Sortir de l'histoire officielle

    


Paris, bivouac des révolutions
Mots, idées, concepts, personnalités repérés : ludd

Je reprends le titre du livre sur la Commune de 1871 de Robert Tombs.
Paris est le centre de nombreuses révoltes et révolutions. 1789, 1830, 1848, 1871 sont les dates les plus emblématiques  «détrônant trois rois» * et un empereur (* d'après Robert Tombs page 37 dans Paris, bivouac ...).
Le bivouac c'est le camp temporaire des troupes de répression mais aussi l'occupation festive des lieux de pouvoirs renversés comme nous pouvons le lire dans l'éducation sentimentale de Flaubert.
Sur cette page suivant mes lectures je vais y décrire les mouvements populaires qui ont animé ces révolutions.

D'abord un conseil de lecture pour s'y retrouver https://www.puf.com/content/Le_si%C3%A8cle_des_possibles_1814-1914
Un bon tour d'horizon d'un siècle fait de révoltes et révolutions, récupérations et répressions : 1830, 1848, 1871 ...


Guerre sociale durant la Révolution française 1793-1795
     Bourgeois et bras-nus par Daniel Guérin

Gustave Blanqui
Eugène Varlin par Michèle Audin
La Commune de 1871

La littérature des barricades au XIXe siècle
Gustave Flaubert - L'Éducation sentimentale
Émile Zola - Paris
Chateaubriand et la révolution de 1830
Victor Hugo ce tribun

Dans la littérature d'aujourd'hui :
Révolution populaire et révolte domestique - Vuillard - Farge
Les bagnes
Mousquetaires et Misérables par Évelyne Pieiller


Gustave Flaubert - L'Éducation sentimentale
Au Livre de Poche et annoté par Pierre-Marc de Biasi

- Deuxième partie Chapitre IV page 363 [1847] «La plupart des hommes qui étaient là avaient servi, au moins, quatre gouvernements ; et ils auraient vendu la France ou le genre humain pour garantir leur fortune, s'épargner un malaise, un embarras, ou même par simple bassesse, adoration instinctive de la force. Tous déclarèrent les crimes politiques inexcusables. Il fallait plutôt pardonner à ceux qui provenaient du besoin ! Et on ne manqua pas de mettre en avant l'éternel exemple du père de famille, volant l'éternel morceau de pain chez l'éternel boulanger».
Les Misérables de Victor Hugo paru en 1862 et L'éducation sentimentale paru en 1869, la fin (seulement la fin) de cet alinéas est-elle un pique, une taquinerie de Flaubert vis-à-vis d'Hugo ?
- Troisième partie Chapitre I Page 425 et suivantes nous nous trouvons projetés sur le terrain des batailles de la prises des Tuileries chassant Louis Philippe.
dont page 437 «On avait une gaieté de carnaval, des allures de bivouac * ; rien ne fut amusant comme l'aspect de Paris, les premiers jours.» * Bivac dans le texte.
- Toujours dans le même chapitre plus loin, page 475 sur une dizaine de pages, la visite du château de Fontainebleau, de sa forêt et ses environs.

Émile Zola - Paris
Chez STOCK édition présentée et annotée par Henri Mitterand
Édition de 1998 cent ans après celle de l'originale.

Le texte en ligne (pour une traduction) http://www.mirari.fr/dmcH

Par ce texte Émile Zola, de ses échanges et lectures, nous fait son tour d'horizon des courants de pensées de la fin du 19ème siècle pour des réformes économiques et sociales, celles de Charles Fourier, Proudhon, Auguste Comte et les disciples saints-simoniens de Claude-Henri de Saint-Simon. En s'appuyant par ses personnages il parcourt l'anarchisme présent à paris et avec une apologie du communisme libertaire.

