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Médias fumeux ou qq fois

The Tree of Life : L'Arbre de vie de Terrence Malick

Magazine Planète

J'ai lu L'aventure mystérieuse

Le Monde


Revue Planète

« Le succès de la revue divise l'opinion publique des années 1960 : imposture intellectuelle et scientifique pour les uns, révélations inédites pour les autres, elle se distingue par son anticonformisme et ses innovations rédactionnelles et graphiques. Des philosophes, sociologues et écrivains tels Mircea Eliade, Edgar Morin, Odile Passeron, Jean-Bruno Renard, Umberto Eco ou Jean d'Ormesson se penchent sur ce phénomène éditorial dans divers articles et essais4.
Un succès incontestable de cette revue est d'avoir révélé au très grand public des auteurs comme Jorge Luis Borges, Robert Sheckley, Fredric Brown, Daniel Keyes, Howard Phillips Lovecraft alors que le premier n'était connu que dans un cercle de passionnés de littérature et que les suivants ne l'étaient que des habitués des magazines de science-fiction ou de fantastique.
Le groupe surréaliste, via Robert Benayoun, dénonce la ligne rédactionnelle de la revue. »
Philosophie magazine Esprit “Planète”, es-tu là ? de Michel Eltchaninoff publié le 06 juillet 2023
«Dans les années 1960, la revue Planète a enthousiasmé une génération de lecteurs avec ses articles sur les extraterrestres, le yéti, l’occultisme nazi, les armes secrètes, la parapsychologie, mais aussi le transhumanisme et la pensée de Teilhard de Chardin. Planète est-elle la source de l’irrationalisme et du complotisme d’aujourd’hui, un manifeste philosophique ou la voie d’un merveilleux qu’il faudrait redécouvrir ? Enquête sur un ovni.»
«... bric-à-brac imaginé par l’inépuisable Bergier, le fougueux Pauwels et leurs nouveaux amis ufologues et cryptozoologues.
(CNRS Éditions, 2020). Selon lui, cette fascination pour un nazisme magique a eu Les rédacteurs de Planète semblent également fascinés par les nazis. Le Matin des magiciens a popularisé le thème d’une prétendue mystique nationale-socialiste. Bergier et Pauwels y postulent qu’une organisation secrète, la société Thulé, constitue « le centre magique du nazisme ». Croyant qu’une civilisation nordique disparue aurait transmis les secrets de la puissance absolue à des initiés, ils affirment que Hitler et ses proches auraient cherché à se les approprier par des rituels ésotériques. Le leader nazi aurait ainsi été animé « par des forces et des doctrines mal coordonnées mais infiniment plus redoutables que la seule théorie nationale-socialiste ». En guise d’explication de la tragédie européenne, Planète en fait un mythe excitant au plus haut point. La revue publie, par exemple, un entretien avec un ancien compagnon de route du nazisme, Otto Strasser, qui insiste sur le « magnétisme extraordinaire » de Hitler tout en propageant l’idée de son « ascendance juive », devenu Planète, source de l’irrationalisme contemporain ou réserve illimitée d’imaginaire ? Tout dépend sans doute de la façon de lire cette revue. Si l’on adhère à ses thèses sur une histoire secrète de l’humanité, sur les pouvoirs magiques des nazis ou sur les agissements des extraterrestres, on peut verser facilement dans le conspirationnisme. Si l’on craint l’avènement de la post-vérité, on peut légitimement s’inquiéter de ce que les auteurs de Planète (et une partie de leurs lecteurs) préfèrent une belle histoire à une histoire vraie. Si l’on est étonné par son éloge précoce du transhumanisme, on peut la considérer comme une pièce importante des débats actuels sur l’homme augmenté, l’exploration spatiale ou l’intelligence artificielle. Si l’on considère, enfin, que cette revue est une proposition contre-culturelle et esthétique, sans croire un seul instant aux délires planétaires de Bergier, ni aux envolées lyriques de Pauwels, on peut passer d’excellents moments de lecture. un classique des théories du complot. L’historien Stéphane François a démonté le mythe d’une société secrète hitlérienne dans L’Occultisme nazi« une influence indirecte, diffuse, mais évidente et profonde », sur la formation de la Nouvelle Droite d’Alain de Benoist, ce mouvement intellectuel se déclarant païen et discrètement inspiré par le nazisme.
...Pauwels se rapproche d’Alain de Benoist et déclare à propos de la Nouvelle Droite : « J’ai trouvé mes enfants. » C’est d’ailleurs lui qui fait entrer cette mouvance extrême au Figaro Magazine à la fin des années 1970. « S’il a beaucoup varié durant sa vie, Pauwels a toujours été anticommuniste et antimoderne, il est indéniablement de droite », considère encore Stéphane François. Louis Pauwels se brouillera cependant avec cette mouvance après en avoir exclu ses membres du Figaro et s’être converti au christianisme. Toute la question est de savoir si la fascination complaisante de Planète à l’égard du nazisme a créé une forme de porosité avec l’extrême droite intellectuelle.
... le sociologue Gérald Bronner, qui, dans ses ouvrages, déconstruit les mécanismes de la crédulité et les théories du complot ... révèle que Planète a été pour lui, entre 15 et 25 ans, « une bible ». « J’ai cru à cette grande salade, raconte-t-il. J’étais un croyant. Planète développait l’idée d’une connaissance primordiale, magique, perdue. Cette connaissance était compatible avec les religions du Livre. Retrouver cette clé disparue faisait de vous un homme Dieu. Cette proposition narrative a nourri ma recherche spirituelle. » Mais il a réagi à cette séduction : « Cela crée de la rêverie, avec la possibilité d’un autre monde. Mais on rêve mal quand on rêve aliéné. Il s’agit d’une aliénation cognitive qui confond le vraisemblable et le vrai, la corrélation et la causalité. » Il a dénoncé dans La Démocratie des crédules ce qu’il nomme la « stratégie fortéenne », du nom de l’écrivain américain Charles Fort (1874-1932), collectionneur de faits inexpliqués et référence de Planète comme de ses continuateurs. Cette démarche consiste à édifier un « mille-feuille argumentatif, avec une somme impressionnante d’arguments pas forcément compatibles entre eux. Cela donne une impression de vraisemblance, qui est au fond de l’intimidation intellectuelle. Ces croyances sont polycéphales : quand on coupe une tête, la bête ne meurt pas. Et comme elles n’ont pas d’église, elles se montrent très résistantes à la contradiction. Ce système est courant aujourd’hui chez les complotistes ou les antivax. Les réseaux sociaux ont repris cette arme de guerre inventée par Planète ». Reste que « les complotismes d’aujourd’hui sont teintés de ressentiment et de colère, alors que celui de Planète, situé davantage sur le plan de l’histoire que sur celui de l’actualité, était plus souriant. On espérait juste que ce soit vrai, afin de devenir un héros de la vérité après avoir déchiffré une “énigme sacrée” ».»
Mais en conclusion «Planète, source de l’irrationalisme contemporain ou réserve illimitée d’imaginaire ? Tout dépend sans doute de la façon de lire cette revue. Si l’on adhère à ses thèses sur une histoire secrète de l’humanité, sur les pouvoirs magiques des nazis ou sur les agissements des extraterrestres, on peut verser facilement dans le conspirationnisme. Si l’on craint l’avènement de la post-vérité, on peut légitimement s’inquiéter de ce que les auteurs de Planète (et une partie de leurs lecteurs) préfèrent une belle histoire à une histoire vraie. Si l’on est étonné par son éloge précoce du transhumanisme, on peut la considérer comme une pièce importante des débats actuels sur l’homme augmenté, l’exploration spatiale ou l’intelligence artificielle. Si l’on considère, enfin, que cette revue est une proposition contre-culturelle et esthétique, sans croire un seul instant aux délires planétaires de Bergier, ni aux envolées lyriques de Pauwels, on peut passer d’excellents moments de lecture.»


