Hélène. Nous nous mettons en entier dans une œuvre d’épuration dont ton parti qui se dit révolutionnaire aurait dû prendre la tête ! […]
-Non ! répliqua Lucas. Que vous soyez criminels au point de vue pénal, cela ne me fait ni chaud ni froid. Mais vous êtes des criminels civiques, avec votre action ! Vous allez contre la foi démocratique ! Toute terreur appelle un pouvoir fort et des lois d’exception ! C’est ainsi que le germe de tout fascisme se trouve partout et toujours chez les gens bien intentionnés qui veulent se substituer à la communauté ! »
Derrière les grands idéaux, la réalité, Laurent aura l’occasion de le voir, est plus complexe, moins belle, plus sale aussi. Et il n’y a pas que les salauds qui payent.»
Une autre https://lmda.net/2020-03-mat21126-nous_avons_les_mains_rouges

De la Préface «Témoin, il l’a été, acteur aussi un peu. Même s’il n’a jamais été très disert à ce sujet, on sait que Meckert a « fait la Résistance quand la Résistance était à faire » : « J’ai rejoint les maquis dans l’Yonne. La Libération, tout ça, c’est maintenant en majuscule, mais pour quelqu’un qui l’a vécue comme moi, qui en a vécu les à-côtés, c’est aussi quelque chose d’abominable. L’épuration... on n’était pas venus au maquis pour ça... Les martyrs non plus. On a vite retrouvé la petitesse »
«
la Résistance n’a pas seulement représenté un élan patriotique – relativement unanime – où les préoccupations politiques seraient situées au second plan. Pour beaucoup, le fait de plonger dans la clandestinité, et la lutte armée, constituait également un choix de société. Pour beaucoup, la Résistance ne pouvait être que le prélude à une révolution sociale et morale tout à fait naturelle ».»
Page 282-283 Description des prisons de droit commun sous l'occupation à en crever de faim, de saleté et «servir» pour survivre.

La marche au canon Un inédit
««On votait pour la paix, on payait pour la guerre. Partout les innocents, enfournés par wagons, roulaient dans les nuits calmes. Et ceux qui pleuraient le faisaient en silence.»
Inhumain. C'est l'adjectif qui revient le plus souvent à l'esprit lorsqu'on lit ce texte. La marche au canon, c'est la lente dégradation de l'honneur, la guerre que l'on fait à coups de canons (celui qui tue et celui que l'on boit pour oublier les atrocités).
Le narrateur n'est pas né pour être un héros. Très vite, il se rend compte que tous les militaires, les non-gradés, ne sont bons qu'à faire de la chair à canon pour ceux qui gouvernent, pour les patrons. Ils essaient d'oublier, à coups de mauvaises plaisanteries mais la réalité est là qui leur colle aux basques.
C'est l'horreur de la guerre, écrite avec sobriété, mais où la cruauté des faits emplit le lecteur d'une mélancolie infinie. »

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