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Vassili Grossman (1905-1964) Mots, idées, concepts, personnalités repérés : L'esprit de la Commune, Pour une juste cause Vie et destin Tout passe Pour une juste cause Une recension https://www.lacauselitteraire.fr/pour-une-juste-cause-vassili-grossman-par-leon-marc-levy
De l'attaque des Allemands jusqu'à la bataille de Stalingrad en fond du
roman, 1941déplacement en 6 mois des usines vers l'Oural avant
l'arrivée des Allemands.- https://de1940a1945.skyrock.com/1545841948-Le-deplacement-des-Usines-sovietiques.html - À la fin de 1942, 2600 grandes usines avaient été évacuées, principalement vers l’Oural, la Sibérie, le Kazakhstan, où elles avaient été réassemblées et reconverties vers la production militaire. Dans le même temps, 17 millions de personnes furent évacuées. Nous y voyons l'élan d'un peuple pour ce repli et repartir pour la reconquète de l'ouest. Par les deux textes nous ressentons l'évolution des convictions de l'auteur. D'abord avec la population il participe à une lutte pour "Une juste cause" et ensuite il exprime une désillusion. Les agissements déviants sont d'abord considérés comme individuels mais dans "Vie et destin" c'est l'organisation globale qui est décortiquée, et donc dénoncée. Page 8 Préface de Luba Jurgenson traductrice du roman : Dénonciation de l'antisémitisme du pouvoir. « L'identité juive retrouvée [par l'auteur] sonne le glas du mythe de la grande famille prolétarienne dans laquelle les différentes ethnies sont censées se dissoudre. La paix revenue, Staline reprend le lambeau de l'antisémitisme et s'apprête à ajouter les Juifs soviétiques survivants aux peuples ayant déjà subi déportation et persécutions. Terminé après la fin de la guerre, le roman « Pour une juste cause » est publié dans les numéros de juillet à octobre 1952 de la revue Novy Mir. Quelques mois plus tard, en février 1953, le roman subit une démolition au lance-flammes dans la Pravda. L'article est signé par Boubennov, un écrivain connu pour son antisémitisme. Rien de très étonnant à cela : un mois auparavant jour pour jour, on découvrait le « complot des blouses blanches », et en novembre 1952 commençait le Procès de Prague où, pour la première fois, le sionisme fut désigné comme ]'un des principaux ennemis du socialisme victorieux. » 54 Note : Après la signature du pacte germano-soviétique Staline a livré aux autorités allemandes les anciens fonctionnaires du Komintern qui se trouvaient dans les camps et les prisons russes. Victime Margareth Buber-Neuman en a témoigné dans "Prisonnière de Staline et de Hitler" «...elle témoigne lors du procès Kravchenko et son récit, qui établit un parallèle entre camps soviétiques et camps nazis, représente l'un des temps forts du procès, car, pour la première fois, un témoin rescapé d'un camp de déportés politiques soviétique portait un témoignage direct. La défense de la revue communiste Les Lettres françaises tentera de discréditer son témoignage en présentant son mari, Heinz Neumann, militant antifasciste et ancien de la guerre d’Espagne, comme pro-hitlérien. Par la suite, entre la première instance et l’appel, une intense campagne est menée à l’échelle internationale contre son témoignage.» 85 Par Aristote nous ne nous baignons deux fois dans le même fleuve. Mais la Volga coulait si lentement. 87 Révolution industrielle bolchevik précédemment freinée par le Tsars comme en Espagne avant 1936 mais qui devait suivre son cours. (Mais cette industrialisation ne s'est pas arrêtée à temps.) 89 Discours sur les religions et relation avec les popes adaptés par opportunisme. 118 Et un vieux fond religieux se
maintient «Dieu fasse que tu aies
