Sortir de l'histoire officielle

     


Michel Ragon (1904-2020)

Mots, idées, concepts, personnalités repérés : Henri Barbusse, Georges Bernanos, La CGT, Durruti, l'État, Victor Hugo, L'Humanité et les procès de Moscou, André Malraux, Heinz Neumann, la paysannerie libertaire innée, Maurice Thorez, Vercors, la Vertu


Un échange autour de Henry Poulaille Itininéraire - Une vie, une pensée page 15

De wikipédia «Le retour aux racines vendéennes
À la suite du décès de sa mère en 1976, Michel Ragon commence à écrire un roman qui paraît en 1980 : L'Accent de ma mère. Ce récit rencontre un grand succès, et Ragon continue son travail de mémoire familiale par un roman sur sa demi-sœur ramenée d'Indochine par son père militaire (Ma sœur aux yeux d'Asie, 1982). Avec l'appétit de lectures et de recherches qui le caractérise, Ragon va vite dépasser le cadre familial de ces deux romans. Comme l'écrit Aliette Armel, « il étend très vite son devoir de mémoire au-delà de sa propre famille. Confronté aux guerres de Vendée, il est frappé par une évidence : il s'agit d'une révolte paysanne et non d'un soulèvement fomenté par l'aristocratie et les prêtres… ».
À travers ses romans (Les Mouchoirs rouges de Cholet, La Louve de Mervent, Le Marin des Sables, Le Cocher du Boiroux…), à travers des essais (1793. L'insurrection vendéenne et les malentendus de la liberté), des préfaces (Hervé Louboutin, Le Puy du Fou, une culture en fête, 1982 ; Actes du colloque "Vendée, chouannerie, littérature", université d'Angers), des entretiens (Enfances vendéennes, Ma Vendée), Ragon entreprend alors de « dépoussiérer » l'histoire mal connue de la Vendée.
Ce nouvel enthousiasme de Ragon a parfois été mal compris. Certains assimilent cet intérêt pour la Vendée à un rapprochement politique avec Philippe de Villiers. Pourtant, si ce dernier, en bon politicien, a logiquement tenté de s'annexer l'intérêt suscité par Ragon pour la Vendée, l'écrivain, lui, a toujours tenu des propos sans ambiguïté :
« J’ai dépoussiéré la Vendée, je lui ai redonné une histoire qu’elle avait perdue, mais je pense qu’elle l’a reperdue aujourd’hui parce que toutes les tendances réactionnaires s’en sont emparées à nouveau. »
Ou ce propos de cet antimilitariste et pacifiste de toujours : « C'est une chose que j'ai reprochée, par exemple, à Philippe de Villiers pour son spectacle au Puy-du-Fou : les protestants n'y figurent pas. Il y a dans le texte du Puy-du-Fou une belle image d'une petite fille tambour dans l'armée de Stofflet qui fut tuée par l'armée républicaine. On aurait pu mettre en regard l'enfant Bara tué par les Vendéens. J'aurais aimé cette image de ces deux enfants victimes d'une guerre fratricide »»

Histoire de la littérature prolétarienne de langue française

Michel Ragon, le serf affranchi Par Louis Raymond le 23 février 2023

La mémoire des vaincus

4e de couverture et du site de l'éditeur «A la veille de la Première Guerre mondiale, Fred et Flora, deux gamins des rues, battent le pavé de Paris. Mais bientôt le destin va les conduire dans le sillage de la célèbre bande à Bonnot, puis vers l'aventure anarchiste.
Mêlant l'histoire au mythe et à l'autobiographie, ce récit romanesque à grand souffle nous entraîne sur les pas de son héros, de la Russie de 1917 à l'Espagne du Front populaire, de la vie ouvrière à la bohème artistique, parmi une foule de personnages obscurs ou illustres, tous animés de cet « increvable esprit de liberté » qui renaîtra en mai 68 et surmontera l'effondrement de l'utopie communiste.
Une grande fresque populaire par l'auteur des inoubliables Mouchoirs rouges de Cholet, prix des lectrices de Elle et prix Goncourt du récit historique.»

