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Cours de Vincennes sur Spinoza

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Personnalités repérées : Bergson, Le Christ, Les collégiants, Darwin, Descartes, Hobbes, Kant, Nietzsche, Peirce, Platon, Plotin, Rousseau, Saussure,

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Après s'être habitué aux divers concepts de Spinoza, ou qu'il utilise, Deleuze me parait clair. Parfois c'est tellement clair que j'ai l'impression qu'il défonce des portes ouvertes. Simplement il structure la pensée sur des phénomènes, des conséquences, des rencontres entre les corps, entre les esprits.
Je m'aperçois que Spinoza sort Dieu de la transcendance pour l'immanence, cette dernière utilisée aussi par des théologiens en porte à faux avec la précédente. Ce qui était incompatible pour les clergés et leurs propagandistes. Il en est de même pour son refus radical de l'anthropomorphisme qu'il soit visuel ou de pensée. Ce qui provoque un vide.
Comment peut-on réduire pensées et actions d'une force créatrice sans comparaison avec nos connaissances ?

En dessous sont mes résumés des propos de Deleuze qui n'engagent que moi. Parfois la citation est complète, ou raccourcie, ou additionnée à d'autres phrases. Entre crochets [ ] remarques ou interrogations personnelles.

Édition des cours de novembre 1980 à mars 1981

Éditions de Minuit
«Juste après la destruction de l’université de Vincennes en 1980, Deleuze consacre ses premiers cours dans les nouveaux locaux de Saint-Denis à l’Éthique de Spinoza. Ce n’est certainement pas un hasard, étant donné la place centrale chez Deleuze de cette œuvre immense, unique dans l’histoire de la philosophie, à laquelle il a consacré deux livres.
Ce cours est constitué de quinze séances au cours desquelles Deleuze veut montrer l’importance, non pas théorique, mais profondément vitale de la philosophie de Spinoza. Dans cette traversée, sont abordées des questions fondamentales du spinozisme. Comment se défaire de la négativité des passions mauvaises (haine, ressentiment, envie) ? Comment en finir avec le jugement moral (bien et mal) pour lui substituer une éthique du bon et du mauvais ? Ces questions engagent chez Spinoza une nouvelle théorie des signes. Quels signes doivent guider les existences si elles veulent atteindre, au cours même de cette vie, une forme d’éternité ? Dès lors, quelle différence entre l’éternité – expérimentée ici et maintenant – et l’immortalité que philosophies et religions nous promettent ? De séance en séance, Deleuze montre comment Spinoza met fin à un monde fortement hiérarchisé dont Dieu était le sommet autoritaire et impénétrable, un monde où les individus étaient égarés par des signes sombres et équivoques, pour proposer un monde où règne la lumière de la raison, où Dieu se confond avec les puissances de la nature, où désormais les êtres sont tous à égalité, capables de posséder leur puissance de vie, pourvu qu’ils apprennent à en connaître la logique et la valeur.»

Une recension : Deleuze a Spinoza dans le cœur par Adrien Zerrad - Décembre 2024 - en-attendant-nadeau

Passages à relire à partir de : page 120 autour de la lettre de Blyenbergh, page 128 autour des textes de Rousseau, page 182 sur la peinture, page 198 Une bonne action opère une composition directe, page 208 Opposition exprimée sur le fond du spinozisme
11 ou 18 novembre 1980
Page 24 Les concepts sont inséparables des séquences.
Comprendre la séquence c'est comprendre le concept.
La séquence est à rapprocher de la peinture.
Les philosophes établissent une séquence, dans leur création conceptuelle, sur les rapports entre l'Être et l'Un.
Platon
le fait dans la seconde partie du Parménide. Platon suite Philosophie suite
Pour Plotin l'Être émane de l'Un, sinon ça deviendrait deux. (Voir Spinoza et le problème de l'expression.)
25 Pour Plotin l'Être comprend tous les êtres. Chaque être explique l'Être.
Tenir compte des séquences pour comprendre Plotin. Suite séquence
26 L'accusation d'immanence a été considérée comme hérésie. La cause immanente ne distingue pas cause et effet, Dieu et la créature.
Pour Spinoza une seule substance infinie possédant tous les attributs.
Les modes sont les manières d'être de cette substance. Suite mode
27 Si la pensée et l'étendue sont des attributs de Dieu il n'y a donc aucune hiérarchie entre elles. Suite hiérarchie
La substance unique Spinoza l'appelle Dieu puisque c'est l'absolument infini.
Il n'y a qu'une cause elle est immanente.
Spinoza son livre l'Éthique il ne l'intitule pas Ontologie. Il ne pourra ainsi n'être juger qu'au niveau de l'éthique. Ontologie suite
N'ayant plus de cause première, étant immanente, Spinoza supprime toute séquence.
Toutes les choses vont se mouvoir sur ce plan fixe, mais non d'immobilité.
29 Spinoza auteur essentiel du romantisme allemand
Ces auteurs disent que l'Éthique présente l'extrême pointe du système et la totalité absolue, l'Être qui se dit que dans un seul sens.
Mais on a le sentiment que l'on arrive pas à comprendre l'ensemble.
Il nous échappe, on est réduit à être saisi par tel ou tel bout.
Note 13 N'importe qui peut lire l'Éthique s'il se laisse entraîner ce vent, ce feu.
30 Note 14 Les différentes vitesses dans l'Éthique dans l'ouvrage de Victor Delbos "Le problème moral dans la philosophie de Spinoza et dans l'histoire du spinozisme"
2 décembre 1980
32 Problème des vitesses dans la pensée et l'importance de ces vitesses chez Spinoza.
33 Dans la partie V les démonstrations non plus le même schéma que dans les autres parties, qui se développaient avec le deuxième genre de connaissance.
Les démos subissent des contractions, les temps des démonstrations ont disparu.
Vitesses absolue du troisième genre de V et les vitesses relatives des quatre premières parties.
34 Dans ces quatre premières parties lire à hautes voix les scolies. Le timbre se fait pathos, agressivité, violence, et qui diffère de la lenteur des démonstrations.
Il y a une chaîne continue des propositions et démonstrations, celle des concepts.
Et à l'opposée une discontinuité des scolies qui est une ligne brisée des affects. Suite affect
36 Spinoza ne commence pas par Dieu. Descartes commencerait par le moi et Spinoza par Dieu. Descartes suite
Dans la première partie Dieu n'est atteint qu'à la définition 6 et dans les démonstrations 9 et 10.
40 La Raison exige un rythme de pensée et ne commencerez pas par l'Être mais ce qui vous y donne accès.
40-41 L'individualité d'un corps est sa forme, ce qui est un rapport de vitesses et de lenteurs entre ses éléments, qui n'ont pas de forme.
C'est le rapport de vitesse ou de lenteur qui constitue la forme du corps. Suite rapport
46 Jamais on a poussé aussi loin la critique de toute hiérarchie.
L'étendue, comme la pensée, est un attribut de la substance et il n'y a pas d'attribut supérieur à l'autre .. égalité parfaite.
Nous ne sommes pas des substances, mais des manières d'être.
L'Être se dit de l'étant, mais l'étant est la manière d'être, des modes.
Spinoza n'aurait pas cru à l'individualité mais au contraire il y a peu d'auteurs qui ont cru en celle-ci, c'est une individualité d'une manière d'être. Étant suite
47 «Je suis une manière d'être et je suis rien d'autre.»
Un corps est un mode de l'étendue. Une âme est un mode de la pensée.