la vie sauve ! »
171 Le Grand général du Commandement suprême (Stavk) le 23 juin 1941
constitué par Staline, Molotov, Vorochilov, Chapochnikov et Joukov. Ils
ont échappé aux purges, étaient-ils complices ?260 Chapitre 42 Texte grandiloquand propagandiste. 282 Début du chapitre. Tableau poétique de la steppe, ici la chasse et incendies ne sont pas la guerre. 283 Zizel et érix inconnus. Sont-ils des insectes, des oiseaux ? 299 Babi Yar (note 2 - lieu de massacre des juifs de Kiev par les Allemands. 300 En Ukraine espoir erronné dans l'arrivée des Allemands d'échapper aux exactions bolcheviks en mémoire et vécues par la collectivisation forcée. 303 Sur ordre d'Hitler les commissaires politiques systématiquement exterminés par les Allemands. 367 Hegel. L'esprit véritable maître de l'histoire que l'on doit suivre et non les passions de l'histoire. Il croyait donc en un destin historique du peuple russe. Ils avaient encore les yeux aveugles. 417 Propos de témoins de la collectivisation forcée sanglante. Malgré les abus du pouvoir tsariste ils en avaient la nostalgie. Lecture septembre 2022 Vie et destin Mots, idées, concepts, personnalités repérés : l'âme, aide américaine, antisémitisme, bien et mal, bonheur, générosité, la destinée historique, interrogatoire, exterminations, la peur de l'État, pogrom, la Raison, trahisons staliniennes https://www.livredepoche.com/livre/vie-et-destin-9782253110941 4ème de couverture : «Dans ce roman-fresque, composé dans les années 1950, à la façon de Guerre et paix, Vassili Grossman (1905-1964) fait revivre l’URSS en guerre à travers le destin d’une famille, dont les membres nous amènent tour à tour dans Stalingrad assiégée, dans les laboratoires de recherche scientifique, dans la vie ordinaire du peuple russe, et jusqu’à Treblinka sur les pas de l’Armée rouge. Au-delà de ces destins souvent tragiques, il s’interroge sur la terrifiante convergence des systèmes nazi et communiste alors même qu’ils s’affrontent sans merci. Radicalement iconoclaste en son temps – le manuscrit fut confisqué par le KGB, tandis qu’une copie parvenait clandestinement en Occident –, ce livre pose sur l’histoire du xxe siècle une question que philosophes et historiens n’ont cessé d’explorer depuis lors. Il le fait sous la forme d’une grande œuvre littéraire, imprégnée de vie et d’humanité, qui transcende le documentaire et la polémique pour atteindre à une vision puissante, métaphysique, de la lutte éternelle du bien contre le mal.» Le volume précédent mais lu
après "Pour
une juste cause"
D'une émission Une vie, une œuvre de France Culture : pour Alexis Berelowitch (maître de conférence à Paris IV) il ne faut pas se méfier du mal mais du bien car le mal est fait au nom du bien. Il ne reste que la bonté, la petite bonté individuelle. Pas la bonté avec un grand B comme vertu proclamée par l'église, institutionnalisé par l'inquisition. La bonté ne sauvera pas le monde. Si quelque chose doit sauver le monde ce sera la bonté individuelle. Un article trouvé par la page Wikipédia de Vie et destin http://almat..../vassili-grossman-vie-et-destin.html - et en pdf sur unprolospecule vassili-grossman-vie-et-destin - et la liste des personnages trouvée sur ce site personnages de Vie et destin Mon
commentaire :
Par ce pavé de plus de 1100 pages nous sommes entraînés de part et
d’autre du front de Stalingrad. Par ces va-et-vient l’auteur efface les
différences entre deux pouvoirs dictatoriaux. Je comprends que le
pouvoir d’état russe même relâché ne pouvait accepter sa publication.
Grossman devait le savoir en cachant deux tapuscrits. Le totalitarisme
a besoin d’ennemis sur ses frontières mais aussi à l’intérieur.
