Sortir de l'histoire officielle

     


Révoltes populaires contre l'oppression de grands propriétaires, contre l'État ...

Pour ne plus avoir faim, pour les communs, contre les abus de pouvoirs ...
Révoltes récupérées parfois dans des luttes entre États.

Mots, idées, concepts, personnalités repérés : Suffisance des surréalistes, Schéma, système ou structure en philosophie - capitalisme - marxisme

Jacqueries

Des luttes et des rêves - Gérard Noiriel - Les luttes et les rêves de Michelle Zancarini-Fournel

Les canuts

Le luddisme - En France - Voir aussi le luddisme dans son pays d'origine

Témoignages du XXe siècle sur ce sujet

Échos des luttes par le roman

Justus Rosenberg L'art de la résistance en France occupée

Les combattants FT-MOI

Et aussi ci-dessous :
Révolte des Nu-pieds soulèvement populaire qui toucha la Normandie en 1639

Arrêt d'Union en 1648 «La thèse de Louis Madelin faisant de la Fronde parlementaire une révolution manquée, est aujourd'hui dépassée. Ce mouvement est une réaction d'une oligarchie cherchant à protéger ses privilèges contre la montée de l'absolutisme royal.»

Que faire des héroïnes et héros communistes ?
Morts pour avoir résisté à l'envahisseur, s'opposant aux guerres d'Indochine et d'Algérie,
et ministres communistes pères de nos lois sociales.

Ce sont des femmes et hommes qui ont accepté d'impliquer corps et être dans des combats pour la liberté, contre tout asservissement, même d'un humain éloigné.
Ils ont trouvé une structure qui revendique des aspirations identiques même si ce n'est que de la propagande. Cette structure en acceptant d'intégrer la troisième internationale en 1920 a accepté l'emprise de dogmes et accepté d'entrer dans l'influence de l'État russe.
Ces opposants ont donc été communistes, mais avant ils auraient pu être socialistes, blanquistes, jacobins, acceptant de perdre ou au moins d'oublier la liberté, fiers d'être du groupe meneur, qui va entrainer la masse travailleuse, conquérant l'État. Oppositions qui devraient par cet État dans un vague avenir apporter le paradis sur terre. Qu'importe les victimes collatérales si c'est pour la bonne cause.
Mais il y a eu sur cette voie radieuse un os, le bolchévisme.
Les bolcheviks ont été des tueurs d'êtres humains et aussi des tueurs de rêves.
L'État bolchevik par son despotisme a permis aux prédateurs capitalistes d'insinuer dans la tête de la classe moyenne qu'il fallait pour quelques libertés accepter une économie dirigée par la spéculation et refuser toute opposition à ce servage. Bien sûr le ruissellement du pillage profite à une population locale s'offrant du bien-être, pas seulement consumériste, confondant liberté de penser et de se déplacer sans entrave, et liberté d'une consommation de tourisme destructeur et d'un gavage d'images frelatées.
Cette classe moyenne fluctuante se conçoit en dehors de riches donneurs d'ordre et du reste de la population abrutie par le travail, l'angoisse de trouver ce travail et par la propagande consumériste.
Sauf dans les pays pillés la stabilité règne. Mais comme la gestion est à court terme cette stabilité, par l'environnement saccagé, risque de s'écrouler.
L'écologie, qui devrait être radicale, par la peur du totalitarisme se couche dans un opportunisme électorale sans avenir.

Pour en revenir à nos héroïnes et héros laissons-leur la gloire justifiée de combattant pour la liberté et la justice sociale mais oublions leurs adhésions à un parti politique.

