Sortir de l'histoire officielle

    


Mer Noire et ses pays côtiers

Des chants, des rires et des pleurs



Ukraine - Makhno et la makhnovchtchina

Roumanie
- Panaït Istrati
- Mircea Eliade
- Pogroms suite au démantèlement des empires Austro-Hongrois et Ottoman.
- Pogrom de Iasi
- La civilisation des clairières.dans les forêts des Carpates

Pogrom de Iasi - Juin 1941 «En quelques jours, 14 850 juifs seront assassinés à Iasi et dans les environs. Un pogrom programmé par les Roumains et nié durant plus de soixante ans par le pouvoir communiste, bien décidé à bâtir le mythe de la résistance de tout le peuple roumain contre la tyrannie fasciste. Ce n’est qu’en novembre 2004 que le gouvernement roumain reconnaîtra la responsabilité directe de l’Etat dans cet événement.»
Le pogrom de Iași «Dans la nuit, des soldats, des policiers et des civils commencent à massacrer les Juifs. Les voisins chrétiens qui s'y opposent sont intimidés et rossés.»
Sur la responsabilité des autorités de l’état roumain dans la mise en scène, la préparation et l’exécution du pogrom de Iasi et sur l’établissement du nombre des victimes Jean Ancel, Traduit du roumain par  Nicolas Véron Dans Revue d’Histoire de la Shoah 2011/1

Alain Bouras, La civilisation des clairières. Enquête sur la civilisation de l’arbre en Roumanie. Ethnoécologie, technique et symbolique dans les forêts des Carpates
« …A. Bouras décrit l’abattage et ses rituels, dont celui des bûcherons s’adressant aux arbres pour éviter que leur esprit ne s’en aille. Ils ne coupent jamais le dimanche et seulement quand la lune est « neuve ». Ces hommes écoutent le bois sonner et parviennent ainsi à deviner la « destination » de l’arbre. Ce ne sont pas là de vagues et lointaines croyances, mais « un art sorcier », écrit A. Bouras. Du sureau au sapin, il se montre généreux en proposant un très vaste herbier ethnobotanique, presque exhaustif. Très présent dans « le monde des charmes et des sorts », le noisetier est hautement thérapeutique (cf. d’ailleurs l’usage de la baguette de coudrier par les sourciers). Le sureau est l’arbuste au pied duquel on enterre les enfants morts sans baptême. L’églantier est utilisé pour décorer la place du village lors des fêtes. Tous les arbrisseaux (dont les chercheurs mésestiment le statut et l’intérêt parce que trop modestes) guérissent ou éloignent le mauvais œil. A. Bouras nous apprend que ces pratiques se nourrissent de « chants lyriques », de complaintes parfois dansées au village. Soulignons que l’auteur émet l’hypothèse qu’en Italie et au Maghreb, ce type de traditions ont aussi conservées. …
Cette hypothèse d’une résistance villageoise à la culture dominante, malgré le dédain des seigneurs, et aujourd’hui de certains ethnologues – pour de toutes autres raisons – A. Bouras en apporte la démonstration, par exemple avec le cas de la culture propre des esclaves africains. La culture dominante a toujours eu besoin et envie de dominer, mais il faut savoir lire entre les lignes des manuels d’Histoire et de l’histoire « officielle ». Il faut savoir déceler la culture paysanne en pratiquant une ethnographie la plus fine possible des particularismes et des idiosyncrasies qui résistent (dans la langue et le vocabulaire des régions et des provinces), telles des buttes témoins. …
A. Bouras s’interroge ensuite sur les applications possibles de son ethnologie. Après l’ethnologue Paul-Henri Stahl, directeur de sa thèse, il pose les principes de ce qui a fonctionné en Roumanie et subsiste encore, mais de façon latente (et très différemment en Russie) : les quatre « piliers » d’un village communautaire : Sacrée la terre, Sacrés les ancêtres, Sacré le commun et Sacré le travail. C’est là, selon l’auteur, un modèle, une épure, presque un paradigme de cas de figure, « consubstantiel » à la naissance de la culture paysanne puis à son développement. On en retrouve encore des traces, non pas dans les plaines fertiles, mais en montagne (Jura, Suisse, Alpes…) où perdurent, les ethnologues le savent bien, certaines pratiques communautaires. C’est la continuité de ce modèle qu’est consacrée l’entreprise de l’auteur à partir du cas de la Roumanie.  »

Pogroms suite au démantèlement des empires Austro-Hongrois et Ottoman
Tiré du livre "Les guerres de mon père" de Colombe Schneck -page 26 édition de poche « ...voilà comment cela se passe à Sanok, comme dans d'autres vues et villages de Galicie en 1917, en 1918, en 1919, comme cela s'est passé en Moldavie, en Bessarabie, en Transylvanie. Les journaux russophones commencent par démontrer que les juifs ont soutenu les soldats polonais, puis les journaux polonais que les juifs ont été trop proches des Russes et des Ukrainiens. Puis d'autres se plaignent que les commerçants juifs sont trop chers.
On prend des mesures, les magasins juifs sont réquisitionnés. Puisqu'ils refusent de céder leurs stocks à bas prix, il est juste de se les approprier pour les distribuer aux Polonais ou pour enrichir le Trésor public.
Les autorités, les intellectuels et les bourgeois sont d'accord : les juifs créent leurs propres haines.
Des paysans, des soldats, des étudiants arrivent avec leurs charrettes, ils ont repéré à l'avance !es magasins qui les intéressent. On commence par briser les vitrines, on fait fuir les propriétaires, et on s'empare de ce qui est intéressant. Ballots de tissus, conserves, médicaments, les policiers laissent faire. Les morts, les viols sont des accidents, le but est de s'approprier des biens, tuer des juifs est secondaire. On en tue, bien sûr. Cent cinquante mille morts, trois cent mille blessés, un million de personnes battues et spoliées en Galicie et en Ukraine entre 1918et 1919, selon le journaliste Albert Londres qui parcourt dans les années 20 la Transylvanie, la Bessarabie et la Moldavie. »


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