De l'introduction :
Page 11 «Le 25 avril il déclara à un journaliste du Figaro  «Les anarchistes sont des poètes. C'est l'éternelle poésie noire, vieille comme l'humanité, comme mal, comme douleur. Ce sont des cœurs, aux cerveaux de voyants, impatients du rêve. Ne croyez pas qu'ils datent d'hier ; ils ont commencé avec l'existence même des sociétés [...] Ne croyez pas que le rêve anarchiste disparaisse jamais. Le rêve noir des démolisseurs subsistera à côté du rêve bleu des idéalistes. Tous deux proviennent d'un même absolu. Et cela durera autant que le mal, c'est à dire l'humanité.»»
29 «Paris est un des rares romans du dix-neuvième siècle qui proposent une vision critique d'ensemble du système institutionnel français. De plus il associe à cette vision une perception très aiguë des inégalités de conditions, sous leurs aspects les plus frappants et les plus difficilement supportables, ceux qui font coexister dans une même ville l'étalage satisfait des richesses et des divertissements et les souffrances de la misère. Il montre ce que ne veulent pas voir ou dédaignent la quasi-totalité des romans «parisiens» de la période contemporaine. Rien de tel chez Barrès, ni chez Huysmans, ni chez Maupassant, ni chez France, ni bientôt chez Proust. Le roman français du siècle se détourne en général du peuple - à la différence du roman anglais ou du roman russe. Seul Zola ose, comme son personnage, Pierre Froment, rendre visite aux pauvres. Ce n'est pas une mince originalité ni un mince mérite de paris : d'autant plus que Zola n'entend pas y céder au seul discours de l'apitoiement et de la charité, et qui pose à ses contemporains la question fondamentale de la justice sociale. ...»
Du texte :
Livre premier Chapitre III - 70-71 et note 12 Description d'un activiste, Mège portrait de Jules Guesde, révolté martyr à l’occasion utilisant tribune et mandat d'élu arraché par ses talents d'orateur et sa foi ardente, rêveur autoritaire prêt à utilisé la dictature pour imposé le bonheur.
73 Description d'un polémiste opportuniste, racoleur et de sa gazette. Fonsèque après être royaliste «...il s'avisa d'épouser la cause du peuple, affiche un socialisme catholique vengeur, dressant le procès de la libre pensée et de la république, dénonçant les abomination de l'époque, au nom de la justice et de la morale pour les guérir. Il avait débuté par des portraits de financiers, un ramassis d'ignobles commérages, sans contrôle, sans preuves, qui aurait dû le conduire en police correctionnelle, et qui, réunis en volume, ont eu l'étourdissant succès que vous savez. Il a continué et il continue dans la voix du peuple .. à coups de délations et de scandales, et qui est aujourd'hui la bouche d'égout vomissant les ordures contemporaines ... pour l'unique besoin des grands tapages dont vivent son orgueil et sa caisse.»
81 Un portraits de nos grands élus bien d'aujourd'hui : «La lente pourriture parlementaire avait grandi, s'attaquait au corps social. Certes, au-dessus des basses intrigues, de la ruée des ambitions personnelles, il y avait bien la haute lutte supérieure des principes, l'histoire en marche, déblayant le passé, tâchant de faire dans l'avenir plus de vérité, plus de justice et de bonheur. Mais, en pratique, à ne voir que l'affreuse cuisine quotidienne, quel déchaînement d'appétits égoïstes, quel unique besoin d'étrangler le voisin et de triompher seul ! On ne trouvait là, entre les quelques groupes, qu'un incessant combat pour le pouvoir et pour les satisfactions qu'il donne. Gauche, droite, catholiques, républicains, socialistes, les vingt nuances des partis, n'étaient que les étiquettes qui classaient la même soif brûlante de gouverner, de dominer. Toutes les questions se rapetissaient à la seule question de savoir qui, de celui-ci, de celui-là ou de cet autre, aurait en sa main la France, pour en jouir, pour en distribuer les faveurs à la clientèle de ses créatures. Et le pis était que les grandes batailles, les journées et les semaines perdues pour faire succéder celui-ci à celui-là, et cet autre à celui-ci, n'aboutissaient qu'au plus sot des piétinements sur place, car tous les trois se valaient, et il n'y avait entre eux que de vagues différences, de sorte que le nouveau maître gâchait la même besogne que le précédent avait gâchée, forcément oublieux des programmes et des promesses, dès qu'il régnait.»
Livre deuxième Chapitre VI et note 42 - 17 Travail de l'artiste graveur dont les modèles furent Marcelin Desboutin et Fernand Desmoulin «Ah ! si j'osais attaquer le bois directement avec le burin, sans me refroidir à le dessiner d'abord ! Je n'indique d'ailleurs au crayon que l'ébauche, le burin peut ensuite avoir des trouvailles, des énergies et des finesses inattendues. Et c'est ce qui fait que le dessinateur et le graveur en moi ne font qu'un, à ce point que, seul, je puis exécuter mes bois, dont les dessins gravés par un autre seraient sans vie... La vie, elle naît aussi bien des doigts que du cerveau, lorsqu'on est un créateur d'êtres.»