Juillet 2020


Justus Rosenberg L'art de la résistance

Éditions Divergences
Du site et de la couverture «Comment résister quand on a 19 ans ? Telle est la question qui se pose à Justus Rosenberg, jeune juif de culture allemande étudiant à la Sorbonne lorsque les nazis lancent la campagne contre la Belgique et imposent bientôt l'Occupation au nord de la France, le régime antisémite de Vichy dans la zone sud. Porté par son courage et le hasard des rencontres, Justus se fraye un chemin vers la Résistance. D'abord à Marseille, où il organise l'exil d'artistes, d'écrivains et d'intellectuels menacés par le nazisme au sein du réseau Varian Fry, tels Heinrich Mann, Marc Chagall, Alma Mahler et André Breton. Puis depuis le maquis, et jusque dans les bataillons de la Libération.
JUSTUS ROSENBERG, né le 23 janvier 1921 à Dantzig (aujourd’hui Gdansk) et mort à l’âge de 100 ans le 30 octobre 2021 à Rhinebeck, New York, est un résistant et professeur de littérature polonais. Issu d’une famille juive de Dantzig, il est l’un des héros méconnus qui aidèrent des centaines d’artistes et intellectuels à échapper aux nazis et à quitter la France oc- cupée. Il a consacré le reste de sa vie à enseigner la littérature française à l’Université de Bard, aux Etats-Unis.
Traduit de l'anglais par SAMUEL MONSALVE»

France culture - Talmudiques 1/2
France culture - Talmudiques 2/2
1/2 «On connaît bien Jean Moulin comme l’un des personnages clefs de la Résistance en France mais on sait moins que l’une de ses principales couvertures pour ne pas éveiller les soupçons des allemands fut une galerie d’art qu’il ouvrit à Nice ce qui lui permis de rencontrer Matisse et Bonnard.
Son secrétaire Daniel Cordier joua le jeu et s’initia aussi à l’art et son histoire et après la guerre devint l’un des galeristes les plus célèbres de la Capitale. L’art et la résistance est un sujet passionnant qui a déjà été exploré par les historiens sous différentes formes comme l'art en Résistance ou encore Résister par l'art et la littérature mais qu’en est-il de la Résistance comme art ?
Oui ! Que peut bien signifier la Résistance comme art ? C’est une question que pose un ouvrage qui vient de sortir aux éditions Divergences, un livre de Justus Rosenberg, intitulé L’art de la résistance, quatre ans dans la clandestinité en France, dont nous parlerons aujourd’hui avec son traducteur Samuel Monsalve et Laurent Jeanpierre, professeur de science politique à la Sorbonne.
Les invités
LAURENT JEANPIERRE est professeur de science politique à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Ses premiers travaux de recherche ont porté sur l’émigration intellectuelle, artistique et politique française et européenne aux États-Unis entre 1933 et 1945. C’est dans ce cadre qu’il a travaillé dans les archives de leurs réseaux de sauvetage, dont le réseau de Varian Fry, et rencontré la figure et la personne de Justus Rosenberg.
SAMUEL MONSALVE est ancien élève de l’École normale Supérieur. Il est traducteur de l’espagnol, de l’allemand et de l'anglais. Il a proposé la traduction française des Conseils d’1 disciple de Marx à 1 fan d’Heidegger de Mario Santiago Papasquiaro chez Allia, en 2023, et a traduit le livre de Justus Rosenberg, L’art de la résistance, quatre ans dans la clandestinité en France pour les éditions Divergences, en 2024.
Le livre de l'émission
Comment résister quand on a 19 ans ? Telle est la question qui se pose à Justus Rosenberg, jeune juif de culture allemande étudiant à la Sorbonne lorsque les nazis lancent la campagne contre la Belgique et imposent bientôt l'Occupation au nord de la France, le régime antisémite de Vichy dans la zone sud.
Porté par son courage et le hasard des rencontres, Justus se fraye un chemin vers la Résistance. D'abord à Marseille, où il organise l'exil d'artistes, d'écrivains et d'intellectuels menacés par le nazisme au sein du réseau Varian Fry, tels Heinrich Mann, Marc Chagall, Alma Mahler et André Breton. Puis depuis le maquis, et jusque dans les bataillons de la Libération.
JUSTUS ROSENBERG, né le 23 janvier 1921 à Dantzig (aujourd’hui Gdansk) et mort à l’âge de 100 ans le 30 octobre 2021 à Rhinebeck, New York, est un résistant et professeur de littérature polonais. Issu d’une famille juive de Dantzig, il est l’un des héros méconnus qui aidèrent des centaines d’artistes et intellectuels à échapper aux nazis et à quitter la France occupée. Il a consacré le reste de sa vie à enseigner la littérature française à l’Université de Bard, aux États-Unis.»
2/2 «Dans son roman intitulé Éducation européenne Romain Gary écrit :
"Ça s'appelle Éducation européenne. C'est Tadek Chmura qui m'a suggéré ce titre. Il lui donnait évidemment un sens ironique... Éducation européenne, pour lui, ce sont les bombes, les massacres, les otages fusillés, les hommes obligés de vivre dans les trous, comme des bêtes... Mais moi, je relève le défi. On peut me dire tant qu'on voudra que la liberté, la dignité, l'honneur d'être un homme, tout ça, enfin, c'est seulement un conte de nourrice, un conte de fées pour lequel on se fait tuer. La vérité, c'est qu'il y a des moments dans l'histoire, des moments comme celui que nous vivons, où tout ce qui empêche l'homme de désespérer, tout ce qui lui permet de croire et de continuer à vivre, a besoin d'une cachette, d'un refuge. Ce refuge, parfois, c'est seulement une chanson, un poème, une musique, un livre. Je voudrais que mon livre soit un de ces refuges, qu'en l'ouvrant, après la guerre, quand tout sera fini, les hommes retrouvent leur bien intact, qu'ils sachent qu'on a pu nous forcer à vivre comme des bêtes, mais qu'on n'a pas pu nous forcer à désespérer. Il n'y a pas d'art désespéré - le désespoir, c'est seulement un manque de talent." (Romain Gary, Éducation européenne, Gallimard, 1956, Collection Folio, 1972.)»