Pour moi le mode n'est-il pas l'ensemble ? Mais peut-on imaginer une âme (partie de l'attribut pensée) dans une pierre parie visible de l'attribut étendue ? Mode suite
48 Confirmé en partie, mais qu'est-ce qu'un mode pour Spinoza ? (bas de page) «... je suis deux modes et deux attributs, mais je suis une seule et même modification de la substance ... je suis un par [par celle-ci] qui m'enveloppe.»
(haut de page) «... limitation de la connaissance. Je ne connais que deux attributs parce que, moi même, je suis un mode de l'étendue et de la pensée ...» Va-t-il nous expliquer ces attributs inconnus, ou au moins des propositions, des traces ? Mode suite Substance suite
49 Première fois que l'on peut comprendre en quoi une éthique n'est pas une morale. Ce qui appartient à la morale est un rapport inverse de l'âme et du corps. La morale est inséparable d'une hiérarchie. Il n'y a pas de morale si tout se vaut. Hiérarchie suite
52 Toute la morale, de Platon [jusqu']au XVIIe siècle, consistait à nous dire "tout le monde n'est rien. Il y avait tous les malheurs du monde."
Deux formes de mal, le malheur et la méchanceté.
Si les méchants et les malheureux étaient les mêmes le mal s'autodétruirait lui-même, une autosuppression du mal;
«Le scandale» : les méchants ne sont pas forcément malheureux et les malheureux ne sont pas forcément méchants. Morale suite
54 Pour Descartes la formule «Je pense donc je suis.» est la formule de l'idiot, car l'homme est réduit à la raison naturelle. Et il ne peut même pas dire «L'homme est un animal raisonnable» d'Aristote. Que veut "animal" et "raisonnable" ? Aussi peu explicable que "penser" et "être".
55-56 Exposé sur le cheminement de la pensée de Descartes «Je pense donc je suis.» chacun peut l'expérimenter lui même, et qui s'appuie sur des éléments implicites.
«Animal raisonnable» écrit dans les livres s'appuie sur des éléments explicites.
L'idiot s'oppose à l'homme des livres. La raison naturelle s'oppose à la raison savante, donc le cogito est l'énoncé de l'Idiot. Naturel suite
56 Exposé sur l'Idiot.
58 La philosophie serait et se confondrait avec la construction d'un système de jugement. Elle n'a jamais fait de mal à personne, mais les philosophes n'ont pas cessé de juger.
[Mes réflexions pendant cette lecture sur l'étude de la pensée de Spinoza :
S'appuyer sur la métaphysique syncrétique d'idéalistes, bien qu'il fasse réfléchir sur les textes de référence, est plus confortable. Nous sommes portés.
L'Éthique de Spinoza refusant transcendance, libre arbitre, anthropomorphisme et toute morale du bien et du mal laisse un vide à combler pour retrouver une place dans le monde.]
59 La philosophie a commencé par le paradoxe et qu'elle n'abandonera jamais. Philosophie suite
Le paradoxe est quelque chose qui est et que vous ne pouvez pas penser. Il est une proposition de l'impensabilité d'un étant.
60 Zénon sait bien qu'Achille va rattraper la tortue et que Socrate sait bien qu'il y a des méchants.
Le mal et le mouvement mais comment penser l'étant.
Le mouvement en tant que que mouvement ne peut être pensé.
Si l'étant est impensable c'est parce que l'Être est pensable, bien que difficile à penser aussi.
61Qu'est-ce qui pensable ? la pure idéalité, l'Idée.
64 Il n'y a ni bien ni mal mais du bon et du mauvais, c'est la soudure entre l'éthique et l'ontologie.
La morale c'est la distinction entre le bien et le mal, et le triomphe de l'un sur l'autre.
L'éthique c'est la distinction entre le bon et le mauvais en ne recoupant pas celle du bien et du mal.
65 L'Éthique conduit le plus vite possible à l'ontologie, à la vie dans l'Être.
Pour l'Éthique qu'est-ce que le mauvais ?
Pour la morale le méchant se trompe sur la nature du bien, il juge mal.
Pour l'Éthique le mauvais est du faux, sans jugement. Ce n'est pas confronter l'idée et la chose, un monde d'épreuves.
c'est authentique ou pas, ça ne recouvre pas la distinction entre le bien et le mal, c'est "immoraliste".
Livre - 9 décembre 1980
69 L'Éthique est-ce une ontologie pure ? Pas de réponse définitive.
73-74 Kant est l'achèvement du monde moral où une essence humaine présupposée se prend pour fin.
Ce sont deux mondes absolument différents.
La morale est le système du jugement, du double jugement. Suite Kant
Si vous ne voulez pas juger ni vous ni les autres vous n'êtes pas moral. Vous êtes radicalement méchant ou votre affaire est ailleurs.
Dans une éthique vous ne jugez pas. Quoique vous fassiez vous n'avez que ce que vous méritez [ou malgré soi]. Morale suite
Qu'elle manière d'être ça implique ? Vous cherchez les modes d'existences enveloppées et non pas les valeurs transcendantes.
C'est l'opération de l'immanence.
75 De quoi suis-je capable ? Que peut un corps ?
Pour Deleuze le discours de l'Éthique a deux caractères. Elle nous dit : les existants ont une distinction quantitative de plus ou moins. Elle nous dit aussi les modes d'existences ont une polarité qualitative. En gros il y a deux grands modes d'existence, avec toutes sortes de variants.
Entre soi et l'autre, entre un animal et une chose, il n'y a éthiquement, ontologiquement qu'une distinction quantitative.
76 Une proposition philosophique est bonne lorsqu'elle nous parait évidente, pensée de tout temps, très familière et aussi insolite. Les deux à la fois c'est une bonne proposition philosophique.
La philosophie à la lettre c'est l'art d'engrosser les propositions. C'est épatent, une merveille, c'est ce qu'il y a de plus difficile au monde. Philosophie suite
Jamais un moraliste définit l'homme parce qu'il peut, mais parce qu'il est en droit. Donc l'homme est un animal raisonnable.
Pour Spinoza l'homme n'est pas un animal raisonnable, il fait ce qu'il peut, corps et âme. Le raisonnable n'est pas l'essence  de l'homme.
77 Le mode fait ce qu'il peut. Les scientifiques, les naturalistes observent ce que l'animal peut, c'est tout et ne s'intéressent pas du tout à son essence. Mode suite
78 Pour une éthique les étants, les existants, sont rapportés à une échelle quantitative qui est celle de la puissance.
Le discours éthique ne croit pas aux essences. Puissance quantité transitive suite
La "volonté de puissance" de Nietzsche n'est pas ce que je veux mais ce que j'ai. C'est la puissance qui est sujet de la volonté.
[se rapproche de la Volonté de Schopenhauer] Suite Nietzsche
79 Qu'est-ce que tu peux, en vertu de ta puissance.
80 Pour la morale "en puissance" se distingue de "en acte". L'essence est en puissance, à nous de l'actualiser.
Spinoza dit l'essence est puissance, elle est en acte.
Ce que je peux est l'ensemble de ce que je fais et ce que je subis.
80-81 Apparté sur l'utilisation de la philosophie, elle est là pour triturer les concepts, les mots courants et ou avec un nouveau sens, ou l'invention de nouveaux mots. Suite philosophie
82 L'intensité (ou puissance) de la chose c'est son rapport avec l'Être, un lien avec l'ontologie. Démonstration au dessus dans le livre.
84 La théorie classique du droit naturel, vu par le christianisme et ses ascendants, a plusieurs propositions.
La première, une chose se définit par son essence. Exemple, l'essence de l'homme : c'est un animal raisonnable.