De Wikipédia « ... se croisent Sorel, Péguy, René Valet (et les autres de la bande à Bonnot), le vieux Kropotkine, le jeune Jacques Doriot, Nestor Makhno, Victor Serge, Durruti & Andreu Nin, Félix Dzerjinski, Lénine, Trotski, Gorki, Paul Delesalle, Vigo, Céline, Andreï Vychinski, Alexandra Kollontaï… Une histoire romancée mais basée sur les faits réels du mouvement anarchiste de la première moitié du XXe siècle. »
Se croisent aussi :
Page 173 Raymond Lefebvre, Marcel Vergeat et Jules Lepetit disparus par hasard dans la mer au Nord de la Norvège. Du Maitron «Fin juin-début juillet 1920, Jules Lepetit et Marcel Vergeat furent chargés de représenter la minorité révolutionnaire de la CGT à Moscou, pour le IIe congrès de l’Internationale communiste, tenu du 23 juillet au 7 août 1920. Ils s’y rendirent en compagnie de Raymond Lefebvre, un jeune intellectuel de la gauche du PS.
Sur le chemin du retour, Vergeat, Lepetit, Lefebvre et leur traducteur Toubine disparurent en mer, vraisemblablement à la date du 1er octobre, au large de Mourmansk. Cette mort suspecte fut un élément clef de la polémique qui opposa les anarchistes aux communistes dans les années 1920 (voir Jules Lepetit)»
246 Nicolas Bordiaeff «...est ...expulsé de Russie en 1922 comme « adversaire idéologique du communisme », en même temps que plusieurs centaines d'intellectuels, sur les « bateaux des philosophes »»
247 Procès des Socialistes Révolutionnaires de Gauche dont Maria Spiridonova
254 May Piqueray
313 Récupération malveillante de Makhno de la part de Kessel
327 Erich Müsham
331 Marius Jacob anarchiste cambriloleur qui aurait servi de modèle pour le personnage Arsène Lupin
Le personnage principal Fred Barthélémy aurait été inspiré par Marcel Body. Mais j'y vois lui même dans la description du bouquiniste et de Victor Serge bien qu'il le cotoie dans ce roman.
245 et 366 Victor Margueritte « Victor Margueritte intéressait Fred pour trois raisons : parce que porte-parole du pacifisme intégral ; parce que ses théories féministes rejoignaient celles d'Alexandra Kollontaï, parce que toutes les ligues patriotiques, toutes les ligues de vertu, tous les bureaucrates, tous les juges, tous les hommes de pouvoir le détestaient. Les va-t-en-guerre ne pardonnaient pas à ce fils de général (mort de surcroît en héros à la guerre de 1870) d'avoir écrit : « La guerre n'est pas l'honneur, mais la disqualification des patries. » Ou encore, ce qui paraissait confiner au parricide : « La mort guerrière n'est ni pieuse, ni douce. » Victor Margueritte ridiculisait toutes les âneries de Victor Hugo que la IIIe République faisait réciter aux enfants des écoles : « Mourir pour la patrie, c'est le sort le plus beau », etc. Même la Suisse avait interdit la conférence qu'il devait prononcer en février 1932 sur « Les femmes et le désarmement » »
383 Henri Barbusse «mort bêtement en Russie d'un «refroidissement» ... rejoignait Makhno au Père-Lachaise. Mais alors que l'anarchiste disparassait dans l'anonymat du columbarium, le communiste serait placé près du mur des Fédérés.»
397 «... le 12 juin [1936], cet ordre de Maurice Thorez : «Il faut savoir terminer une grève.»
La permission est terminée. Inquiet des soviets d'ouvriers instaurés spontanément. Thorez cherchait par tous les moyens à les noyauter.
» Autre commentaire sur Thorez
370Ida Mett qui aidait Makhno à rédiger ses mémoires. Souvenirs sur Nestor Makhno, Paris, Allia
376 Herbert George Wells «... à rencontrer Staline. Eh bien, le Géorgien l'a beaucoup plus emballé que Lénine.»
449 «L'Ehrenbourg français, Louis Aragon ... exposait dans Ce Soir les «crimes» du P.O.U.M. et insinuait que Nin se réfugiait en Allemagne nazie.»
450 « …Malraux mélangeait tout, voire qu'il inventait à mesure. Il jouait à la révolution, comme Trotski se donnait en représentation à la tribune. Mais, en même temps, Trotski faisait la révolution, Là se situait la différence. Son théâtre, à Trotski, c'était la révolution d'Octobre et non pas les Éditions Gallimard.
Impossible à Malraux d'admettre la persécution du P.O.U.M. Poussé à bout, il finit par s'écrier :
J'accepte les crimes de Staline, où qu'ils soient commis !