Par Jean-Yves Potel dans "en attendant nadeau"
«... Autant de récits propres à tous les anciens résistants, parfois originaux, dans lesquels il ne se présente ni en héros ni en désillusionné. On voit un homme intrépide, courageux et réfléchi, qui doit beaucoup à la chance et qui fait ce qu’il doit faire. Rien de plus.»

Pages 125 et 133 « À la villa, les surréalistes se montraient généralement hautains à notre endroit. En ville et au bureau du Centre américain de secours, c'était tout le contraire. Ils avaient besoin de nous et adoptaient un ton et des manières plus humbles, égalitaires.
...
En tout cas, ils avaient peu de respect pour Fry, et ne faisaient pas de manières avec lui. Je crois qu'ils avaient pour lui un mépris intellectuel, et non simplement élitiste. Cette impression est corroborée par le fait que presque aucun de ceux que Fry a aidés n'est resté en contact avec lui une fois que son aide ne fut plus nécessaire, à l'exception de Jacques Lipchitz, le sculpteur, et d'André Maison. »
Varian Fry, «né le 15 octobre 1907 à New York et mort le 13 septembre 1967, est un journaliste américain qui, depuis Marseille, a sauvé entre 2 000 et 4 000 Juifs et militants antinazis en les aidant à fuir l'Europe et le régime de Vichy. Il n'a bénéficié que d'une reconnaissance tardive, et seulement par la France de son vivant (Légion d'Honneur peu avant sa mort). Il est Juste parmi les nations.
...
Cette politique déplut au régime de Vichy et au gouvernement américain, alors neutre dans le conflit européen. L'intendant de police de Marseille, Maurice de Rodellec du Porzic, obtint son départ4. Après s'être fait confisquer son passeport par les autorités américaines, Varian Fry dut peu après quitter le territoire français le 16 septembre 1941.
...
De retour aux États-Unis, il essaya par tous les moyens de sensibiliser l'opinion publique américaine au sort des Juifs en Europe. En décembre 1942, il publia dans The New Republic, un article intitulé « Le Massacre des juifs en Europe ». En 1945, il publia Surrender on Demand qui racontait en détail son action à Marseille. L'éditeur censura la préface qui dénonçait la politique américaine en matière de visas. L'ouvrage n'a été publié en français qu'en 1999 en France sous le titre La Liste noire.»
133 «  Toute philosophie ne demeure jamais qu'un schéma intellectuel... Même les concepts utiles ne sont jamais que des concepts. Le schéma d'un édifice n'est pas l'édifice lui-même. Parfois, il s'agit de trouver le schéma d'une structure qui existe déjà ; d'autres fois, de concevoir une structure meilleure que celle qui est en place. Pour ce faire... il faut toutefois penser profondément à la fonction et à la vocation de l'humanité et de la société humaine sur terre.
.. la « nature humaine », et celle de savoir s'il existait réellement quelque chose de tel. « Qu'entendons-nous par nature humaine ? Des instincts de survie ? Le besoin de se nourrir ? Le désir sexuel ? Nous parlons de nature humaine mais ces choses ne sont pas propres aux humains. Elles ne relèvent pas de la nature humaine, juste de la nature.
La philosophie politique commence lorsqu'on tente de définir la nature humaine sur la base de la nature elle-même. Le capitalisme accepte de bon cœur la nature et la nature humaine, mais place directement au premier plan la nourriture et le sexe, et indirectement leur commercialisation au moyen des modes vestimentaires, capillaires, etc. Le marxisme, à l'inverse, part du principe que l'essence de la réalité est déjà déterminée par le capitalisme. »