186 Par Guillaume le frère de Pierre, Émile Zola définit le communisme libertaire : «Il dit son horreur de l’État collectiviste de Mège, l’État dictateur rétablissant plus étroitement l'antique servage. Toutes les sectes socialistes, qui s'entre-dévoraient, péchaient par l'arbitraire organisation du travail, asservissaient l'individu au profit de la communauté. C'était pourquoi, forcé de concilier les deux grands courants, les droits de la société, les droits de l'individu, il avait fini par mettre toute sa foi dans le communisme libertaire, cette anarchie où il rêvait l'individu délivré, évoluant, s'épanouissant, sans contrainte aucune, pour son bien et pour le bien de tous. N'était-ce pas la seule théorie scientifique, les unités créant les mondes, les atomes faisant la vie par l'attraction, l'ardent et libre amour ? Les minorités oppressives disparaissaient, il n'y avait plus que le jeu libéré des facultés et des énergies de chacun, arrivant à l'harmonie dans l'équilibre toujours changeant, selon les besoins, des forces actives de l'humanité en marche. Il imaginait ainsi un peuple sauvé de la tutelle de l'Etat, sans maître, presque sans loi, un peuple heureux dont chaque citoyen, ayant acquis par la liberté le complet développement de son être, s'entendait à son gré avec ses voisins, pour les mille nécessités de l'existence ; et de là naissait la société, l'association librement consentie, des centaines d'associations diverses, réglant la vie sociale, toujours variables d'ailleurs, opposées, hostiles même ; car le progrès n'était fait que de conflits et de luttes, le monde ne s'était créé que par le combat des forces contraires. Et c'était tout, plus d'oppresseurs, plus de riches et de pauvres, le domaine commun de la terre, avec ses outils de travail et ses trésors naturels, rendu au peuple, le légitime propriétaire, qui saurait en jouir justement, logiquement, lorsque rien d'anormal n'entraverait plus son expansion. Alors seulement la loi d'amour agirait, on verrait la solidarité humaine, qui est, entre les hommes, la forme vivante de l'attraction universelle prendre toute sa puissance, les rapprocher, les unir en une famille étroite. Beau rêve, rêve très noble et très pur de la liberté totale, de l'homme libre dans la société libre, auquel devait aboutir un esprit supérieur de savant, après avoir parcouru les autres sectes socialistes, toutes entachées de tyrannie. Le rêve anarchique est sûrement le plus haut, le plus fier, et quelle douceur de s'abandonner à l'espoir de cette harmonie de la vie qui, d'elle-même, livrée à ses forces naturelles, créerait le bonheur !»
187 Oui mais la destruction est-elle une garantie, réponse de Pierre : «Pourquoi l'harmonie n'avait-elle pas agi aux premiers jours du monde, à la naissance des sociétés ? Comment la tyrannie avait-elle triomphé, livrant les peuples aux oppresseurs ? Et, si l'on réalisait jamais ce problème insoluble de tout détruire, de tout recommencer, qui donc pouvait promettre que l'humanité, obéissant aux mêmes lois, ne repasserait pas par les mêmes chemins ? Elle était en somme aujourd'hui ce que la vie l'avait faite, et rien ne prouvait que la vie ne la referait pas ce qu'elle était. Recommencer, ah ! oui ! mais pour autre chose ! Et cette autre chose était-elle vraiment dans l'homme, n'était-ce pas l'homme lui-même qu'il aurait fallu changer ? Certes, repartir d'où l'on en était, pour continuer l'évolution commencée, quelle lenteur et quelle attente ! Mais quel danger, quel retard même, si l'on revenait en arrière, sans savoir par quelle route on regagnerait le temps perdu, au milieu du chaos des décombres !»
Livre cinquième Chapitre II - 393 Par le pensée d'un des personnages du roman, un évêque : «... mariant un fils pauvre de la vieille aristocratie aux cinq millions de cette héritière bourgeoise, en laquelle triomphaient les vainqueurs de 89, aujourd'hui maîtres du pouvoir. Seul, le quatrième état, le peuple, dupé, volé, n'était pas de la fête. Monseigneur Martha scellait en ces conjoints la nouvelle alliance, il réalisait la politique du pape, la sourde poussée de l'opportunisme jésuite, épousant la démocratie, le pouvoir et l'argent, pour s'en emparer. Dans sa péroraison, il se tourna vers Monferrand qui souriait, il sembla s'adresser à lui, en souhaitant aux époux une vie chrétienne d'humilité et d'obéissance, tout entière vécue dans la crainte de Dieu, dont il évoquait la main, la poigne de fer, comme celle du gendarme chargé de maintenir la paix du monde. Personne n'ignorait l'entente diplomatique de l'évêque et du ministre, quelque pacte secret, où tous deux satisfaisaient leur passion autoritaire, leur besoin d'envahissement et de royauté ; et, lorsque l'assistance s'aperçut que Monferrand souriait de son air de bonhomie un peu narquoise, elle eut, elle aussi, des sourires.»