Victor Serge se leva, blême, sa tasse de café à la main. Malraux aussi s'était levé. Ils se défièrent du regard pendant quelques secondes, puis Victor Serge lui lança sa tasse de café à la figure. »
506 « L'ineffable Garaudy se retrouvait aux côtés du doyen de Canterbury et de Joliot-Curie, parmi les défenseurs « inconditionnels » de l'U.R.S.S. Quant à Vercors, il aurait mieux fait de s'en tenir au « silence de la mer », qui lui donna gloire et fortune, plutôt que de déclarer : « Kravchenko devrait connaître le même sort que les criminels de guerre. » »
507 Heinz Neumann disparu dans les caves de la Gépéou en 1937 « On cria donc à la supercherie. Sa déposition, horrible, fut sans cesse coupée par les sarcasmes et les plaisanteries des amis de ses bourreaux pour lesquels le président du tribunal montrait beaucoup de considération. Comme Margarete Buber-Neumann avait fait une allusion à Erich Mühsam, que personne ne releva puisque pour tous ces beaux esprits l'auteur de « Staatsrâson » était parfaitement inconnu, Fred Barthélemy chercha à joindre l'Allemande . »
512-513 A la suite de la mort de Staline « Le 6 décembre. s'ouvrit à Paris, dans la grande salle du Syndicat des métaux, l'exposition des quatre mille cadeaux, sélectionnés et présentés sur un autel. J'y étais. O se serait cru à Lourdes. Des ex-voto partout. N'y voyait-on pas le chapelet d'une catholique décédée à quatre-vingt deux ans en priant pour la victoire de Staline», la pantoufle d'une déportée de Ravensbrück, un morceau de granit de la carrière de Mauthausen, un petit bonnet de poupée « tricoté en prison par une fillette gazée à Auschwitz », le clairon avec lequeI André Marty sonna en 1907 l'insurrection des vignerons du Midi, une bicyclette offerte par un industriel de Saint-Etienne « en accord avec ses ouvriers », une robe confectionnée par les midinettes de Schiaparelli. des dessins d'artistes, des poèmes et même des billets de banque...
Le 20 décembre, à la Mutualité, Maurice Thorez concluait cette apothéose par un discours-fleuve dans lequel il affirmait notamment : « Le pays soviétique, va vers l'abondance. Bientôt le pain sera fourni gratuitement et à volonté. La vie est toujours plus belle dans les cités ouvrières et les kolkhozes où les fleurs tapissent les pelouses et embellissent tous les logements. Grâce à Staline, le citoyen soviétique connaît déjà ce monde heureux où, selon la parole de Marx, il y a pour tous du pain et des roses. » »
520 De Bernanos «Le Juif draine l'or, comme un abcès de fixation draine le pus»
Autres extraits :
333 La Vertu conduit à la terreur « … l'Union anarchiste,moribonde, se relèverait-elle de ce nouveau raz de marée ? Fred s'interrogeait pour savoir }'il y militerait. En Espagne, il eût déjà adhéré depuis longtemps. Mais en France, que représentaient maintenant les anarchistes, sinon une fidélité à un idéal qui n'intéressait guère qu'eux-mêmes? Chez Renault, les collègues avec lesquels il discutait lorsqu'ils décampaient en troupeau compact par les grilles de l'usine, au coup de sirène du départ, étaient tous fascinés par ce qui se passait en Russie. Fred voyait bien que la liberté (premier souci des anarchistes) leur importait moins que l'égalité. Dans les meetings libertaires, il intervenait souvent, à regret, comme opposant. A ceux qui soutenaient que la Révolution soviétique pourrissait par la tête, il rétorquait que tous les compagnons de Lénine, et Lénine lui-même, étaient des vertueux et que celui que l'on considérait alors comme le plus vertueux de tous était Staline. La vertu, disait Alfred Barthélemy, conduit à la terreur. Voyez Torquemada, voyez Robespierre. J'ai connu autrefois les gars de la bande à Bonnot. Tous des vertueux ! Ne croyez pas que les masses russes ont été acquises au communisme seulement par la terreur. La terreur n'existe que parce que les masses russes approuvent la terreur. Subjuguées par le bolchevisme, elles n'écoutaient pas nos camarades qui prêchaient seulement pour quelques convertis. Le bolchevisme n'aurait pu s'empirer du pouvoir sans le soutien des masses. Le bolchevisme, c'est l'ordre et l'égalité dans la médiocrité. Les masses n'aiment ni le désordre, ni la liberté, dont elles ne savent que faire. Seuls les moujiks étaient des libertaires innés, c'est pourquoi Staline vient de décréter l'étatisation totale de l'agriculture. Or qui, parmi nous, se soucia jamais des paysans ? En Espagne,oui. Il n'y a que l'Espagne qui soit vraiment anarchiste. »