Les combattants FT-MOI
Certains ont survécu et n'ont pas voulu rester liés à un État despote. Comment les membres communistes, mettant l’adhésion à leur parti comme une référence, les nomment-ils ?
Exemple Max Tzwangue dont voici le 4ème de couverture du livre "Ainsi fut ma vie ..." «La vie d’un jeune résistant en lutte contre le nazisme et le capitalisme, qui sera ensuite syndicaliste, père de famille, travailleur du textile et enfin artiste.
À bien des égards, la vie de Max Tzwangue est typique de celle de cette génération issue de l’immigration juive, qui baignait dans le yiddish et la culture communiste.
FTP-MOI, Max Tzwangue participe à la lutte implacable contre l’occupant, échappe à la répression et aux arrestations, voit son meilleur copain arrêté, « jugé » et guillotiné.
Il fait partie des rares résistants à avoir connu à la fois la lutte clandestine dans une grande ville, avec tous les jours la peur au ventre, la solitude, et ensuite la vie dans un maquis, avant de participer à la libération de Périgueux et à la défaite de l’armée allemande.
Négociateur pour la CGT de la convention collective de l’habillement, membre du Parti communiste français, il est frappé de plein fouet par les « révélations » du rapport Khrouchtchev en 1956. Il quittera le PCF et changea de vie.»

