Sortir de l'histoire officielle

     


Travail

De tripalium les trois poteaux pour attacher cheval ou bœuf et le ferrer. Au minimum deux poteaux pour coincer la tête de la bête et un troisième pour l'empêcher de tourner, ou pour consolider l'ensemble comme sur la photo ; aménagement adapté pour battre l'esclave récalcitrant. Il fallait sur ce travail subir le fouet du maître et user de l'énergie pour soigner le sabot. La liberté pour un homme grec libre est de ne pas travailler. L'élite romaine copiait le monde grec.

Dans l'Éthique de Spinoza le mot travail (laborare) n'est pas présent. Il y a juste une fois "travailler" conjugué dans certaines traductions françaises du scolie de IV Prop.58 mais qui n'est pas présent dans le texte latin.
Il y a bien conatus mais pas les formes de laborare, donc Spinoza n'utilise pas ce mot travail. Le travail étant simplement un outil de contrainte et de torture je rejette le mot travail ce qui me rend encore plus proche de Spinoza.

Ferrage en Corée

Je ne comprends pas la possible existence de la deuxième représentation. A part attacher un humain elle n'a pas d'utilité pratique comme pour la première qui se trouve sur la cours de la ferme, sur la place publique et où l'on peut attacher sans autre installation l'esclave récalcitrant.

Travail, liberté ou aliénation ? - Hannah Arendt et Simone Weil par Geneviève Fabre Ringborg
En Pdf avec le lien d'origine Résumé du cours public de philosophie de janvier 2015
Remarque Simone Weil ne se détourne pas de la politique en 1934. Son engagement en Espagne en 1936 démontre la contraire. Elle s'éloigne peut-être de la politique organisée par une structure, de tract, de tribune.
« ...la différence que font les grecs de l’antiquité entre la « techné » et « la phusis ». La phusis, la nature, produit spontanément de belles choses que nous admirons, alors que l’homme, pour produire quelque chose, doit faire des efforts pénibles face à une matière qui lui résiste, la techné est donc vue comme une épreuve de la nécessité et n’a pas la spontanéité, la créativité spontanée qui parait quasi divine de la nature. C’est pour cela que les anciens divinisent la nature et ont plus de mal à diviniser le travail et ont tendance à le diaboliser. Par contre lieu de la liberté c’est soit l’échange de parole entre citoyens égaux, soit l’idée de détachement que l’on peut atteindre par le travail de l’esprit. C’est ainsi que la philosophie grecque ne donne pas au travail une dimension anthropologique essentielle alors qu’elle valorise la science comme contemplation, ce qui fera dire à Simone Weil que Platon a tout compris sauf le travail…
Ce mépris pour le travail qui est uniquement du coté du corps et de la survie peut paraître surprenant pour notre époque contemporaine et pourtant il persiste à travers nos conceptions du travail, en particulier lorsque l’on glorifie le travail intellectuel au détriment du travail dit manuel mais aussi quand on considère le travail comme un simple moyen au service d’une fin qui n’est autre que le rendement.
...
S Weil dénonce la quantification de la productivité, le fait de quantifier les flux financiers annonce la financiarisation de l’économie. «La société bourgeoise est atteinte d’une monogamie de la comptabilité. Pour elle rien n’a de valeur que ce qui peut se chiffrer en francs et en centimes. Elle n’hésite jamais à sacrifier des vies humaines à des chiffres qui font bien sur le papier, chiffres de budget national ou de bilans industriels. Nous subissons tous un peu la contagion de cette idée fixe, nous nous laissons également hypnotiser par des chiffres …

Il est plus facile de réclamer au sujet du chiffre marqué sur une feuille de paie que d’analyser les souffrances subies au cours d’une journée de travail. » OCII conférence de 1937»

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