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Besoin de reconnaissance

La reconnaissance - Des revendications collectives à l’estime de soi
Présentation du livre comme introduction à cette page «Reconnaissance, le mot est partout. En général pour en marquer le manque. Mais que recouvre le terme : un besoin de conformité ou au contraire de distinction ? Ce « phénomène social total » est-il un fourre-tout bien commode ou un concept opératoire ? Notre société révèle plus que jamais le besoin qu’a chacun d’être regardé. Car c’est dans le regard des autres que l’individu trouve la confirmation de son existence, qu’il se sent à la fois semblable et différent. Et qu’il peut trouver les sources de l’amour et de l’estime de soi.
Le besoin de reconnaissance touche aussi bien les individus que les groupes. Au travail, il concerne toutes les organisations, privées ou publiques, et toutes les professions, du bas en haut de la hiérarchie et prend la forme de revendications de salaires, de statuts, mais aussi d’une demande plus générale et plus diffuse qui porte sur la personne elle-même, le « respect » et la dignité que chacun estime dus.
La réflexion sur la notion est ancienne et cet ouvrage présente les différentes théories de la reconnaissance de Rousseau à Axel Honneth en passant par Hegel ou Marx. Il fait également le point sur les débats qui agitent notre société : reconnaissance au travail, dans le couple, dans les domaines judiciaires et sociétaux, et fait une large place à la notion d’estime de soi.»

Du besoin de reconnaissance du chimpanzé

Besoin de reconnaissance

Paul Ricoeur Devenir capable, être reconnu


La reconnaissance - Des revendications collectives à l’estime de soi
Avant-propos de Véronique Bedin, Martine Fournier
«Notre besoin de « reconnaissance » est incommensurable. Impossible aujourd’hui de lire un journal, de regarder une émission, de surfer sur Internet sans lire ou entendre le mot une dizaine de fois : besoin d’être reconnu dans le couple, au travail, socialement, politiquement, besoin d’être reconnu comme victime…, la « quête de reconnaissance » est un « phénomène social total » (pour reprendre le titre de l’ouvrage d’A. Caillé, La Découverte, 2007). La soif de reconnaissance touche aussi bien les individus que les groupes. Au travail, elle concerne toutes les organisations, privées ou publiques, et toutes les professions, du bas en haut de la hiérarchie et prend la forme de revendications de salaires, de statuts, mais aussi d’une demande plus générale et plus diffuse qui porte sur la personne elle-même, le « respect » et la dignité que chacun estime dus.
Mais de quelle reconnaissance parle-t-on ? Ne s’agit-il pas d’un concept fourre-tout ? Nombreux sont ceux qui se sont interrogés, d’hier à aujourd’hui, sur le besoin de considération collective ou individuelle, sur ce qui se joue « sous le regard de l’autre ».
Sous le regard de l’autre
La quête de considération et de prestige ainsi que le souci de paraître ont été perçus par nombre de philosophes comme faisant partie des mobiles fondamentaux guidant nos vies. Pour Jean-Jacques Rousseau, la recherche de « considération » est à la fois l’un des plus puissants mobiles personnels et un ciment de la vie en groupe. « Chacun commença à regarder les autres et à vouloir être regardé soi-même », écrit-il dans son Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes (1755). Adam Smith a également compris que le besoin de reconnaissance est « le désir le plus ardent de l’âme humaine ». L’auteur de la Théorie des sentiments moraux (1759) note que « les hommes ont souvent renoncé volontairement à la vie, pour acquérir, après leur mort, une renommée dont ils ne pouvaient plus jouir ». On retrouve chez Hegel cette même thématique. Dans un fameux chapitre de La Phénoménologie de l’esprit (1807), consacré à la « dialectique du maître et de l’esclave », il décrit la lutte à mort que se livrent entre eux les hommes pour obtenir la « reconnaissance ». Celui qui deviendra le maître est celui qui est « prêt à perdre sa vie pour gagner la renommée ».
L’idée centrale de la reconnaissance sera reprise et développée par quelques penseurs contemporains. Tzvetan Todorov soutient dans La Vie commune (1995) une proposition simple : une des motivations principales de l’existence humaine réside dans le désir d’être « reconnu par autrui ».
Le philosophe Charles Taylor a montré que si l’identité individuelle se construit dans le regard de l’autre, cela est également vrai des communautés. Les minorités ethniques au sein d’une nation revendiquent aussi leur droit à la « reconnaissance ». Et le déni de reconnaissance peut être considéré comme une forme d’oppression. Selon le philosophe allemand Axel Honneth (La Lutte pour la reconnaissance, 2000), la notion de reconnaissance permet de mieux rendre compte de la manière dont se résolvent les conflits individuels et sociaux que ne le feraient les notions d’intérêt, d’appétit de pouvoir ou les principes abstraits comme l’amour, l’égalité ou la liberté. A. Honneth souligne combien la lutte pour la reconnaissance joue à tous les niveaux de la sociabilité humaine. Elle rejoint alors les travaux de psychologie sociale.
Après avoir présenté les principales théories de la reconnaissance, cet ouvrage se propose d’étudier la reconnaissance au cœur du social, notamment comme ciment des revendications collectives. Puis, dans une dernière partie, il étudie la notion d’estime de soi, dans ses implications individuelles et collectives.»