La deuxième, le droit naturel ne peut pas renvoyer à un état qui précèderait la société, donc une bonne société est celle où l'homme peut réaliser son essence.
La troisième, ce qui est premier c'est le devoir, mais limité à des devoirs de fonction. [Ce que soumet Simone Weil, mais des citoyens sans devoir, à part ceux très limités aux respect des lois, n'ont plus de sens intuitif de propriété du bien commun. Elle va plus loin et ce qui permet le fonctionnement d'une démocratie réelle non limitée à un devoir électoral.]
La quatrième, la compétence du sage. Il est celui qui est, celui qui sait qu'elle est l'essence, qui sait nos devoirs fonctionnels. D'où la prétention du sage.
86 Les quatre propositions pour le christianisme :
1ère, les choses sont fonctions de leur essence.
2e La loi naturelle, non présociale, est dans la meilleure société possible.
3e Les devoirs avant les droits [pas n'importe quels devoirs]
4e Un savoir des essences implique une hiérarchie sociale.
87 à 90 Hobbes précède Spinoza, qui l'a beaucoup lu, annonce que c'est le contraire. Pour Hobbes :
1er On réservait le droit naturel dans l'action morale conforme à l'essence. Pour lui votre droit naturel c'est toute votre puissance.
2e L'état de nature se distingue de l'état social et le précède. Interdit de tuer son voisin est un droit social, donc le droit naturel est identique à la puissance.
Si on me le défend c'est que je peux, donc l'état de nature, du point de vue social, est premier par rapport à l'état social.
Le droit est l'opération du devenir social, personne ne naît raisonnable.
3e Le droit est relatif au devoir.
4e Les devoirs sont seulement l'opération par laquelle les droits sont amenés à se limiter pour que les hommes deviennent sociaux.
L'homme le plus raisonnable du monde et le fou complet se valent strictement. Voir TTP XVI Chap2
91 Personne n'est compétent pour moi. C'est l'idée qui anime l'éthique comme antisystème du jugement. Et personne ne peut rien pour moi. Pas de compétence du sage.
91-92 La substitution d'un principe de consentement au principe de compétence est fondamental en politique.
[Nous sommes toujours dans l'inverse. On nous vend une pseudo compétence pour obtenir notre consentement.]
92 [Notions fondamentales du droit]
Conclusion, dans les quatre propositions la théorie du droit naturel classique, Cicéron, Saint Thomas, est une vision juridique d'une vision morale du monde.
Avec Hobbes, c'est un développement d'une conception juridique de l'éthique : les êtres se définissent par leur puissance (et non par leur essence).
Si Spinoza reprend cette conception du droit de Hobbes, il changera des choses importantes. Il n'aura pas la même conception politique. Mais il se déclare lui-même disciple de Hobbes (voir lettre L à Jarig Jelles). Hobbes suite
Ça n'a pas surgit d'un coup. Dans l'antiquité, chez certains sophistes et des cyniques on trouvera cette conception du droit, elle sera étouffée.
93 Les existants se définissent par leur puissance [en puissance] et non par leur essence.. Le droit de chacun sera la puissance de chacun.* Essence suite
C'est une échelle quantitative des êtres du point de vue de la puissance.
*[Citation à ne pas sortir de l'ensemble du texte. Le mot puissance n'est à prendre que dans le sens direct]
Si chacun se définit par ce qu'il peut, nous ne sommes pas des êtres du point de vue de Spinoza, mais des manières d'être.
94 Dans «persévérer dans son être» il faut lire tantôt «tendance à conserver», tantôt «tendance à persévérer», tantôt «tendance à persévérer dans l'être», parfois lire «dans son être». Persévérer suite
Rappel, la puissance c'est l'ensemble de ce que je peux en action et en passion.
Dans l'Éthique choix entre deux modes d'existence, deux pôles, faire ou subir, c'est exister.
95 Les gens sont fréquentables quand ils sont d'accord avec eux-même. A redouter les gens qui ne le sont pas. Le venin de la névrose. Ce sont des vampires.
96 Pour Spinoza un homme fort et libre ne veut pas dire costaud.
97 Spinoza met du côté des impuissants et des esclaves les tyrans et les prêtres.
Ils ont besoin d'attrister la vie.
100 Toute puissance est en acte et veut dire elle est effectuée.
Pas le droit de dire : il y a en moi quelque chose de mieux que ce que j'ai fait ou subi. A chaque instant tout est en acte.
La puissance est égale à acte pour Spinoza.
101 L'affect est ce qui effectue la puissance. A chaque instant des affects remplissent ma puissance.
Les affects sont des perceptions, des sentiments. Ce sont des remplissements, des effectuations de puissance.
102 Tous les affects dérivent de la tristesse et de la joie. La tristesse remplit ma puissance mais celle-ci diminue.
103 La puissance, sans être une quantité, n'existe que comme rapport entre quantités, c'est le passage de l'une à l'autre, «quantité transitive.»
104 Une manière d'être c'est un passage. La puissance est un rapport différentiel.
Deux pôles d'existence, exister sur un mode d'existence avec une puissance de telle manière qu'elle augmente.
Livre - 16 décembre 1980
Politique - Passage du Traité Théologico-Politique au Traité Politique
107 Ce que j'éprouve en actions et en passions effectue ma puissance à chaque instant.
La raison est réduite en cas spécial des affects, c'est un certain type d'affect. Suite affect
109 Pour Spinoza et Hobbes on sort de l'état de nature par un contrat.
Hobbes renonce au droit de nature au profit du souverain.
Spinoza ne renonce pas à ce droit.
109 Spinoza et Hobbes sortent de l'état de nature, mais avec Hobbes je renonce à mon droit de nature au profit du souverain.
En rupture pour Spinoza au contraire je ne renonce pas à ce droit, même dans l'état civil.
La philosophie politique de Spinoza a été possible grâce au coup de force de Hobbes.
Première nouveauté : l'état de nature et le droit naturel comme puissance et ses effets qui rompent avec la tradition cicéronienne.
Deuxième nouveauté : pacte de consentement pour la compétence de l'état civile, substitution à la relation de compétence telle qu'elle était dans la philosophie classique, de Platon à Saint Thomas.
110 Les changements politiques de son époque font évoluer Spinoza entre le TTP et le TP [plus de théologie ?]
[Parait qu'il n'a pas fini dans le TP de s'exprimer sur la démocratie, peut-être que ce mot lui paraissait bancal, vide de sens déjà à cette époque par son utilisation comme mot valise ?]
110-111 Le parcours de Spinoza est fascinant. Dans la situation des Pays-bas, entre le TTP et le TP, il s'est passé assez de choses pour que Spinoza évolue. Deux tendances celle de la maison d'Orange et celle libérale des frères de Witt, celle d'Orange appuyaient les grandes compagnies, les frères de Witt en étaient très hostiles.
Après leur assassinat Spinoza ne pouvait plus écrire.
Il a finit par espérer une monarchie libérale.
Sans satire, en comprenant, pourquoi les gens se battent pour leur esclavage. Voit TTP préface.
111-112 Il ne parle jamais de révolte et de révolution mais se dessine sous la forme d'un révolutionnaire napolitain.
112 Les collégiants, gauchistes catholiques de l'époque, hésitaient à parler de révolution. Voir lettre VIII de Simon Vries.
114 Toutes les pages où Spinoza trace le portrait d'un Christ devenu indépendant de l'église catholique ne peut être qu'une pensée de juif. Hobbes n'aurait pas pu le faire.
