Sortir de l'histoire officielle

     


Réflexions par Spinoza

J ’ai piqué ça ailleurs : Le renoncement à l’idée du libre arbitre transforme notre rapport à nous même et aux autres.
L’acceptation du déterminisme nous libère des sentiments de culpabilité, de l’humiliation et de la colère.
C’est la compréhension qui nous rend libre.

L’homme cet animal social

Mémorisation par l'émotion

La joie par le savoir

Déterminisme-causalité / contingence


L’homme cet animal social
Par Spinoza j’ai compris qu’il n’y a ni bien ni mal, c’est juste bon ou mauvais pour soi et pour les autres, nous rapprochant ainsi de la nature et dans notre pensée nous ré-incluant dans celle-ci.
Les lectures diverses m’ont donné conscience que nous sommes un animal social, nous vivons en groupe avec des interactions dans le groupe et avec l’extérieur à celui-ci, d’entraide, de chasse et de défense.
Par les rapprochements avec la sociologie je retourne vers Spinoza. L’individu est lié aux autres par des causes communes et qu’il doit chercher la forme de gouvernement qui nous permet de bien vivre ensemble.

L’individu dans la société vu par Spinoza, avec les connaissances de l’éthologie de son époque et des définitions de démocratie et d’anarchie déjà spoliées par la propagande favorable à l’État.
Éthique III Corollaire de Prop1 : L'Esprit soumis ne pourrait être actif ?
IV Prop.35 Scolie J'en extrais «...ils ne peuvent mener une vie solitaire ... de la société commune des hommes naissent beaucoup plus d'avantages que d'inconvénients. ... ils peuvent se procurer par une aide mutuelle ce dont ils ont besoin et qu'ils ne peuvent éviter les dangers qui les menacent de partout que par l'union de leurs forces». Un passage qui préconise toute association de défense d'intérêts communs : commune, mutuel, syndicat, groupe politique ... C'est de la démocratie pure. Par contre il se trompe dans le refus d'étudier les mœurs des animaux. Par l’éthologie on apprend beaucoup de nous même. Bien sur il faut se replacer dans son époque.
Prop.37 Scol.II «... dans l'état naturel rien n'arrive qu'on puisse dire juste ou injuste. Mais cela se produit par contre dans l'état civil où l'on décide par consentement commun de ce qui appartient à l'un et de ce qui appartient à l'autrePas toujours par consentement grâce à la force répressive de l'État qui officialise des vols.
Prop.50 Scol. «Car celui qui n'est poussé ni par le raison ni par la pitié à apporter son aide à autrui ... paraît être dissemblable de l'homme.» Parait que si, car l'entraide existe chez les animaux.
Prop.73 «L'homme qui est conduit par la Raison est plus libre dans la Cité où il vit selon le décret commun, que dans la solitude où il n'obéit qu'à lui-même.»
Note 91 p554 «... l'homme libre ... choisit la vie sociale et non la solitude anarchique.» Pourtant même si dans une anarchie un être peut être solitaire dans une société anarchiste choisie il ne peut pas être individualiste.

Sur ce sujet avez-vous repéré d’autres extraits et peut-être aussi dans ses autres textes, ce qui me permettra de m’y replonger et de lire ses lettres ? Merci
Je compléterai ce texte par ma lecture à prévoir de « Spinoza et les passions du social » de chez Amsterdam

Mémorisation par l'émotion
Et donc l'émotion facilite la mémorisation.

Je n'ai pas d'émotion avec certains penseurs donc je n'en ai pas de souvenance.


La joie par le savoir
Je ne comprenais pas cette notion de joie résultat de la troisième forme de connaissance nous portant vers la béatitude. Joie et béatitude par les excès de la martyrologie sont actuellement connotés.
Par notre expérience des trompe-l’œil nous pouvons percevoir cette notion de douce gaîté. Quand nous découvrons la forme cachée nous sommes gagnés d’une satisfaction. Nous ne nous sommes pas « laissés avoir » par une illusion.
Lacan dit pendant le séminaire XI, (ici aussi)« Ce qui nous séduit dans le trompe-l’œil, ce qui nous satisfait, ce qui fait que dans ce moment où par un simple déplacement de notre regard nous pouvons nous apercevoir qu’il ne bouge pas avec lui, qu’il n’est qu’un trompe-l’œil, c’est à ce moment qu’il nous captive, qu’il nous met dans cette sorte de Joie, de jubilation que donne le trompe-l’œil. »
Ça se rapproche de l’esthétique transcendantale de Kant, percevoir le sensible au-delà du sensible, elle même influencée certainement par la Caverne de Platon.
Peut-être proche de la phénoménologie qui est d’appréhender la réalité telle qu'elle se donne, à travers les phénomènes et se manifeste à la sensibilité d'un être vivant.
Ce qui me rapproche d’une satisfaction par la connaissance des causes qui nous mènent, la deuxième forme de connaissances.
Plus nous augmentons notre entendement des nouveaux champs d’investigation nous apparaissent. Bien que nous laissant dans notre ignorance mais connaissant une petite partie des causes qui nous mènent, le savoir brise notre absence de liberté.

Je ne mets pas de hiérarchie dans les trois genres de connaissance. Elles sont toutes les trois utiles et complémentaires. Disons que l’on peut trouver triste ceux qui en restent aux impressions premières de leurs sens, aux idées préconçues, aux faux semblants.
Le premier est issu des sens et ce qui est transmis comme premières approches de l'environnement. A en rester à ce genre nous devenons victimes de croyances et de superstitions sources de manipulations porteuses de frustrations de tristesses. Le passage au deuxième genre réduit mais n'évite pas complètement ces déboires.
Le deuxième est le savoir issu de l’analyse d’informations, de comparaisons d’informations et de confirmations par comparaison avec d’autres constations et situations.
Le troisième est difficile à cerner par Spinoza, en en disant peu. Elle consisterait à voir intuitivement, donc immédiatement et sans intermédiaire, l'essence des choses.
Malgré la Prop. 28 de la partie 5 je pense que l'intuition existe déjà à partir du premier genre de connaissance.
Chaque passage ascendant entre les genres de connaissances apporte de la joie et de la satisfaction par la révélation de la compréhension.



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