https://www.syllepse.net/

Modifié décembre 2021

Les combattants juifs du « groupe Manouchian » Par Stéphane Courtois 27 janvier 2024
«...Pour les anciens des Brigades internationales — 30 sur 130 FTP-MOI —, l’engagement marquait la poursuite de leur combat contre les régimes fasciste et nazi qui avaient soutenu Franco. Mais pour les Juifs — surtout les jeunes qui avaient perdu des membres de leur famille avant, pendant ou après les milliers d’arrestations de juillet 1942 —, le combat était existentiel. En effet, si L’Humanité et les organes centraux du PCF, y compris internes, n’évoquèrent jamais la politique d’extermination mise en œuvre par les nazis, la presse de la section juive de la MOI en informait de manière de plus en plus précise. Dès le 24 août 1941, Notre parole relaya l’appel lancé à Moscou par des personnalités juives — dont le célèbre acteur soviétique Solomon Mikhoels — qui dénonçaient « une guerre d’extermination totale contre les Juifs »21. À la suite de la déclaration officielle des Alliés, le 17 décembre 1942, dénonçant la politique d’extermination, le N° 7 de J’accuse du 25 décembre évoqua les assassinats en masse en Pologne, par des fusillades mais aussi dans des chambres à gaz. Dans un numéro spécial de février 1943, J’accuse cita pour la première fois le camp de « rééducation » d’Auschwitz. Son numéro de juin 1943 écrivait : « Par le feu et le fer, les hitlériens achèvent l’extermination totale de 4 millions de Juifs en Pologne. » Et il saluait « l’héroïque défense armée de 35 000 juifs du ghetto de Varsovie, aidés des Polonais ». Notre Voix du 1er août donna pour la première fois un témoignage direct sur « Oschvitz, le camp des Juifs inutiles ». Pour tous les FTP juifs — polonais, roumains, hongrois et même français —, ces informations signifiaient la disparition de leurs familles et de tout un monde qui avait bercé leur enfance. La lutte armée n’avait plus seulement une signification politique, patriotique, antinazie, prosoviétique, voire communiste, mais une signification plus radicale : volonté de survivre, vengeance pour les victimes, dignité retrouvée dans l’affrontement direct et la mise à mort des bourreaux responsables de l’assassinat du peuple juif.
Si cette histoire fut d’emblée falsifiée par les nazis, elle fut ensuite biaisée par la réponse qu’apporta le Parti communiste à la propagande nazie. C’est ainsi que L’Humanité clandestine du 1er mars 1944, sous le titre « Ils sont morts pour la France », dénonça « le procès de 24 travailleurs immigrés qui avaient pris place dans les groupes armés de la Résistance. Ces hommes, venus en France comme immigrés économiques, ont combattu le Boche qui opprime leur patrie comme il opprime la France »22. C’était à la fois minorer le fait que le noyau dur de ces FTP-MOI était constitué de communistes confirmés, privilégier la dimension patriotique d’un combat fondamentalement communiste et, surtout, passer sous silence la présence massive de Juifs parmi les combattants de la MOI et leurs motivations spécifiques. D’ailleurs, l’Humanité ne cita aucun nom des fusillés pourtant bien présents sur l’Affiche rouge, alors que dans son numéro du 31 mars 1944, elle cita les noms de 12 militants fusillés à la centrale d’Eysses. Et, quand en mars L’Humanité titra « Tous contre la déportation », il ne s’agissait nullement de celle des Juifs de France mais des jeunes raflés et envoyés au travail forcé en Allemagne.
...

Manouchian fut ainsi propulsé comme figure emblématique du combat des FTP-MOI parisiens, et des étrangers en général dans la résistance communiste, au nom du patriotisme français et sous le slogan « Morts pour la France ! ». Dès lors, l’expression « groupe Manouchian » fut labellisée, même si elle était historiquement fallacieuse. Manouchian est devenu une figure-écran qui a facilité l’occultation de l’importance de la participation et de l’engagement spécifique des Juifs dans les rangs de la lutte armée communiste.
On a donc assisté à un double mouvement simultané : l’effacement de la mémoire des FTP-MOI parisiens, et en particulier des Juifs ; et la promotion de la seule figure de Manouchian. Cela s’explique par la politique du mouvement communiste international. Dès 1947-1948, Staline commença à se débarrasser des cadres communistes actifs dans les différentes résistances européennes, qui avaient durant plusieurs années échappé au contrôle tatillon du Komintern et du NKVD — en particulier les anciens des Brigades internationales. Mais surtout, Staline déclencha en URSS une violente campagne antisémite marquée par plusieurs temps forts : l’interdiction de publication du Livre noir consacré par Ilya Ehrenbourg et Vassili Grossman à l’extermination des Juifs d’URSS par les nazis33 ; puis l’assassinat en 1948 de Solomon Mikhoels suivi de l’exécution de 13 membres du Comité juif antifasciste34 ; enfin, en 1952-1953 l’ « affaire des blouses blanches » annonçait une répression massive contre les Juifs en URSS35, interrompue par la mort de Staline en avril 1953. Cette campagne antisémite toucha également les « démocraties populaires » et frappa des anciens de la MOI et des FTP-MOI — Artur London en Tchécoslovaquie, Boris Holban en Roumanie, etc.  ...
Ainsi, jusqu’à aujourd’hui, cette opération mémorielle soigneusement menée a réussi, alors que la réalité historique est tout autre. En effet, en s’appuyant sur les relevés d’effectifs établis par Boris Holban, il ressort que sur 130 FTP-MOI parisiens identifiés de 1942 à la grande chute de novembre 1943, on compte 6 Arméniens et 81 Juifs. Or, en les dispersant selon leur pays d’origine — Pologne, Roumanie etc… —, le récit communiste a fait disparaître leur seul point commun réel : leur qualité de Juifs.
...»

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