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Entrer par abstraction Comme en mathématique il faut accepter de quitter momentanément le réel et entrer dans l’abstraction. En math avec l’algèbre vous manipulez des lettres pour, en quittant le réel, résoudre les étapes intermédiaires d’un problème. En philosophie il faut manipuler des concepts même si nous n’en percevons pas la relation avec le réel pour se détacher des a posteriori de ce dernier. Pour Maxime Rover, dans des interviews à la RTBF.be et à France culture, le philosophe quand il lit, il a l'habitude de ne pas comprendre. Une partie du métier consiste à lire des textes que l'on ne comprend pas. Lire des livres que l'on ne comprend pas tout à fait c'est accepter que l'on comprend un tout petit peu. et à partir du moment que l'on fait confiance à ce tout petit peu et bien il va grandir, fleurir, donner des fruits. « la philosophie travaille dans l’abstraction – à un moment il y a un décrochement qui se produit … pour comprendre le concept il faut entrer comme en math dans l’ordre du concept» Tiré du Clan Spinoza de Maxime Rover. « … l’un des principes fondamentaux de la philosophie est celui de L’ABSTRACTION. Si l’on ne fait pas l’effort de réfléchir dans un repère clairement (donc abstraitement) défini, si l’on sort de ce repère de validité chaque fois qu’apparaît la possibilité d’un embranchement existentiel, il devient impossible d’utiliser la Raison. Même « pratique », la Raison ne peut pas embrasser les problèmes de l’existence tels qu’ils nous arrivent, parce que l’inextricable épaisseur humaine en rend les paramètres trop imprécis. … « Prétendre pouvoir tirer de l’observation de la suite des chose l’ordre des causes qu’il est nécessaire de concevoir est une entreprise désespérée. » .La philosophie ne peut pas être … hantée par les soucis qui se posent dans la vie. Le témoignage de la conscience emporte avec lui trop de convictions d’origine incertaine, non dites, inexpliquées. Pour que la philosophie traverse et modifie nos conceptions, il faut accepter de rompre avec l’apparent concret du vécu, se rendre capable de penser à rebours de tout ce que l’on a jamais pensé. Penser contre sa propre expérience, comme ses propres convictions, c’est d’ailleurs l’une des choses que l’abstraction rend plus faciles. » … « ...malgré de longues années d’étude et son habileté conceptuelle, le philosophe n’est pas un savant. Il ne découvre la vérité qu’à chaque fois qu’il trébuche. » ... « … « Même si un jour les fruits que j’ai récoltés jusqu’ici de mon intellect naturel, je m’apercevais qu’ils sont faux, cela me rendrait heureux! Dés lors que je franchis une nouvelle étape. » » Un certain détachement à l'égard de toutes les espérances par Ali Benmkhlouf avec Russel « La philosophie confine compréhension théorique du monde. Russell place la méthode philosophique dans l'horizon des sciences car les sciences nous habituent à nous affranchir de la vie instinctive, et c'est précisément ce que doit viser la philosophie : « Un certain détachement à l'égard de toutes les espérances et de toutes les inquiétudes de ce monde » L’ambition philosophique, qui est de comprendre théoriquement le monde, rencontre tout naturellement les objectifs des sciences. Mais, il ne s'agit pas de reproduire philosophiquement les résultats scientifiques, il faut s'inspirer des méthodes scientifiques. Celles-ci sont en grand nombre, chacune d'entre elles est appropriée à une classe de problèmes, mais malgré cela « il y a quelque chose qui n'est pas facilement définissable, qui peut être appelée la méthode de la science ». Il est plus facile de l'illustrer que de la définir : Galilée, en permettant l'application des mathématiques à des études où il n'existait aucune connaissance a priori, comme la connaissance qui porte sur la variation de la vitesse ; Darwin, par la méthode qui consiste à traiter l'homme comme un phénomène naturel, et par celle qui lui permet d'étendre au monde animal et végétal la démarche de l'économie politique classique. Selon Russell, c'est de ces méthodes que la philosophie doit s'inspirer et non de l'éthique ou de la religion car celles-ci sont essentiellement anthropocentriques et, une fois transférées dans la métaphysique, « légifèrent sur l'univers à partir du désir présent des hommes ». Se produit alors une interférence avec « la réceptivité au fait qui est l'essence de l'attitude scientifique envers le monde ». Or, Russell considère que la collecte des faits et leur classification, sans généralisation hâtive, relèvent de cette attitude. Montaigne est cité. Les généralisations des résultats scientifiques effectuées par la philosophie, avant même de prendre une tournure absolue et nécessaire, reposent sur une falsification de ces résultats. Cette falsification prend deux formes ... » Schéma, système ou structure en philosophie Justus Rosenberg L'art de la résistance « Toute philosophie ne demeure jamais qu'un schéma intellectuel... Même les concepts utiles ne sont jamais que des concepts. Le schéma d'un édifice n'est pas l'édifice lui-même. Parfois, il s'agit de trouver le schéma d'une structure qui existe déjà ; d'autres fois, de concevoir une structure meilleure que celle qui est en place. Pour ce faire... il faut toutefois penser profondément à la fonction et à la vocation de l'humanité et de la société humaine sur terre.» en sachant que « ...la nature humaine, juste de la nature.» Haut de page Page en amont Des visites régulières de ces pages mais peu de commentaires. Y avez-vous trouvé ou proposez-vous de l'information, des idées de lectures, de recherches ... ? Y avez-vous trouvé des erreurs historiques, des fautes d'orthographes, d'accords ... ? Ce site n'est pas un blog, vous ne pouvez pas laisser de commentaires alors envoyez un mail par cette adresse Contacts Au plaisir de vous lire. |