115 Deleuze n'a pas l'impression pour Spinoza d'un homme doux. Ce n'est pas par manque de violence, c'est une violence très froide.
[Ces textes globalement, par leur remise en question de pouvoirs se prétendant divins, étaient de fait très violents.] Christ suite
115-116 Il y a un rapport entre ontologie et politique.
En quoi consiste une philosophie politique qui se place dans une perspective ontologique ? Se définit-elle par le problème de l'État ?
La philosophie de l'Un passe aussi par le problème de l'État.
La différence parait être entre les ontologies pures et les philosophies de l'Un. Ces dernières impliquent une hiérarchie des existants : l'Un, l'Être,, les sages ... Dans la tradition néoplatonicienne le mot hiérarchie intervient tout le temps, hiérarchie céleste, hiérarchie terrestre, avec les hypostases (action de se placer en dessous).
Une ontologie pure répudie la hiérarchie. C'est le monde de l'immanence. Tout se vaut au point de vue de l'Être. A la limite c'est l'anarchie. Tous les êtres se valent.
117 Le rapport politique chez Hobbes est celui entre qu'un qui commande et quelqu'un qui obéit. C'est le rapport politique pur.
Ce n'est pas ainsi pour l'ontologie.
Comment être libre ? Comment effectuer sa puissance dans les meilleures conditions ? Ce n'est pas un rapport d'obéissance.
L'obéissance est seconde, après dans une société qui offre le meilleur moyen d'effectuer sa puissance.
Le rapport politique est le rapport d'obéissance et n'est pas celui de l'effectuation de puissance.
118 Comme chez Platon, dans une pensée de la hiérarchie est premier la différence. La différence entre l'Être et quelque chose de supérieur.
L'ontologie par contre va de l'Être aux étants, de l'Être aux différences. Ce n'est pas une différence hiérarchique.
Tous les êtres sont également dans l'Être.
Au Moyen-Âge l'école de Chartres, très proche de Dan Scott, insiste énormément sur le terme latin "égalité".
119 L'Être est égal pour tous. Tous les étants sont dans l'Être. Non différence de l'Être et différence sans hiérarchie entre les étants.
Dans l'intuition première la différence n'est pas hiérarchique. Elle est quantitative des puissances et qualitative des modes d'existence.
Précédemment ont été démontré les passages perpétuels entre le quantitatif et le qualitatif.
Maintenant comment se pose le problème du mal ?
Pour la philosophie classique le mal n'est rien car tout est bien.
L'Un étant supérieur à l'Être, ce dernier se tourne vers l'Être comme étant le bien. Donc le bien fait être.
Dans une ontologie pure, où l'Un n'est pas supérieur à l'Être, le mal n'est rien et le bien non plus.
Une éthique est vraiment une pratique.
[lire les huit lettres d'échanges avec Blyenberg]
122 Ce problème du mal est bien au cœur de l'éthique, ce qui n'est pas traité dans l'Éthique.
123 C'est une histoire qui a son code. Le code s'est le système du jugement.
Premier jugement : tu ne feras pas cela. Il n'y a pas de fait. Adam n'a encore rien fait.
Deuxième jugement : Adam juge qu'il est bon de manger le fruit. [Ce serait] le faux jugement.
Troisième jugement : Dieu condamne Adam et le sanctionne en le chassant du paradis.
À toutes les étapes quelqu'un a jugé. On a substitué des jugements au faits.
Si vous supprimez les jugements il reste le fait qu'Adam en mangeant un fruit il perd de la perfection, c'est à dire de la puissance.
C'est une très bonne méthodes cherchez les faits.
Ce n'est pas Dieu qui a puni Adam, il s'est empoisonné? Ça arrive souvent qu'une bête mange quelque chose qui n'est pas bon pour elle.
124-125 Être malade c'est perdre de la puissance.
Est-ce que ça n'appartient pas à l'éthique et à l'ontologie de faire une conversion des valeurs du bien et du mal en santé-maladie ?
125 Adam qu'un tord, c'est qu'il n'était pas capable de manger la pomme. C'est ça la "bêtise".
Dieu a fait une révélation et pas un jugement. Un jugement est "ne fait pas ceci". C'est une révélation, il lui a fait savoir.
126 Lisons les livres des Prophètes. Spinoza a une admirable et très belle théorie du prophétisme et des signes prophétiques dans le TTP.
C'est un texte d'humour juif, positiviste, d'humour tout court. Suite Les prophètes
127 Adam aurait l'angoisse devant cet interdit et il n'en sait même pas le sens.
Pour tout mélanger, elle serait kierkegaardienne.
Pour Spinoza il n'y a absolument pas d'interdit, pas d'angoisse d'Adam.
S'empoisonner la vie, c'est un art que nous avons de nous mettre soi-même dans des situations qui nous font tombé malade.
128 L'éthique n'est pas un art de se retirer de cette situation, mais l'art d'opérer une sélection au niveau de la situation.
Sélectionner les données de la situation, voila qui n'est pas morale. Elle est éthique.
128 à 136 Études en partant des textes de Rousseau.
137 Retour à Adam et Blyenbergh. Réponses à des objections.
Adam s'est empoisonné et n'a pas mangé le fruit défendu. Il y a un besoin d'expérimentation.
S'abstenir du crime pas par peur du châtiment.
Livre - 6 janvier 1981
142 Un corps, une chose, chacun de nous est constitué par un ensemble de rapports. Des rapports constitutifs des mouvements et de repos qui s'établissent entre particules.
144 Je persévère en moi-même tant que cet ensemble de rapports qui me constitue, avec un mouvement des rapports les plus complexes aux moins complexes et réciproquement. Exemple avec l'os qui prend et donne des minéraux.
Donc l'organisme est un phénomène de durée, plus que de spatialité. En spatialité l'os n'est rien, c'est de la mort.
L'idée de persévérance chez Spinoza est première par rapport à "tendance".
145 Chaque chose persévère dans la mesure où ce qui la constitue va et vient du plus complexe au moins complexe.
Pas de définition de l'unité de chaque chose de manière substantielle mais comme système de rapports multiples. Durée suite
146 Il n'y a pas un seul mode, sinon ce serait la substance.
Une chose mauvaise détruit mes rapports constituants.
147 Une chose est dite mauvaise si elle décompose un rapport.
Retour à Adam, empoisonné mais pas "pêcheur".
Quand on subit une épreuve on dit "ah non, je ne serai plus jamais le même". C'est ça le mauvais.
Est bonne une chose dont les rapports se composent directement avec les miens. Insiste sur "directement".
148«C'est très fort de définir une chose comme un complexe de relations.» Suite rapports
148-149 D'Aristote à Descartes, et y compris Leibniz, ils varient sur le définition de substance.
Il y a bien des penseurs étranges qui avaient mis ce point en question.
Pas de substance qui supporte les relations, ni que celles-ci soient intérieures à la substance. Sujet qui sera abordé dans le versant ontologique, en ce moment c'est l'éthique.
En philosophie apprenez par cœur l'Éthique de Spinoza, ça sert pour la vie. Apprendre par cœur Kant n'a aucun sens. Suite philosophie
152 Les particules à la limite ne sont que des supports de relations.
[ La gravitation est liée à la masse, celle-ci n’est que l’énergie incluse. Deux objets qui s’associent, leur masse totale est supérieure à la somme de leur propre masse. La liaison rajoute de la masse.
Donc la masse n’est pas simplement liée à la quantité de matière.