341-342 De la révolution populaire à la dictature « ... l'autorité des soviets ne dura que d'octobre 1917 au printemps 1918. Très vite dépouillés de leur autonomie, les soviets d'ouvriers et de paysans avaient lutté malgré tout contre la montée d'un nouvel État, constituant une opposition ouvrière dont Cronstadt fut le dernier sursaut, une opposition paysanne qui persista jusqu'à l'agonie de la makhnovitchina. Alfred Barthélemy ne déniait pas que le parti bolchevik constituât le fer de lance de la Révolution, que, plus que toutes les autres formations politiques, il possédât le sens de l'organisation. Mais cet esprit méthodique amena les bolcheviks à identifier la Révolution à leur seul parti qui, en toute logique, devait donc structurer le nouvel État prolétarien. Tous les désastres de la Révolution en Russie, concluait Barthélemy, n'ont pour origine qu'une seule faute : l'identification du Parti à l'État. Tout en découle naturellement : le Parti, dénaturé en clan, se substitue à la collectivité de ses membres ; un Comité central accapare ensuite le pouvoir des membres de l'appareil ; finalement un dictateur solitaire supplante le Comité central. La tyrannie du chef suprême se propage alors dans tout le corps de l'État. Chaque président de commission, d'association, devient lui-même tyran et cette tyrannie se répand de sous-fifre en sous-fifre. La société tout entière se bureaucratise et chaque bureaucrate, nanti d'une délégation aussi infime soit-elle, assume son despotisme. La malédiction du pouvoir se répand dans toute la société. Chassé par le parti unique, l'idéologue est remplacé par le fonctionnaire. L'homme de comité élimine l'idéaliste. Le temps de Staline arrive » Suite réflexions sur l'État
Révolution espagnole et clergé « Les miliciens manifestaient une fâcheuse tendance à massacrer les prêtres et les religieuses. Durruti ne pouvait souffrir ces exécutions sommaires. Il avait puni les incendiaires de la cathédrale de Lerida ; aidé à fuir l'évêque de Barcelone, emmitouflé dans un cache-poussière ; transmis au gouvernement l'intégralité des trésors du palais épiscopal que des pillards mettaient à sac. Aussi, lorsque ce petit curé échappé d'une rafle, au lieu de chercher à joindre les lignes franquistes, se précipita vers Durruti pour lui demander des comptes, ce dernier apprécia son cran et lui offrit de jeter sa soutane et de devenir son secrétaire. L'un et l'autre n'eurent qu'à se louer de leur association. Ils se chamaillaient parfois, mais s'aimaient bien. Un jour, Fred avait assisté à l'une de leurs disputes. Le puritanisme de Durruti s'offusquant de ce que des prostituées suivaient la colonne, il avait ordonné au prêtre rouge de les chasser. « Comment veux-tu que je les chasse ? Lui répondit-il. En leur faisant un sermon? » »
444-445 Dialogue sur la participation des anarchistes au gouvernement. « … il n'était plus nécessaire de détruire l'état, écroulé de lui-même. Nous nous trouvions dans une situation anarchiste exemplaire. Les organisations ouvrières et paysannes assuraient la continuité de la vie communautaire. La C.N.T. majoritaire maîtrisait tout le mouvement syndical. La colonne de Durruti galvanisait les miliciens. Nous tenions tête à Franco. Nous tenions tête à tous les partis républicains. C'est à ce moment-là que nos militants furent pris de panique. Nous avons tous été pris de panique. L'État détruit se révélait comme un vide, un gouffre, qu'il fallait combler avec d'autres structures qui n'existaient pas, que nous n'avions pas préparées. Les relations internationales, la guerre moderne, tout cela nous surprenait soudain, dans toute son urgence. Comment se dispenser des tâches qui relevaient classiquement de l'État ? D'où l'acceptation provisoire d'un gouvernement républicain qui ne jouerait qu'un rôle de façade, le mouvement syndical que nous contrôlions entièrement possédant la puissance. Mais cet État provisoire devint vite un État définitif. Les communistes, se faufilant par la porte de service, quelques mois plus tard occupaient les salons. Maintenant ils gardent la porte d'entrée, après nous avoir fichus dehors.

