Sortir de l'histoire officielle

    


Eugène Varlin
Ouvrier relieur 1839 - 1871
https://www.editionslibertalia.com/catalogue/hors-collection/eugene-varlin-ouvrier-relieur

4ème de couverture : «Écrits rassemblés et présentés par Michèle Audin.
« Consultez l’histoire et vous verrez que tout peuple comme toute organisation sociale qui se sont prévalus d’une injustice et n’ont pas voulu entendre la voix de l’austère équité sont entrés en décomposition ; c’est là ce qui nous console, dans notre temps de luxe et de misère, d’autorité et d’esclavage, d’ignorance et d’abaissement des caractères, de pervertissement du sens moral et de marasme, de pouvoir déduire des enseignements du passé que tant qu’un homme pourra mourir de faim à la porte d’un palais où tout regorge, il n’y aura rien de stable dans les institutions humaines. »
Eugène Varlin, ouvrier-relieur, est l’une des grandes figures de l’Association internationale des travailleurs, élu de la Commune de Paris en 1871, assassiné à la fin de la Semaine sanglante. Tous ses écrits retrouvés à ce jour (articles, proclamations, lettres), connus ou moins connus, sont présentés dans ce livre. L’ensemble constitue comme une autobiographie de l’Internationale en France, à la fin du Second Empire, et met en lumière les ouvriers boulangers, mineurs, ciseleurs, ovalistes qui luttent pour changer la vie.
Passionnée par la Commune de Paris, auteure de "Comme une rivière bleue", "Une vie brève", "Oublier Clémence" et "Mademoiselle Haas", récits publiés aux éditions Gallimard, Michèle Audin poursuit ici son hommage « à celles et à ceux qui n’ont pas d’histoire.
Elle anime le blog macommunedeparis.com
De la même auteure aux éditions Libertalia C’est la nuit surtout que le combat devient furieux (2020)  »

Remarques et liens sur le texte :
C'est d'une sensibilité commune avec Emma Goldman juive réfugiée russe vers les États Unis d'Amérique. Malgré son dégout de l'injustice elle n'a pas de haine et sans connaître Spinoza elle perçoit et comprend le déterminisme qui a poussé à l'acte violent.
Page 7 Prosper-Olivier Lissagaray (1838-1901) souvent cité avec son «Histoire de la Commune de 1871».
11 En 1865 les grèves étaient appelées coalitions.
Les ouvriers instruits, proudhoniens, fouriéristes ou pas sont contre la grève que Proudhon a condamnée. Mais les ouvriers du bronze en grève à Paris, soutenus par l’Internationale et les syndicats anglais, sont victorieux.
Bris de machines par les tisseurs de Roubaix condamnés par les proudhoniens car ils défendent la propriété.
13 Congrès de Bâle en 1869 (un compte-rendu de James Guillaume) où on vote pour la propriété collective du sol, en présence de Bakounine.
EV casse le mythe Victor Hugo. Jean Valjean vole ses ouvriers et en la licenciant il pousse Fantine à vendre ses dents.
Âneries proudhoniennes sur les femmes et le travail.
17 Anthologie des écrits de EV par Paule Lejeune «PRATIQUE MILITANTE ET ÉCRITS D'UN OUVRIER COMMUNARD - Eugène VARLIN»

56 Le 28 septembre 1864, des ouvriers de toute l'Europe se réunissent à Londres, à Saint Martin's Hall, en soutien aux Polonais, victimes en 1863 d'une féroce répression russe.
Il s'ensuit la formation de l'Association internationale des travailleurs (AIT), qui sera plus tard connue sous le nom de Ière Internationale. La délégation française a «à sa tête» Henry Tolain [il est renié par la Commune en 1871].
57 «.. l'émancipation des travailleurs doit être l’œuvre des travailleurs eux-même» ... établir pour tous «les même droits et les même devoirs».
58 Pour Marx en 1865 les Literary men (hommes de lettres - intellectuels ?) ont déjà trahis.
59-60 Texte d'EV pour la création d'un journal. Ne se considère pas fort en littérature mais se sent maître pour choisir un format adapté hors des modes et du «m'as-tu vu» qui doit être pratique à lire et à être collectionné.
68 Avec l'émancipation matérielle des travailleurs doit existé leur émancipation intellectuelle.
69 EV savait danser.
89 Faciliter l'émigration et l'immigration des membres de la Société coopérative proposée pour remplacer l'association internationales des travailleurs.
91 Différence de vue entre les français, allemands et suisse pour les associations coopératives et les anglais pour les trades unions (syndicats) ; les premiers reconnaissants aux deuxièmes ce mode d'organisation dans un pays où quelques capitalistes possèdent tout ; et les anglais reconnaissants l'utilité de la coopération pouvant permettre de s'affranchir du capital.
96 Septembre 1886 EV «Depuis longtemps le travailleur est abusé par les grands mots, et les phrases ronflantes, ce qu'il veut aujourd'hui, ce sont des actes.»
105 et 106 En 1867 raisons de bris de machine à Roubaix de la part des fileurs et tisseurs, et réaction contre ce luddisme.
130 à 132 Eugène Varlin casse le mythe Victor Hugo et ses misérables. Son personnage Jean Valjean exploitant sans état d'âme ses ouvrières, et Fantine licenciée car ayant un enfant ne lui reste plus qu'à vendre son corps, ses dents, ses cheveux pour survivre et payer la pension de la petite.
Eugène Varlin et les Misérables (ceux d’Hugo)
148 à 178 Procès puis prison pour avoir animer en France une association internationale de soutien aux grévistes dont les ouvriers du bâtiment de Genève. En prison il rencontre Gustave Paul Cluseret officier pendant la guerre de Sécession, puis en Irlande et ensuite pendant La commune.

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