L’ensemble Terre-Lune est plus massif que la somme de leur masse.
Par déduction toutes les forces, liant quarks, électrons, noyaux, molécules, donnent de la masse au matériau.
La masse d’un corps n’est peut-être que la somme des masses cachées dans l’énergie de leurs liaisons.
Cette énergie se révèle dans la fission nucléaire mais aussi dans la fusion. Cette fusion libérant des neutrons surnuméraires à l’atome synthétisé, libérant encore des liaisons donc de l'énergie.]
153 Reprise des compositions et décompositions de la complexité en reprenant l'exemple de l'os.
Nous sommes indissolublement corps et âme. Spinoza dit "Toute chose est animée", c'est à dire corps et âme.
154 L'âme et le corps sont la même chose sous deux attributs différents. c'est la même modification de la substance.
D'où l'idée de paraléllisme.
157-158 L'âme d'une particule est l'affinité liée à un pouvoir de discernement, comme par exemple les atomes d'hydrogène et d'oxygène qui se combinent.
159 Sans être précurseur il y a des résonances entre époques. La philosophie de Spinoza entre en résonance avec les théories de l'évolution de Darwin.
Leibniz n'est pas précurseur non plus avec ses théories des petites perceptions. Ils font avec les concepts mathématiques, chimiques, philosophiques de leur époque.
160 Le pouvoir de discernement d'une particule est ce qu'appelle Spinoza âme ou esprit. C'est juste une question de mot.
162 Le pouvoir de discernement s'étend aussi loin que s'étendent les mouvements et repos de particules. Il n'y a pas de mouvement et de repos dans le corps sans qu'il y ait aussi discernement dans les âmes ; pour le meilleur par les compositions de rapports, pour le pire par leur destruction.
163 Nous sommes tous des modes, pas des êtres, des manières d'être.
Les philosophes ont été tourmentés par Spinoza, il enthousiasme ou il agace ceux pour qui les êtres, les étants, sont des substances : les cartésiens, les thomistes.
164 Bien que non substance les modes ont une consistance de rapports.
165-166 Être spinoziste ne veut pas dire savoir la doctrine de Spinoza, c'est avoir vibré à certains de ses textes.
La philosophie fait parti de la littérature, de l'art en général, ça donne les mêmes émotions.
168-174 Les maladies en quatre cas :
Premier : Par l'intoxication, des maladies d'action d'un corps étranger.
Deuxième : [ici je verrais plus syndrome] La survie artificielle. Plus de communication interne.
Troisième : contacts extérieurs atténués ou désorganisés. Respiration difficile, intolérance chimique.
Quatrième : Pouvoir de discernement interne brisé des rapports internes.
Les maladies auto-immunes. Rapports et relations chimiques perturbés.
Deleuze y range aussi les suicides. Rapports internes de l'esprit, son âme, perdent leur cohésion.
Il y range aussi le vieillissement du corps et de l'esprit.
174 Retour à Blyenbergh qui se vit, en fait, comme un être. C'est pourquoi Spinoza l'attire comme un truc bizarre et lui répugne.
175 La nature un pur chaos, qui est l'ensemble des décompositions et recompositions. Elles se complètent l'une dans l'autre.
Il y a du bon et du mauvais de mon point de vue, de mon corps déterminé. Déterminisme suite
[Le chaos dans la mythologie est le temps de création des dieux et du monde. Pour certains antropologue l'effondrement, comparé à un chaos, est une renaissance.]
176 La morale commence à partir du moment où l'on n'assimile pas le vice et la vertue à de simples goûts.
181 L'Éthique nous donne le moyen de distinguer les actes bons et mauvais. Ils composent ou décomposent des rapports.
Livre - 13 janvier 1981
182 à 188 La peinture ... littérature, religions : Bas-reliefs égyptien, religions, Cézanne, Rembrandt, Claudel, Lauwrence, Paul Klee ...
189 «Si vous dites : Je ne suis pas convaincu, il n'y a pas lieu de discuter. C'est que vous n'êtes pas spinoziste, voilà. Il n'y a pas de mal à ça.»
190 à 194 Retour à Blyenberg.
Deux textes étonnants, étranges de Spinoza. L'un incompréhensible, l'autre un peu moins.
Le premier la lettre 23 autour des matricides Néron et d'Oreste. Dans les écoles nous traitopns les deux de manières différentes.
192 Le deuxième texte Éthique IV Prop. 59 Scolie.
Frapper est une action neutre. Si on y met de la passion c'est néfaste. Si l'on y met de la raison pure on l'évite si c'est néfaste à l'autre.
196-197 Des images liées à l'action.
197  «Toute action sera analysée suivant deux dimentions : l'image de l'acte comme puissance du corps (ce que peut le corps), et l'image de la chose associée ( l'objet sur lequel l'acte porte). Entre les deux, il y a un rapport d'association. C'est une logique de l'action. Elle n'est pas coutumière, mais peut-être est-ce une manière de vivre.»
198 Une bonne action opère une composition directe des rapports même si elle opère une décomposition indirecte.
Une mauvaise action opère une décomposition directe même si elle opère une composition indirecte.
Du point de vue de la nature tout est composition, ça implique que Dieu ne connaît pas le mal, ni même le mauvais. (démonstration lignes précédentes à relire, pas bien perçu.)
199 Pour Spinoza si le problème a une dimension symbolique, il n'a pas cessé de la chasser et montrer que c'est une idée confuse de la pire imagination.
200 «Spinoza ne connaît pas le mystère ... Il n'y a pas de mystère chez Spinoza.»
Dispute autour de l'idée d'une symbolique dans la filiation.
200-201 A partir du TTP Spinoza explique que, chaque fois qu'il tombe sur une dimension symbolique, c'est le truc des prophètes. Ils interprètent le rapport Dieu-mode comme un rapport père-fils, ce qui réclame de signes. Le prophétisme est l'acte par lequel je reçois et émets des signes.
201 «Dans le monde, suivant Spinoza, l'idée même de signe n'existe pas. Il y a des expressions, jamais de signe.»
«Dieu ne fait jamais un signe.»
Révéler c'est donner à comprendre des rapports dans l'entendement de Dieu, ce n'est pas un acte mystique, un acte symbolique.
Il les donne à la manière de la Nature quand elle me présente une loi, par exemple : la pomme tombe.
201-202 Si vous introduisez dans Spinoza quoi que ce soit qui déborde cette composition de rapports, vous avez peut-être raison de votre point de vue, mais ceci n'a rien à voir avec celle de Spinoza.
202 S'il y a un ordre de filiation chez Spinoza il n'a rien de symbolique.
La Nature même est un individu qui englobe tous les individus.
Il y a un ordre de composition des rapports.
La nécessité de la Nature nécessite qu'il n'y a pas de rapport non effectué.
Tout possible est nécessaire. Ça implique que les rapports ont été, sont et seront effectués, sans aucun symbolisme.
203 A force de servir le rapport ne passe plus. Il s'est détendu en servant et en se déplaçant.
Une infinité de rapports, la nature entière est la totalité des effectuations de tous rapports possibles, nécessaires.
Spinoza appelle une loi une composition de rapports.
Ce que l'on appellera "loi de la nature".
204 Quand vous ne comprenez rien vous entendez une loi comme un commandement, la loi de la nature comme une loi morale.
Nous procédons en fonction de notre entendement.
En prenant les lois pour ce qu'elle sont, pour des compositions physiques de rapports entre les corps, commandements, obéissance, nous resteraient inconnues.
Une loi perçue sans compréhension est appréhendée comme un ordre.