Du besoin de reconnaissance du chimpanzé
«Une jeune chimpanzé a été observée alors qu’elle montrait une feuille tout juste nettoyée à sa mère, comme pour attirer son attention. La séquence, filmée, peut sembler anodine. Mais elle montre que le besoin d’attention et de reconnaissance est loin d’être un phénomène seulement humain.»

Paul Ricoeur Devenir capable, être reconnu
Article publié initialement dans la revue Esprit, n°7, juillet 2005
Accessible ici https://www.diplomatie.gouv.fr/...Revue_des_revues_...pdf    En pdf sur un prolospecule
«Il est possible d’établir une typologie des capacités de base, à la jointure de l’inné et de l’acquis.
... savoir si le lien social ne se constitue que dans la lutte pour la reconnaissance, ou s’il n’y a pas aussi à l’origine une sorte de bienveillance liée à la similitude d’homme à homme dans la grande famille humaine.
Cet enchevêtrement de la lutte et de la fête est peut-être l’indice d’un rapport absolument primitif à la source du lien social entre la défiance de la guerre de tous contre tous et la bienveillance que suscite la rencontre de l’autre humain, mon semblable.»

Besoin de reconnaissance
Nous avons besoin d’être reconnu.
Je veux qu’on m’aime, qu’on me dise bravo. Et suivant l’âge, tu manges bien avec ta cuillère, que ton texte est merveilleux.

Même les esprits les plus brillants ont besoin d’être reconnus.
- Étienne Klein scientifique et chroniqueur à Radio France nommé président du conseil d'administration de l'Institut des hautes études pour la science et la technologie, est démis de ses fonctions en 2017 à la suite d'accusations de plagiats. Son ouvrage « Le Pays qu’habitait Albert Einstein » contenait de nombreux extraits non signalés de Gaston Bachelard, Louis Aragon, Émile Zola, Stefan Zweig et autre. Ne lâchant pas le morceau il fallut un décret ministériel pour mettre fin à ses fonctions.
- Ça me fait penser aussi à une entourloupe littéraire citée par Wikipédia.
En 2010 deux jours avant la sortie de l’ouvrage de Bernard Henry Lévi « De la guerre en philosophie », la journaliste Aude Lancelin indique dans le Nouvel Observateur que Monsieur Lévy pour appuyer ses critiques sur Emmanuel Kant se réfère à un philosophe, Jean-Baptiste Botul.
Ce Jean-Baptiste Botul, et son école de pensée le botulisme, est une invention d’un groupe d’auteurs aimant la blague, et c’est pas de chance pour notre philosophe.
Les Œuvres publiées de Jean-Baptiste Botul avant 2010 sont :
La Vie sexuelle d'Emmanuel Kant (on suppose qu’il serait mort puceau).
Landru, précurseur du féminisme Correspondance inédite avec Henri-Désiré Landru
La Métaphysique du mou.
La Vie sexuelle d'Emmanuel Kant raconte l'histoire farfelue d'une communauté d'Allemands de Königsberg (devenue Kaliningrad) ayant fui au Paraguay pour constituer une colonie strictement régie par la philosophie kantienne.
- Une autre entourloupe qui ne connaîtra son dénouement qu’à la disparition de son auteur.
Je lis dans le S&V de février 2022 qu’un crâne baptisé Toumaï estimé à 7 millions d’années, a été découvert au Tchad centre Afrique par Michel Brunet de l'université de Poitiers.
5 millions d’années avant les ancêtres communs reconnus pour l’homo dont les premières traces se situent plus à l’Est dans la vallée du Grand Rift la grande faille est-africaine.
Quinze ans après la découverte du fossile, l’anthropologue Roberto Macchiarelli suspecte Michel Brunet et son laboratoire de Poitiers de bloquer des informations relatives à un fémur, potentiellement de primate, retrouvé à proximité du crâne, mais que le laboratoire aurait tardé à identifier comme tel, cet os pouvant remettre en cause la bipédie de Toumaï.
J’ai vu ce particularisme historique et géographique de Toumaï dans la présentation de l’histoire des hominidae au Musée de l’Homme à Paris, ainsi en quelque sorte officialisé.
J’ai l’impression que l’on attend la disparition de Michel Brunet pour sortir ce Toumaï de la chronologie des homos ?

Donc nous avons besoin d’être reconnus.
Monsieur Abraham Maslow a imaginé une pyramide des besoins.
C’est pratique pour y voire, suivant le degré de connaissances et d’autonomie de l’individu, un échelonnement de sa réalisation.
Erreur les besoins s’expriment à tous les niveaux
Même l’individu arrivé au sommet, qui s’est donc réalisé, à faim et doit manger, premier étage de la pyramide.
La reconnaissance par les autres, stade 4e et avant dernier sur la pyramide, est aussi un besoin du bébé qui en est qu’à la première marche. N’oublions pas de le reconnaître sinon danger pour sa survie.
Nous avons tous besoin d’être reconnus mais il est plus ou moins prégnant et apparent.

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