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Ludwig Wittgenstein (1889 - 1951) Mots, idées, concepts, personnalités repérés : impostures, Kant, limites entre dicible et indicible, nécessaire, a priori, contingente a posteriori Les impostures du langage par Michel Puech dans La philosophie en clair chez Ellipses - 2001 La philosophie est une pathologie du langage et Un cas clinique : Heidegger Une introduction par Chiara Pastorini Ludwig Wittgenstein. Mille vies en tourment Jacques Bouveresse Le mythe moderne du progrès Le temps des magiciens de Wilfram Eilenberger Les impostures du langage par Michel Puech dans La philosophie en clair chez Ellipses - 2001 La philosophie est une pathologie du langage «Mais pour les néo-positivistes l'heure est à la répression. Car ce qu'on appelle traditionnellement philosophie utilise presque exclusivement la capacité du langage a parler pour ne rien dire, sans qu'on s'en rende compte. Lorsqu'on applique les critères de signification nouvellement définis (quels sont les faits du monde décrits par cet énoncé et qui permettent de le tester ?) on constate que les énoncés philosophiques usuels n'ont aucun rapport avec une réalité qui permettrait de tester leur vérité et donc leur sens. Cette philosophie pervertie ne désigne rien en dehors de son propre langage, elle y tourne en rond. Les questions ainsi posées n'ont aucune chance d'être résolues, puisqu'elles ne se réfèrent à rien de réel qui puisse trancher. D'où ces questions insolubles que l'on prend pour des questions profondes. D'où cette pathologie des philosophes qui s'intéressent beaucoup aux questions mais pas du tout aux réponses, qui considèrent même que prétendre « résoudre » une grande question philosophique serait absurde.» Un cas clinique : Heidegger «Heidegger est le champion incontesté de cette perversion. A partir d'une banalité linguistique de certaines langues indo-européennes, la possibilité de prendre un verbe a l'infinitif comme substantif précédé d'un article («l'être»), il a édifié avec génie toute une philosophie. Et avec une question comme celle du «sens de l'être», on peut s'occuper indéfiniment sans risquer de trouver un jour une réponse. Avec des thèses comme « l'homme est le berger de l’Être » ou « l'Évènement advient », on ne risque pas d'être réfuté par des faits contraires. Telle est l'analyse très agressive des néo-positivistes, elle dénonce certaines pratiques philosophiques comme des impostures, certains philosophes comme des charlatans. Leurs jeux de mots qui se prennent terriblement au sérieux constituent une véritable pathologie de la pensée.» Une introduction par Chiara Pastorini Éditeur https://www.lisez.com/ 4e de couverture « Issu d'une riche famille autrichienne à la fin du XIXe siècle, Ludwig Wittgenstein est connu pour sa biographie spectaculaire. Dernier de huit enfants, il se consacre à la philosophie après des études d'ingénieur. C'est dans les tranchées de la Première Guerre mondiale qu'il compose son chef-d'œuvre : le Tractatus logico-philosophicus. Convaincu d'avoir résolu tous les problèmes philosophiques, il se consacre ensuite aux métiers les plus divers. Ce n'est que vers la fin des années 1920 qu'il revient aux concepts et commence à élaborer sa « seconde philosophie », qui s'interroge sur les « formes de vie » et les « jeux de langage ». Cette introduction est un guide précieux et clair pour initier le lecteur non spécialiste à la pensée intégrale de Wittgenstein, réputée exigeante.» Une introduction dans Philosophie magazine «Il rêvait d’être ingénieur ou pilote d’avion ; il est devenu philosophe. Mais Wittgenstein est resté un mécano dans l’âme, et ses œuvres sont des machines à la technicité redoutable. Pour se servir de sa boîte à outils conceptuelle, voici un mode d’emploi fort utile, signé Chiara Pastorini. Il y a le « premier Wittgenstein », celui du Tractatus logico-philosophicus, où les formules logiques les plus pointues débouchent sur des aphorismes mystiques sur l’éthique ; puis le « deuxième Wittgenstein », qui dans les Recherches philosophiques revient au langage ordinaire pour mieux dissiper les obscurités de l’esprit ; enfin, le « troisième Wittgenstein », qui analyse des phénomènes psychologiques comme la croyance. D’ordinaire, il n’est pas difficile de compter jusqu’à trois, sauf quand il s’agit de(s) Wittgenstein !» Une autre plus longue par l'autrice https://philopsis.fr/wittgenstein_pastorini.pdf Page 27 Le titre final a été choisi sur une proposition de Moore, qui y a lu des analogies avec le Traité téhologiqu et politique de Spinoza. 10 « Tracer une limite entre dicible et indicible revient à traiter la question du sens et du non-sens. Si les propositions de la science sont les seules à être pourvues de sens et à dire que]que chose sur ]e monde, les propositions de la philosophie, de l'éthique, de l'esthétique ou bien de la religion sont en revanche en dehors du sens, appartenant à ce que Wittgenstein appelle l'« élément mystique ». C'est pourquoi les derniers paragraphes du Tractatus formulent de sévères restrictions quant à ce qu'il est possible d'affirmer de façon sensée, et jettent le discrédit sur la plupart des œuvres de philosophie antérieures, surtout sur la métaphysique : « La méthode correcte en philosophie consisterait proprement en ceci : ne rien dire que ce qui se laisse dire, à savoir les propositions de la science de la nature - quelque chose qui, par conséquent, n'a rien à voir avec la philosophie - puis, quand quelqu'un d'autre voudrait dire quelque chose de métaphysique, lui démontrer toujours qu'il a omis de donner, dans ses propositions, une signification à certains signes. Cette méthode serait insatisfaisante pour l'autre - qui n'aurait pas le sentiment que nous lui avons enseigné de la philosophie - mais ce serait la seule strictement correcte » » 14-15 Wittgenstein ni néopositiviste ni analytique et distant de la phénoménologie et de l'herméneutique. Extraits des pages Wikipédia : Néopositivisme
: L'empirisme logique (parfois nommé positivisme logique,
néo-positivisme, ou empirisme rationnel) est une école philosophique
principalement illustrée par le Cercle de Vienne, fondé par un groupe
réunissant des scientifiques et philosophes viennois dans les années
1920. La principale nouveauté du Cercle de Vienne consiste dans son
usage de la logique développée par Frege et Russell pour l'étude des
problèmes scientifiques. La conception de la philosophie est ainsi
radicalement modifiée, pour se concentrer sur l'épistémologie et la
philosophie des sciences : tout le reste ne serait que des faux
problèmes pour lesquels on ne peut attendre aucune solution
scientifique.