Adam ne comprenant pas saisit une loi comme un interdit de dieu.
204-205 Le prophète interpelé par dieu ne comprend rien.
Il demande un signe qu'il va transmettre par des signes.
Spinoza, son point de vue le plus moderne, oppose l'expression et le signe.
C'est une forme positive physico-logique.
205 Le signe est toujours équivoque. Il signifie plusieurs sens.
L'expression, par opposition, est univoque.
En résumé du TTP Dieu procède par expressions et jamais par signe.
Comme deux langages, un faux par signes et un vrai par l'expression. Lui même est la composition des rapports à l'infini.
Comme notre entendement est borné, nous avons besoin de signes. Nous ne sommes pas philosophe.
[Nous essayons maintenant, je l'espère hors des croyances et superstitions, même si ne les comprenons pas même repérés, des signes, que nous ne devons pas prendre pour ce qu'ils ne sont pas.]
Comprenant peu de choses, il y a une nécessité vitale des signes.
c'est la justification de la société, pour Spinoza, avec un minimum de signes indispensables à la vie.
205-206 Il y a des rapports d'obéissance et de commandements, inutiles si on avait la connaissance.
206 Une très belle page du TTP, très fort pour l'époque, où il n'y a qu'une liberté absolument inaliénable, c'est la liberté de penser.
[Dommage, c'est raté. C'est vrai que nous sommes libre de penser mais cette pensée est chargée de dogmes construits dans le savoir transmis pendant notre éducation et celle de nos ascendants. Un seul déjà le confirme est le nationalisme, mais d'autres sont plus subtiles.]
S'il y a un domaine symbolique c'est celui de l'ordre du commandement et de l'obéissance, domaine des signes.
Notre connaissance est finie et limitée. Nous avons besoin d'un minimum symbolique.
Conséquence toute obéissance dans le domaine de la connaissance est nul. L'obéissance est possible dans le cadre pratique.
Quel est le régime politique où les signes sont les moins nocifs, qui n'empiète pas sur la puissance de penser et nous fait faire le moins d'erreurs possibles, pour laisser toutes ses chances à l'homme libre ? Sa réponse finale dans le TTP est la démocratie.
207 Spinoza limite la dimension symbolique aux signes prophétiques et sociaux, mais le moins prophétique possible.
Mené par la raison, la puissance de penser et de connaître, nous n'avons pas besoin de signes.
Spinoza représente un Christ assez proche de l'image exprimée par Nietzsche. Penser la personne du Christ indépendamment des églises. [Simone Weil en est arrivée à la même représentation.] Suite Nietzsche
Spinoza limite les signes à ceux qui nous permettent le mieux pour vivre.
208 La substance n'est pas l'inexprimable des signes, car pour Spinoza il n'y a pas d'inexprimable en droit. C'est juste que notre entendement est limité.
Pour la "théologie négative" il y a quelque chose d'inexprimable qui va animer toute la mystique. Signes suite
La connaissance est adéquate au connu et ce dernier n'excède pas la connaissance. [on sait ou on ne sait pas, point !]
208 à 219 Opposition exprimée sur le fond du spinozisme «... positivisme effrayant, ennuyeux et terne ... rien de libérateur ...»
216 Tout est fait en pleine lumière. Il n'y a jamais une ombre chez Spinoza.
219 L'anecdote des araignées a été rapportée. [Je rajoute en Europe de l'ouest l'époque dans son quotidien est couramment violente. Ce jeu avec les araignées pouvait être une détente qui ne présume rien dans son humanité ou inhumanité éventuelles. Donc ça ne prouve rien, les SS aimaient leur chien.]
Livre - 20 janvier 1981
220 Rappel, n'étant pas substance nous sommes des paquets de rapports.
Ni bien, ni mal, il n'y a que du bon et du mauvais. Le bon est rapport qui se compose directement avec des rapports qui lui conviennent.
221 Quel serait le critère de distinction entre le vice et la vertu ?
Dans la nature pas de vice, ni de vertu.
La distinction est un simple goût, mais pas dans le sens de "j'aime" ou pas. Mais oui ça c'est bon au sens de vertu, oui ça c'est mauvais au sens de vice.
L'action est associée à une image.
Nouveau chez Spinoza est ce mode d'analyse d'action.
L'image de chose associée à l'action est telle que l'action décompose le rapport de cette chose ou se compose avec le rapport de celle-ci.
C'est un critère très solide parce que ce n'est pas un critère subtantiel.
221-222 Toute action compose et décompose des rapports, mais est-ce un vice ou une vertu ?
L'image de chose à laquelle l'action est associée est telle que cette chose est directement décomposée par cette action. Dans ce cas c'est un vice.
Une vertu est l'action, où l'image est associée à un rapport qui compose avec celui de l'action. [Si j'ai bien reformulé]
222 Ce bon et ce mauvais peuvent être définis objectivement.
Ils ne sont pas livrés au goût de chacun.
Une action est vertueuse ou vicieuse par son rapport d'association avec une image de chose. Cette image est une affection de ma puissance, pas de l'action.
223 Cette image est issue du déterminisme. Ça engage tout le jeu des causes et des effets, car je suis une partie de la nature. Y compris un déterminisme externe qui explique telle image plutôt qu'une autre.
224 Deux individus amoureux en forment un autre, avec les deux comme parties. Par l'amour exclusivement sexuel il y a une décomposition de rapports qui détruit l'autre.
Je ne choisis pas l'image de chose à laquelle mon action est associée.
Je ne peux pas dire que je pourrais faire autrement. Spinoza ne croit pas à une volonté.
C'est un déterminisme qui associe les images de choses aux actions.
225 «Je manque du véritable amour» ne veut rien dire.
Mon esprit compare un état que j'ai avec un état que je n'ai pas.
Non comparable de dire que la pierre manque de vue et de dire que quelqu'un manque de vertu s'il éprouve juste un appétit sensuel. La pierre ne pourra pas avoir cette vue, alors que le manque de vertu peut-être changé.
227 Les essences sont éternelles mais les appartenances de l'essence sont instantanées.
230 L'affection est l'effet instantané d'une image de chose sur moi. Les perceptions sont des affections. L'image de chose associée à mon action est une affection.
230-231 Pour Spinoza la durée est la transition vécue. C'est le passage d'une chose à une autre.
L'emploi du mot «durée» par Bergson coïncide strictement à la définition de Spinoza.
231 Le passage d'un état à un autre n'est pas un état.
234 Si on augmente les affections dont on est capable, il y a une augmentation de puissance et réciproquement.
On ne peut pas rien comprendre à l'Éthique, c'est à dire à la théorie des affects si on n'admet pas pour Spinoza une opposition entre les comparaisons de l'esprit entre deux états et les passages vécus qui ne peuvent être vécus que dans des affects.
234-235 Les affects signalent des diminutions et des augmentations de puissance vécues, pas obligatoirement conscientes.
Les augmentations de puissance sont des joies, les diminutions de celle-ci sont des tristesses.
235 la mystification de la religion est de nous faire croire qu'il y a de bonnes tristesses.
La tristesse est un affect enveloppé par une affection. L'affection est une image de chose, peut-être confuse, vague, qui me donne de la tiritesse.
236  à 240 Haïr c'est vouloir détruire ce qui risque de vous détruire. Donc le tristesse engendre de la Haine, qui peut être vécue comme une joie.