L’industrialisation de la mort marque la différence du nazisme. Mais de
l’autre côté il ne reste que les slogans du futur monde meilleur
prolétarien. Dans ce texte par la police politique russe vous apprenez
comment saisir l’âme du «coupable», que par les camps la Raison écrase
la liberté. Vous y trouverez des huis-clos, des univers kafkaïen «il
n'y a pas, sur terre, de gens innocents. Chaque individu mérite le
tribunal. Est coupable toute personne qui fait l'objet d'un ordre
d'arrestation. Et on peut en signer pour n'importe qui. Chaque homme a
droit à un ordre d'arrestation. Y compris ceux qui ont passé leur vie à
en signer pour les autres.». Cette lecture me rappelle celle de
1984.
Comment Orwell a-t-il imaginé l’oppression de Big Brother ? Je sais
qu’il a
fui la prison et la mort pendant la chasse au POUM organisée par les
staliniens mais comment a-t-il eu l’intuition de cette organisation
broyeuse de consciences ? Lisez «Vie et destin» et ensuite
rigolez avec les copines et les copains.
Observations et liens par le texte Introduction de Efim Etkind : Page 10 Les trois dénonciateurs Vadim Kojevnikov, Lioudmila Skorino et Alexandre Krivitski. 11 Noms disparus des manuels et des encyclopédies russes : Babel, Pilniak, Artem Vessioly et Boris Kornilov. 31-32 «Toute la vie est inimitable. L'identité de deux êtres humains, de deux buissons d'églantines est indispensable ... La vie devient impossible quand on efface par la force les différences et les particularités.» 400 Les héritiers de Razine (1630-1671), Pougatchev (1742-1765), Dobrolioubov (1736-1761), Herzen (1812-1870) 402 1898 création du parti ouvrier social-démocrate et 1903 scission en bolcheviks et mencheviks. ce point en pdf sur unprolospecule Bolcheviks et Mencheviks Deuxième partie - Chapitre 15 Le bien, le mal et la «petite» bonté : 544 à 550 Le bien ne vaincra jamais le mal et le mal ne vaincra jamais le bien. «J'ai vu au nom d'une idée du bien, aussi belle et humaine que celle du christianisme, on exterminait les gens. ... [on exterminait parce] qu'ils étaient les ennemis de la grande et lumineuse idée du bien social.» Même les plantes mènent une lutte pour conquérir de nouveaux territoires. «Le bien n'est pas dans la nature, il n'est pas non plus dans les prédications des prophètes, les grandes doctrines sociales, l'éthique des philosophes ... Mais les simples gens portent en leur cœur l'amour pour tout ce qui est vivant, ils aiment naturellement la vie ; et après une journée de travail, ils se réjouissent de la chaleur du foyer et ils ne vont pas ... allumer ... des incendies. C'est ainsi qu'il existe, à côté de ce grand bien si terrible, la bonté humaine dans la vie de tous les jours. ... la bonté sans pensée. La bonté hors du bien religieux ou social. ... ... ce n'était pas l'homme qui était impuissant dans sa lutte contre le mal. J'ai vu que c'était le mal qui était impuissant dans sa lutte contre l'homme. Le secret de l'immortalité de la bonté est dans son impuissance. Elle est invincible. Plus elle est insensée, plus elle est absurde et impuissante et plus elle est grande. Le mal ne peut rien contre elle ! Les prophètes, les maîtres de la foi, les réformateurs, les leaders, les guides ne peuvent rien contre elles. L'amour aveugle et muet est le sens de l'homme. L'histoire des hommes n'est pas le combat du bien cherchant à vaincre le mal. L'histoire de l'homme c'est le combat du mal cherchant à écraser la minuscule graine d'humanité. Mais si même maintenant l'humain n'a pas été tué en l'homme. alors jamais le mal ne vaincra.» Chapitre 31 653 «L'antisémitisme n'est jamais un but, il n'est qu'un moyen, il est la mesure des contradictions sans issues. L'antisémitisme est le miroir des défauts d'un homme pris individuellement, des sociétés civiles, des systèmes étatiques. Dis-moi ce dont tu accuses les juifs et je te dirai ce dont tu es, toi-même le coupable.» 