Septembre 2020

Chateaubriand et la révolution de 1830
Édition La fabrique
Site de l'éditeur et 4ème de couverture «Voici un texte étrange dans le flot d’une œuvre monstre : le livre 32 des Mémoires d’outre-tombe, consacré par Chateaubriand aux trois journées révolutionnaires de juillet 1830 et à leurs effets politiques immédiats. L’écrivain n’a vécu l’événement que de loin et dans l’impuissance. Il s’emploie ensuite à le ressaisir par les mots et là, il le représente comme personne. L’été 1830, point de bascule dans son existence et dans l’histoire de France, est la source vive de ces pages intenses ou évanescentes, légères ou profondes, qui invitent à la réflexion et à la rêverie. Porte d’entrée pour un monument littéraire réputé écrasant, le livre 32 apporte un éclairage unique sur le cours d’une révolution. On y circule entre barricades sanglantes et conversations de salons. On suit les faits et gestes d’une famille politique à l’agonie, d’insurgés privés de leur victoire, d’un duc bien entouré qui tire les marrons du feu.»

Un gars bien coiffé qui n'a rien vu venir (les ordonnances contre des libertés de 1830), attaché à la personne de Charles X, ce dernier va devoir se réfugier en Angleterre. Suit une zizanie dans les milieux que fréquente le nobliau de Combourg. Pour à la fin voir la mise en place du bon roi des français Louis-Phillippe, qui devra lui-même fuir en 1848.
Ce gars a une bonne plume mais, à part connaître les tripatouillages des milieux de pouvoir de son époque, ne vaut pas le coup de s'attarder sur ce fervent catho.