J'ai lu L'aventure mystérieuse
«Cette collection était consacrée à l'occultisme, l'ufologie, le fantastique, l'ésotérisme, les mystères de l'histoire, les phénomènes paranormaux, la parapsychologie, etc. Elle connut un succès considérable durant les années 1970, après la nouvelle vague d'intérêt pour le réalisme fantastique lancée par Louis Pauwels et Jacques Bergier (Le Matin des magiciens, revue Planète, etc). »
Une vieille collection pour les préados jusqu'aux ados attardés, et parfois ça dure longtemps.
Elle traine dans les bouquineries. Comme c'est un sujet sans fond qui attire le chaland ses textes étant sans âge peuvent bénéficiés d'une réédition régulière.
Avec cette prose pas besoin des réseaux numériques pour nourrir le dit complotisme.



The Tree of Life : L'Arbre de vie de Terrence Malick
« The Tree of Life, comme tous les Malick, est empreint de spiritualité. Mais ici, c'est rien de le dire. Le film ressemble parfois à un clip born-again Christian, à une publicité pour secte new age. Les visions cosmiques de Malick ne sont pas toujours d’une grande légèreté, d’une totale finesse, d’une réinvention plastique évidente. » Les Inrockuptibles
C'est ainsi que j'ai ressenti ce film, dans l'esprit des fondamentalistes chrétiens réacs et sexistes.
Ce qui est troublant c'est que le festival de Cannes a palmé cette pub pour ces fondamentalistes, ou tout au moins pour son esprit.
Je me souviens du passage ou après le chaos par un plan sur un champ de tournesols le film voulait ramener la sérénité.
C'est certains les fleurs c’est guilleret.
Manque de pot ce champ était peut-être bourré d'engrais, fongicides, insecticides ... et c'était tout à fait une image de rangs de petits soldats proprets. Est-ce son idéal humaniste ?

Le Monde

Ce que "Le Monde" ne vous a pas (vraiment) dit sur l'anthroposophie

Bobard dans le démantèlement de la Yougoslavie


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