645 «L'antisémitisme est aussi une manifestation de l'absence de culture dans les masses populaires, incapables d'analyser les causes de leur souffrances. Les hommes incultes voient les causes de leurs malheurs dans les Juifs et non dans l'ordre social et étatique. Mais cet antisémitisme des masses n'est qu'un aspect. ... préjugés religieux ... » dans Pour une juste cause 658 Aide militaire des États Unis d'Amérique par landlease. 710 Les états d'âme d'un vieux bolchevik qui va finir entre les mains des tchéquistes : «Boukharine, Rykov, Zinoviev ... ni Trotski. Ils s'étaient trompés ... Lénine lui-même, jusqu'à la fin de sa vie, n'avait pas compris, avait ignoré que l’œuvre de Lénine deviendrait celle de Staline.» 711 «Des dizaines de personnes qui, aux côtés de Lénine, avaient fondé le parti bolchevique, s'étaient avérées être des provocateurs, des agents à la solde des services secrets étrangers, et un seul homme, qui jamais n'avait occupé de poste en vue dans le parti, qui n'était pas connu comme théoricien, avait pu sauver la cause du parti, s'était révélés détendeur de la vérité. Pourquoi avouaient-ils ?» dans Pour une juste cause 713 générosité gratuite «...il y avait des gens le plus souvent, de vieilles femmes, des ménagères, petites-bourgeoises sans parti qui s'arrangeaient pour faire passer des colis dans les camps. A leur adresse, on pouvait se faire expédier des lettres des camps. Curieusement, elles n'avaient pas peur. Ces vieilles, parfois employées de maison, nourrices illettrées, bourrées de préjugés religieux, prenaient chez elles des gosses restés tout seuls après l'arrestation de leurs parents, elles les sauvaient des maisons de l'enfance et des orphelinats. Les membres du parti, eux, craignaient ces gosses comme le feu. Ces vieilles bourgeoises, ces bonnes femmes, ces nourrices ignares étaient-elles, en fin de compte, plus honnêtes et plus courageuses que les bolcheviks léninistes ...» 714 LA PEUR D'ÉTAT ! «Les gens savent vaincre la peur. Les gosses se résolvent à marcher dans le noir, les soldats vont au combat, de Jeunes gars sautent dans le vide en parachute. Mais cette peur, particulière, pesante, insurmontable pour des millions de personnes, cette peur d'État ... Non, non ! La peur seule n'était pas en mesure d'accomplir un tel travail. Au nom de la morale, la cause révolutionnaire nous avait délivrés de la morale, au nom de l'avenir elle justifiait les pharisiens d'aujourd'hui les délateurs, les hypocrites, elle expliquait pourquoi, au nom du bonheur du peuple, l'homme devait pousser à la fosse des innocents. Au nom de la révolution, cette force permettait de se détourner des enfants dont un parents étaient en camp. Elle expliquait pourquoi la révolution exigeait que l'épouse qui n'avait pas dénoncé son mari innocent fût arrachée à ses enfants et envoyée pour dix ans en camp de concentration. La force de la révolution s'était alliée à la peur de la mort, à la terreur des tortures, à l'angoisse qui étouffait ceux qui sentaient peser sur eux le soufre des camps lointains.» 750 le bonheur «Le reflet de l'Univers dans la conscience d'un homme est le fondement de la force de l'homme, mais la vie ne devient bonheur, liberté, valeur suprême, que lorsque l'homme existe en tant que monde que personne, jamais, ne répétera dans l'infini des temps. Ce n'est qu'à cette condition qu'il éprouve le bonheur de la liberté et de la bonté, en trouvant chez les autres ce qu'il a trouvé en lui-même.» Troisième partie - Chapitre 6 Un huis-clos dans les cellules de la police politique. 