Juin 2022

Mousquetaires et misérables d'Évelyne Pieiller
Éditions Agone https://agone.org/
Site et 4e de couverture ««Dans mon enfance, on n’allait pas au cinéma. Ma mère ouvrait le café à 5 heures du matin, pour les éboueurs. Elle m’a pourtant emmenée deux fois à l’Eldorado. Moments luxueux, où on marchait dans la nuit tombée, à la lumière des réverbères. La première fois, c’était pour Les Misérables.
   Un an plus tard, à l’occasion inespérée d’une convalescence périlleuse, j’ai lu Le Vicomte de Bragelonne. J’ai lu avec un intérêt un peu distant. Il faut dire qu’il me manquait tout ce qui précède. Mais c’était quand même un Noël.
   Ma mère n’est pas à elle seule la représentante du peuple. Mais enfin, elle avait été bonne à tout faire, ouvrière, caissière, elle était fière d’avoir son certificat d’études et se rappelait mystérieusement quelques grandes dates de l’histoire ouvrière. Elle n’avait aucune sympathie pour ceux qui jugent de haut les filles perdues, les malheureux, les pas-chanceux. Elle n’a jamais lu Les Misérables, ni Les Trois Mousquetaires. Mais elle en connaissait l’histoire. Et elle ne s’étonnait pas d’en être à sa façon familière. Elle ne s’en intimidait pas. Ça faisait partie de son patrimoine. Comme pour des millions de gens. Dans le monde entier.
  Cette littérature-là ne cherche pas à se mettre « à la portée » mais veut écrire aussi grand que le peuple à venir. Il y a des chansons, l’argot des malfrats, du feuilleton sentimental, du burlesque et du tragique, de la philosophie, un lyrisme flamboyant, des références, du panache et de la politique partout… Et le peuple à venir se l'est, à sa façon, appropriée.
Étrange duo que les Mousquetaires et les Misérables. L’un dit que le pouvoir est vil et l’existence étriquée, mais qu’il reste de quoi être beau contre l’ordre en place, l’ennui, l’injustice, la vie à l’économie, si on est ensemble. L’autre dit que l’ordre en place massacre, mais qu’on peut ouvrir l’avenir, debout sur les barricades, réelles ou mentales. Le peuple lit là ses peines, ses puissances et se fortifie dans ses peines et ses puissances.
   Le petit peuple trop remuant qui se fera massacrer tout au long de ce XIXe siècle trop remuant et qui persévérera dans son absence de goût fera des Misérables sa légende, et, masse qui massivement se fout de l’Art, surtout avec une majuscule, fera de surcroît des Mousquetaires son idéal d’étincelante camaraderie. Le populo s’y est aimé, le populo s’y est embelli et armé : il a choisi ses Internationales romanesques. Rencontre fabuleuse entre les imaginaires des exilés de la Révolution, des orphelins de sa promesse de compléter l’humanité. On ne comprend rien au XIXe siècle si on ne comprend pas qu’il naît de la Révolution, qu’il la rêve sans trêve, y compris dans sa version cauchemar. Ce surgissement a reconfiguré le paysage mental, le sol et le ciel tremblent, l’individu est fêlé. Car la Révolution a inventé le peuple.
Comment se fait-il que la littérature française du XIXe siècle ait fourni au monde quelques-uns de ses héros universels ? que ça commence ici et là, cette production d'imaginaire populaire ? et que ça s'arrête pour ne plus jamais reprendre ?… Où l’on voit comment ce qu’écrit un romancier est plus grand que lui lorsqu’il est à l’écoute de son temps de révolte populaire.

Évelyne Pieiller, qui a écrit des romans, des essais et du théâtre, est membre de la rédaction du Monde diplomatique
Dans Le Monde diplomatique, lire quelques pièces anticipant son livre :
— « Victor Hugo, le suspect »
— « Baudelaire, contrebandier de l’idéal »
— « Byron, Shelley et l’insurrection sociale »
— « À quoi sert l’art ? » .
Et plus largement :
— « De si gentils artistes gouvernementaux », décembre 2021
— « Retour aux fondamentaux », avril 2020
— « Mais à quoi servent donc les artistes ? », août 2020
— « Théâtre des émotions », décembre 2018
— « La culture, auxiliaire de l’ordre », mai 2018
— « Éloge de la perturbation », septembre 2016»

De la rédaction de Commune Entretien Pieiller / Barbarant

Page 22 Les troubles de la rue Saint-Denis ou le renouveau des barricades à Paris Les 19 et 20 novembre 1827
25 «Byron fait ... sensation à la chambre des Lords, ou il prend seul, en 1812, la défenses des luddites, ces ouvriers qui cassent les machines pourvoyeuses de chômage ...»
93 «En 1840, la colère ouvrière est spectaculaire. La répression aussi. Les prisons débordent de grévistes. En décembre 1839, Proudhon écrit à un de ses anciens professeurs : «Leur exaltation révolutionnaire me semble aujourd'hui voisine du désespoir.... Ils parlent de massacrer le premier qui leur parle de modération.»» La foule en colère : les mineurs et la grève au XIXe siècle
97 1847 réquisition de chargements de blé par le peuple et répression Buzançais 1847, une émeute pour faire échec à la misère
Et aussi ailleurs à la même époque 1847. Famine chez les paysans

Victor Hugo ce tribun

C’était un tribun et un baiseur acharné.

Eugène Varlin dans ses écrits casse le mythe Victor Hugo. Jean Valjean vole ses ouvriers, et en la licenciant il pousse Fantine à vendre ses dents.
Dans « Mémoire des vaincus » de Michel Ragon : Victor Margueritte ridiculisait toutes les âneries de Victor Hugo que la IIIe République faisait réciter aux enfants des écoles : « Mourir pour la patrie, c'est le sort le plus beau », etc.

Ça pue ces professionnels du perchoir, ils participent à ce parlementarisme aristocratique, maquillé en démocratie, méprisant et condescendant pour les moins que rien que l’on croise dans les gares.


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