l'on ne pouvait pas à la fois être dans la rue et dans le gouvernement. Nous étions dans le gouvernement et la rue nous échappait. Nous perdions la confiance des travailleurs et l'unité du mouvement s'effritait. Quand, en mai, après les affrontements, j'ai quitté le gouvernement pour rejoindre la rue, mon soulagement fut immense. Je m'étais vite aperçue que nos camarades, égarés hors de leur milieu propre, s'intoxiquaient de gouvernementalisme avec une rapidité navrante. Nous devions accepter des postes de chefs de corps d'armée, de chefs de police, de directeurs de prison, de commissaires politiques. A chaque fois, nous abandonnions un peu plus de notre raison d'être. Mais quoi, on ne gagnera pas la guerre en se contentant de défiler dans les rues, le poing levé, en
criant : No pasaran.
- On bute toujours sur la guerre et la nécessité de vaincre les ennemis de la Révolution. En Russie, c'est aussi la guerre civile qui a provoqué l'abandon des principes libertaires par les meilleurs de nos camarades, et qui m'a fait, moi-même, collaborer trop longtemps avec les bolcheviks. »
458 « Quatre procès truqués, monstrueux, invraisemblables et en Occident, non seulement les partis communistes approuvaient, mais les libéraux estimaient ce procédé naturel. Romain Rolland (mais Romain Rolland était perdu) déclarait la Constitution russe « la plus humaine du monde ». Un reporter américain, qui assistait au procès, envoyait des articles enthousiastes, persuadé qu'il revivait la Révolution française avec Staline dans le rôle de Robespierre. L'ambassadeur des U.S.A. lui-même avouait son admiration pour Vychinski dont il disait qu'il « avait conduit le procès de haute trahison d'une manière qui frappe mon respect et mon admiration en tant que juriste».
Le monde devient fou, s'angoissait Fred Barthélemy. L'Humanité publiait froidement : « Il faut imiter la vigilance des magistrats soviétiques. Nos camarades espagnols comprendront ce que nous voulons dire. » »

Histoire de la littérature prolétarienne de langue française
Aux éditions Albin Michel - seulement disponible qu'en numérique
Du site de l'éditeur «La littérature prolétarienne, très présente dans les années d’avant-guerre, est marquée par l’ambition de décrire la condition du peuple et des travailleurs. Mais au-delà de cette époque, illustrée par les noms d’Henry Poulaille, Eugène Dabit, Louis Guilloux, Michel Ragon nous offre un panorama de l’expression populaire dans la littérature du Moyen Age à nos jours.
Chansons de métiers, littérature de colportage, poésie populaire, socialisme romantique : ces continents perdus de notre culture, souvent méprisés, revivent dans ces pages illustrées d’abondantes citations. Adam Billaut, Vadé, Restif de la Bretonne, Jules Michelet, Béranger, Eugène Pottier, Panaït Istrati, Jean Giono, Louis Calaferte ou Bernard Clavel, autant d’écrivains qui reprennent place dans une tradition marquée par des courants, des écoles, des filiations, et aussi des enjeux sociaux et politiques.
Publié pour la première fois en 1974, ce classique rend hommage à une part injustement marginalisée de notre histoire littéraire.»


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