858 Interrogatoire Comme dans le procès de Kafka. Un ancien tchékiste aussi en cellule donne des conseils «Il faut aider le juge d'instruction. C'est un nouveau. il a du mal à s'en sortir... Alors, si tu l'aides en lui soufflant quelques petits trucs, tu t'aideras toi-même : tu éviteras au moins les centaines d'heures d'interrogatoire à la chaîne. Et pour le reste, ça ne change rien, l'Osso te donnera ton dû. Krymov tentait de discuter, mais Katzenelenbogen répondait : L' innocence personnelle est un vestige du Moyen-Age. C'est de l'alchimie ! Tolstoï a dit qu'il n'y avait pas, sur terre, d'hommes coupables. Nous autres, tchékistes, avons mis au point une thèse supérieure : il n'y a pas, sur terre, de gens innocents. Chaque individu mérite le tribunal. Est coupable toute personne qui fait l'objet d'un ordre d'arrestation. Et on peut en signer pour n'importe qui. Chaque homme a droit à un ordre d'arrestation. Y compris ceux qui ont passé leur vie à en signer pour les autres. ... Il connaissait de nombreux amis de Krimov. En 1937, il avait même instruit l'affaire de quelques-uns. Il avait une étrange façon de parler de ces gens dont il avait été le juge d'instruction : il éprouvait à leur égard aucune haine, aucune émotion. L'un était un type intéressant, l'autre un toqué, un troisième un gars sympa. Il aimait souvent citer Anatole France ...» 897 Exterminations Chapitre 19 Tableau cynique des manipulations doctrinales et physiques des masses accompagnées «d'exterminations supérieures en nombre à celles qui eurent lieu au moment de la liquidation de la noblesse, de la bourgeoisie industrielle et commerçante.» Construction du sentiment vainqueur russe et de l'idéologie du nationalisme étatique. Chapitre 56 page 1136-1137 S'emparer de l'âme : «Ceux qui s'obstinaient à revendiquer le droit d'être des hommes étaient, peu à peu, ébranlés et détruits, brisés, cassés, grignotée et mis en pièces, jusqu'au moment où ils atteignaient un tel degré de friabilité, de mollesse, d'élasticité et de faiblesse, qu'ils ne pensaient plus à la justice, à la liberté, ni même à la paix, et ne désiraient qu'être débarrassés au plus vite de cette vie qu'ils haïssaient. Les juges d'instruction réussissaient dans leur travail car ils savaient qu'il fallait considérer comme un tout l'homme physique et spirituel. L'âme et le corps sont des vases communicants et. en écrasant la résistance physique de l'homme, l'assaillant réussissait presque toujours à investir la brèche, il s'emparait de l'âme de l'individu et l'obligeait à une capitulation sans condition.» 1141 La Raison écrase la liberté : «Le système des camps, malgré tous ses défauts, présentait un avantage de premier ordre : les camps étaient le seul endroit où le principe supérieur de la Raison s'opposait exactement au principe de la liberté individuelle. Ce principe de Raison permettrait aux camps d'atteindre un niveau suffisant pour disparaître, se fondre totalement avec la vie des campagnes et des villes.» Ici un camp russe mais était-ce différent pour un camp d'extermination allemand ? Lecture juillet 2020 Tout passe Éditions Calmann Levy 4e de couverture et du site «"Et pourtant, au milieu des tourments et des affres, dans la vase et dans la boue de la vie concentrationnaire, la liberté était la lumière et la force des âmes captives. La liberté était immortelle." Après trois décennies dans les goulags, Ivan Grigoriévitch retourne au monde des hommes. Au cours d’un voyage en Russie poststalinienne, de Moscou à sa terre natale, l’ancien prisonnier affrontera non seulement son propre passé mais aussi celui de l’Union soviétique et de tout un peuple. Ivan croise le chemin de paysans, de soldats, de proches et d’inconnus qui, chacun à leur tour, abordent des moments tendres ou tragiques de leur histoire. De la guerre civile à la famine