Quelles sont les joies de la haine ? Démonstration page 237
238 Il y aura diminution de sa puissance.
239-240 Nietzsche par sa volonté de puissance est spinoziste, augmentation et diminution de puissance. Il n'y a rien à voir avec la conquête d'un pouvoir quelconque. Augmenter sa puissance c'est faire un nouvel individu, en composant des rapports entre la chose et moi qui composons les rapports.
240 La dénonciation qui parcourt l'Éthique est celle de gens dangereux du fait qu'ils sont tellement impuissants.
Les gens de pouvoir sont des impuissants. Il ne peuvent construire leur pouvoir que par la tristesse des autres.
240-241 Le plus beau des amours n'est pas du tout un truc spirituel. C'est simplement quand ça fonctionne bien. Avec des tristesses locales que vous n'ignorez pas sans complaisance. Plus vous y accorderez de la complaisance plus vous perdrez de puissance.
241 Pour un amour de joie, vous composez un maximum de rapports, avec un maximum de rapports de l'autre, corporel, perceptif, de toute sorte de natures.
Vous augmentez votre puissance et celle du troisième individu, rencontre des deux.
246 Les essences sont des degrés de puissance, elle-même une différence en elle-même, loin du substancialisme.
247 Nous sommes donc pas seulement une somme de rapports, nous sommes en fait une somme de différences entre rapports.
250 Pour Kant l'espace est la forme sous laquelle des objets extérieurs m'affectent, mais le temps est la forme sou laquelle je m'affecte moi-même. Kant développe toute une théorie très curieuse de l'affection de soi par soi.
chez Spinoza c'est un tout autre monde. Il y a des affects actifs ou passifs. Les passifs sont les passions, les actifs sont les affects par lesquels je m'affecte moi-même.
250-251 Le troisième genre de connaissance, qui est l'éternité et la béatitude est existence intérieure de trois idées : l'idée de moi, l'idée du monde et l'idée de Dieu.
251-252 Trois paradoxes dans la notion d'infini chez Spinoza : un infini inégal non constant qui peut être double ou triple ; un infini limité par un minimum et un maximum (voir figure des deux cercles) ; et un infini non numérique.
253 Nous ne naissons pas raisonnable , libre, intelligent, c'est en devenir, à la merci des rencontres, à la merci des décompositions.
254 Une fois jeté dans le monde c'est risquer à chaque instant de rencontrer quelque chose qui me décompose.
C'est un apprentissage pour évaluer ou avoir des signes, organiser ou trouver des signes qui me disent quels rapports me conviennent.
257 Pour cet apprentissage des rapports qui se composent  ou ne se décomposent pas, nous n'avons aucune science préalable.
Vous n'avez pas cette science des rapports, vous ne pouvez vous guidez que par des signes.
Hors ces signes est un langage très ambiguë, équivoque. Signes prophétiques, signes sociaux et signes linguistiques sont les trois grands types de signes.
Malgré leur équivocité nous sommes obligés de partir de là, pour sélectionner nos joies, éliminer nos tristesses.
Nous arrivons à une science approximative par signes des rapports qui me conviennent ou pas.
Le premier effort de la raison est de tout faire en ce qui est en mon pouvoir pour augmenter ma puissance d'agir.
258 Ce long apprentissage comment peut-il me mener à un stade où je suis plus sûr de moi, où je deviens raisonnable, où je deviens libre ?
Livre - 27 janvier 1981
260 La sémiologie est en gros la théorie des signes. Spinoza a quelque chose à nous dire quant au projet d'une sémiologie générale.
261 Peirce philosophe très bizarre, très profond (Écrits sur les signes - Aux Seuil) de la même époque et sur le même domaine que Saussure.
Le signe est une entité conventionnel, c'est un point de départ qui permet à Saussure de situer sa sémiologie.
Le signe a avec ce qu'il signifie un rapport conventionnel, un rapport d'institution et non un rapport naturel. Ce dernier serait un rapport de ressemblance contiguë avec un rapport purement conventionnel.
C'est le principe de l'arbitraire du signe.
Pierce à la même époque ne se contente pas du tout de ce caractère conventionnel pour délimiter le domaine des signes.
262 Pour beaucoup de linguistes le mot a un double rapport.
Il désigne l'objet, le signifié, et le rapport conventionnel entre le mot et ce signifié.
Les divisions du signifié ne préexistent pas à la divisions des mots.
Il y a une isomorphie [isomorphe de forme semblable] du signe et du signifié.
[Première note sur ce sujet mais j'ai peu compris]
263 Variabilité du signe vue par Spinoza par l'interprétation de l'Ancien Testament, le TTP.
Peirce se réclame du Moyen Âge où se développe des théories des signes.
263-264 Ces théories des signes au Moyen Âge est le point commun entre la sémiologie actuelle et Spinoza.
264 Le premier caractère que Spinoza fixe au signe c'est sa variabilité.
Nous n'avons pas les même signes, ce qui se distingue des lois de la nature, qui elles sont invariables.
Notre croyance religieuse est peut-être l'ensemble des multiples signes que nous faisons et attendons ?
264-265 L'homme du signe est le prophète juif.
265 Deux livres sur ce prophétisme juif, le TTP et L'essence du prophétisme de Neher (calmann-Lévy 1983).
Dans cette voie sémiologique pas de nature conventionnelle du signe.
266 Le deuxième caractère est l'asociabilité du signe, plus profond que le précédent. Il est sans doute soit inséparable des chaînes associatives. C'est à ce niveau que Spinoza situe le langage comme système de signes conventionnel. La définition du langage chez Spinoza serait non pas le signe, mais la chaîne associative dans laquelle entre le signe. Voire ÉthII P18 scolie (page 267 très beau texte sur le langage)
Le langage est au niveau du rapport entre les mots qui renvoie à des rapports entre des choses.
267 Il y a isomorphisme entre les rapports entre les mots et les rapports entre les choses.
268 Une chaîne associative est à l'air libre, elle peut toujours être interrompue. Ce qui réclame un recours, un signe des signes (TTP chap.II alinéa 3).

En cours de lecture

Ci dessous texte à revoir et à intégrer au dessus.
Le cours en ligne (numéro de page entre parenthèses est celui du pdf affiché)
Je n'ai pas réussi à faire le lien entre les deux supports !?
Ci-dessous le principal (pour moi actuellement dans mon niveau de compréhension) et en décalé mes remarques
24.01.78 – L’affect et l’idée 5 (5)
L’idée, mode de pensée représentatif 5 (5)
L’affect, mode de pensée non représentatif 5 (5)
Réalité objective – réalité formelle 6 (6)
L’affect, variation continue de la force d’exister ou de la puissance d’agir 7 (6)
Les trois sortes d’idées : affections, notions, essences 9 (8)
L’affection, mode de pensée inadéquat qui représente une affection du corps 10
La notion, mode de pensée adéquat dû à la compréhension de la cause 16
L’essence, accès au monde des intensités pures20
Deleuze ne comprend pas pourquoi les traducteurs remplaçaient le mot "affect", différent de "affection", par "sentiments" ou des périphrases. Ce mot n'apparaitraît en français qu'en 1942, date de décès de Charles Appuhn dont sa traduction reste une référence.
L'idée est un mode de pensée qui représente quelque chose
L'affect est un mode de pensée qui ne représente rien
Tous les affects se réduisent à Joie et tristesse.
Un affect augmente ou réduit notre puissance d'agir.
Les gens de pouvoir ont besoin de réduire notre puissance d'agir.
Nous sommes des automates spirituels avec des idées qui se succèdent en nous.
L'affect n'est pas l'idée mais la variation de notre puissance d'agir.