rouge, des politiques de répression de Lénine à la Shoah, Ivan dénonce ce qu’il perçoit comme l’asservissement de ses compatriotes et les abus de pouvoir des instances soviétiques. Tout passe, le dernier roman de Vassili Grossman, représente le testament littéraire et politique d’un auteur incontournable dont la vision puissante de la liberté résonne encore aujourd’hui.» De l'avant-propos de Linda Lê Page 7 Je ne pense pas comme elle que V. Grossman aurait été liquidé. Sous Khrouchtchev on ne liquide plus les auteurs mais l'on fait disparaître les manuscrits. C'est vrai que plus tard Soljenitsyne a été déporté. 45 à 48 Multiples descriptions de comportement pour échapper aux purges dont description d'une lâcheté masquée par des illusions. 68 et note 22. Souvenirs nostalgiques d'enfance dans une région au bord de la mer noire, la Circassie, conquise précédemment par les Russes expulsant la population locale les Tcherkesses. Chapitre 14 et note 51 chronologie et description des famines organisées en Ukraine, par le monstre froid de l'État de Moscou, Lénine en tête. 160 Le mot koulak
serait-il inventé par Lénine. Sous-hommes comme les juifs pour un autre
État. Grossman s'est rompé mais c'est l'État bolchevik qui l'a chargé
négativement. «Koulak (en
russe : кулак, « poing », c'est-à-dire « tenu
fermement dans la main ») désignait, de façon péjorative, dans
l'Empire russe, un fermier possédant de la terre, du bétail, des outils
et faisant travailler des ouvriers agricoles salariés. Avec l'avènement
du régime soviétique, le terme est devenu synonyme
d'« exploiteur » et d'« ennemi du peuple » et son
sens a été élargi à tout paysan possédant une vache ou des volailles»
208 et note 69 En citant Hegel la haine subie est réelle «ce qui est rationnel est réel ; et ce qui réel est rationnel». L'asservi au dikat bolchevik «Il ne peut comprendre que cette haine subite dont il est l'objet n'a rien d'absurde ni de fou, qu'au contraire elle est réelle et donc rationnelle.»209 «...l'époque où règnait sans partage l'idéal de la Commune mondiale ...» et note 71 « Lors du Congrès des soviets en juin 1917 à Petrograd, le ministre menchevik Irakli Tsérétéli déclara que la Russie ne parviendrait à la démocratie et à la victoire à l'issue de la guerre que si les différents partis politiques coopéraient. Il affirma qu'aucun parti unique ne pouvait prendre le pouvoir et préserver l'ordre en Russie, après quoi Lénine lui fit, du bond de la salle, une réponse devenue célèbre : « Ce parti existe, c'est le parti bolchevique ! » Pour la plupart des personnes présentes, cette déclaration de Lénine était absurde. Les bolcheviks avaient cent cinq délégués, alors que l'ensemble des autres partis en avaient huit cent vingt-deux. » Chapitre 20 Chronologie de la prise de pouvoir exclusif des bolcheviks. Refus de libertés, abolition de la liberté de la presse, remplissage des camps, par la «volonté du Peuple», peuple qui n'a jamais décidé pour ce cauchemar. Chapitre 21 et note 72 Lénine ou tentative de description de sa psychopathie qui a souffert de l'État despote du Tsar. Chapitre 22 Chronologie de l'asservissement de la paysannerie depuis les tsars et continuité dans l'État bolchevik, servage non lié à l'âme russe mais à l'immensité des plaines de l'est. 240-241 Staline le vrai léninisme. Lecture décembre 2023 Haut de page Page en amont Des visites régulières de ces pages mais peu de commentaires. Y avez-vous trouvé ou proposez-vous de l'information, des idées de lectures, de recherches ... ? Y avez-vous trouvé des erreurs historiques, des fautes d'orthographes, d'accords ... ? Ce site n'est pas un blog, vous ne pouvez pas laisser de commentaires alors envoyez un mail par cette adresse robertsamuli@orange.fr Au plaisir de vous lire. |