Une affection (une idée) c'est l'action d'un corps sur un autre. C'est le mélange de deux corps (il y a un contact)
Elle indique la nature du corps modifié et non celle du corps modifiant.
Elle enveloppe la nature du corps modifiée.
La connaissance de ces affections, par ses effets, correspond au premier genre de connaissance. Connaissance par les effets d'un autre corps sur soi.
La connaissance de ces effets est une idée inadéquate.
Tant que je reste sur ce premier genre de connaissance je ne dépends que des rencontres (occursus)
Que ce soit corporel ou spirituel la rencontre de deux corps me modifie favorablement ou défavorablement. Cette façon de réduire à des effets participe à donner à Spinoza une réputation de matérialiste.
Nous pourrions être réduit à une connaissance des effets des affections, à une connaissance des corps extérieurs juste aux affections qu'ils produisent sur nous. Comment peut-on s'élever à une connaissance des causes ?
Je ne connais que les mélanges des corps. Je ne me connais moi même que par l'action des autres corps sur moi. C'est anti-cartésien et son cogito, anti-chrétien et son Adam créé parfait.
Le phœtus commence déjà à interréagir avec l'extérieur.
Les colonisateurs en Amérique auraient utilisé la guerre biologique en laissant sur les chemins des vêtements de malades de la grippe.
25.11.80 – Philosophie et théologie 23
Dieu dans la philosophie 23
Leibnitz 24
Les séquences 25
Platon 25
Plotin 26
La causalité 26
Substance, attributs, modes 26
Libération de la cause immanente 27
L’Éthique 28
12.12.80 – Le conatus, l’homme raisonnable et l’homme dément 41
Le conatus 41
L’homme raisonnable et l’homme dément 41
Le droit naturel 42
La conception politique de Spinoza 43
Le problème du mal, du point de vue de l'Éthique 46
Décembre 80 – Ontologie, Éthique 48
Éthique et morale 48
La morale comme réalisation de l’essence 48
L’éthique comme existence d’un potentiel 49
«Pourquoi est-ce que la philosophie s’est-elle tellement compromise avec Dieu ? ... jusqu’au coup révolutionnaire des philosophes du XVIIIe siècle. ... compromission ou bien quelque chose d’un peu plus pur ? ... la pensée, jusqu’à la fin du XVIIe siècle, doit beaucoup tenir compte des exigences de l’Église, donc elle est bien forcée de tenir compte de beaucoup de thèmes religieux. ... c’est beaucoup trop facile; on pourrait dire également que, jusqu’à cette époque, elle a un peu son sort lié avec celui d’un sentiment religieux.
analogie avec la peinture ... c’est une contrainte inévitable à l’époque ... c’est parce qu’il y a un sentiment religieux auquel le peintre, et bien plus la peinture, n’échappent pas. Le philosophe et la philosophie n’y échappent pas non plus. ... la peinture à cette époque a d’autant plus besoin de Dieu que le divin, loin d’être une contrainte pour le peintre, est le lieu de son émancipation maximum. ... il y a des contraintes de l’église qui s’exercent sur le peintre, mais il y a transformation des contraintes en moyens de création. Ils se servent de Dieu pour obtenir une libération des formes, ...»
C'est vrai que les contraintes provoquent une imagination créatrice. Mais historiquement elles ne sont pas toutes liées au divin. Même sans Dieu le peintre se libère, donc il n'en a pas besoin. Les suréalistes de la fin du XIXe siècle et du début du XXe, l'art abstrait.
Les contraintes légales, morales, d'écoles et de salon poussent le peintre à l'imagination, mais sans ces contraintes des peintres veulent révolutionner formes et autres moyens d'expression, exemple Magritte, Van Gogh.
Je suis passé au livre. Peut-être que je reprendrai plus tard cette lecture
13.01.81 – Correspondance avec Blyenberg 53
Du point de vue de la nature, il n’y a que des rapports qui se composent 53
Du point de vue particulier, les rapports se composent et se décomposent 53
Les actions dictées par la passion peuvent être effectuées par la raison 55
Bonnes et mauvaises actions 55
L’idée du signe n’existe pas 57
Tout ce qui est possible est nécessaire 57
La loi est une composition de rapports 57
Dieu procède par expressions et non par signes 58
20.01.81 - Éternité, instantanéité, durée 60
Blyenberg 60
Composition et décomposition de rapports 60
Instantanéité pure de l’essence 62
La sphère d’appartenance de l’essence 63
L’affection enveloppe un affect 64
La durée, c’est le passage, la transition vécue 64
L’affect, augmentation et diminution de la puissance 66
Toute affection est instantanée 66
Les affects sont joie ou tristesse 67
L’essence éternelle, degré de puissance 72
Lettre à Meyer sur l’infini 73
Comment devenir raisonnable ? 74
De quoi suis-je capable ? 75
17.02.81 – Rapport, puissance et mode de l’individu 77
Les dimensions de l’individu 77
L’individu est rapport 78
L’individu est puissance 80
La conception grecque : limite-contour 80
La conception stoïcienne : action-espace 82
Corps, action, lumière : exemples 83
La graine de tournesol 83
La forêt 83
La lumière 84
L’art byzantin 84
10.03.81 - Infini actuel-éternité. 86
Un individu est composé d’une infinité de parties extensives… 86
L’infini actuel est composé de termes ultimes… 86
… des quantités évanouissantes… 87
… qui n’ont pas d’intériorité 88
… qui lui appartiennent sous un certain rapport… 88
Les pendules simples et composés 89
Les trois types de rapports 90
Le rapport différentiel 92
Rapports de mouvement et de repos 92
… qui définit la puissance de cet ensemble infini 93
Les rapports différentiels définissent la puissance d’un ensemble infini 93
Des rapports différentiels qui me caractérisent 93
Ces rapports expriment mon essence singulière 94
L’essence et l’existence 95
L’existence 95
La mort 95
L’essence éternelle et l’existence temporaire 96
Le mur blanc 97
L’étendue 97
Les degrés comme distinction intrinsèque 98
Qualité extensive, quantités extensive et intensive 99
Duns Scott et la théorie des quantités intensives 99
17.03.81 – Immortalité et éternité 101
Dimensions de l’individualité et genres de connaissance 101
Les trois dimensions de l’individualité 101
Les trois genres de connaissance 102
Le premier genre : les idées inadéquates 102
Le second genre : la connaissance des rapports 103
Le troisième genre : la connaissance des essences 105
Essence et existence 106
Les essences peuvent-elles se détruire ? 106
C’est quoi, l’existence ? 107
L’éternité de l’essence et des rapports 108
« J’expérimente que je suis éternel » 109
Une affaire de proportions 109
L’existence en tant qu’épreuve 111
L’important comme critère de proportionnalité ? 112
Cas des morts prématurées 113
Questions - réactions 114
Sur la communauté des essences 114
Sur le suicide 115
Sur la durée de vie 115
Sur l’intériorité d’un degré de puissance 116
Le monde des signes équivoques 118
De l’utilité du troisième genre de connaissance 119
24.03.81 – Les affections de l’essence 121
Les deux définitions du corps : cinétique et dynamique 123
« Il n’y a que de l’être » 123
Les différentes affections de l’essence 124
L’essence peut être affectée du dehors 124
L’essence peut être affectée en tant qu’elle s’exprime dans un rapport 125
L’essence peut s’affecter elle-même 125
L’exemple du soleil 126
Selon le premier genre de connaissance 126
Selon le second genre de connaissance 126
Selon le troisième genre de connaissance 127

25 novembre 1980



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