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« ...analogie
avec le Jeu des échecs, considérons le mouvement d'une pièce.
Prenons, par exemple, le cavalier : que le cavalier puisse se
déplacer en L dépend de ses propriétés internes, tandis que la position
du cavalier dans un certain carré sur l'échiquier et ses relations
effectives avec les autres pièces constituent ses propriétés
externes ; les premières sont nécessaires et déterminables a
priori, les secondes sont contingentes et déterminables a
posteriori. La logique détermine seulement les possibilités
d'occurrence et de combinaisons d'un objet, mais pas ce qui arrive
dans la réalité : la dimension des faits reste contingente. »Analytique et au début du : L'expression « philosophie analytique » désigne un mouvement philosophique qui se fonda dans un premier temps sur la nouvelle logique contemporaine, issue des travaux de Gottlob Frege et Bertrand Russell à la fin du XIXe siècleXXe siècle, pour éclairer les grandes questions philosophiques. Sa démarche s'appuie sur une analyse logique du langage cherchant à mettre en évidence les erreurs de raisonnement que celui-ci peut induire et faisant ainsi de la « clarification logique des pensées » ... Phénoménologie : La phénoménologie est un courant de pensée du XXe siècle fondé par Edmund Husserl dans l'optique de faire de la philosophie une discipline empirique. Elle tire son nom de sa démarche, qui est d'appréhender la réalité telle qu'elle se donne, à travers les phénomènes. Elle fait de la philosophie l'étude systématique et l'analyse de l’expérience vécue, des contenus de conscience et des structures des faits de conscience comme étant eux-mêmes des phénomènes de la pensée qui se pense elle-même et pense le monde. C'est dans sa première oeuvre majeure, Recherches logiques (1900-1901), que Husserl, en rupture avec le psychologisme et en opposition à la métaphysique, fonde la phénoménologie comme science destinée à donner un fondement aux sciences de la nature, qu'il juge insuffisantes à « élucider le rapport de l'homme au monde». Herméneutique : Le terme herméneutique peut prendre trois grandes significations : exprimer, interpréter et traduire. Mais en général, la signification la plus courante que nous lui donnons est celle d’interpréter. Pour Dilthey, l’objet de l’herméneutique est d’interpréter des signes extérieurs afin d’en comprendre l’intérieur, c'est-à-dire l’esprit et la vie qui s’exprime à travers ceux-ci. 65-66 « La distinction entre ce qui peut être dit (les états de choses) et ce qui ne peut qu'être montré (la forme logique) permet à Wittgenstein d'attribuer au langage la seule fonction de figurer la réalité, en lui niant la possibilité de s'appliquer sensément à la question de ses propres conditions. A ce propos, nous pouvons ici nous arrêter un instant sur la comparaison entre cette attitude philosophique et celle, kantienne, ... Nous avions souligné le lien que l'on peut tracer entre l'enquête wittgensteinienne qui vise à établir les limites et les conditions du pensable (et donc de l'exprimable), et la démarche d'Emmanuel Kant dans la Critique de la raison pure (1781, 1787). Pour ce dernier, le tribunal suprême de la raison ne reconnaît aucune autorité hors de lui-même : afin d'établir les conditions et les limites de notre connaissance, la raison est donc soumise chez Kant à une analyse critique opérée par la raison même. En ce sens, la démarche de Kant et celle de Wittgenstein admettent le même point de départ. Néanmoins, bien qu'il y ait cette homogénéité entre l'instrument d'analyse et l'objet d'étude (la pensée ou le langage chez Wittgenstein, la raison chez Kant), et d'autres analogies concernant la mise en évidence de la valeur de l'expérience ou l'exclusion de la métaphysique du champ de la science, les démarches de deux philosophes présentent aussi une différence fondamentale. Wittgenstein soutient que la perspective kantienne contient une contradiction : quand Kant s'exprime à propos de la pensabilité de la chose en soi (noumène), existant en dehors de nous et inconnaissable. il s'autorise à franchir la limite en direction de cet impensable qu'il avait au préalable déclaré se trouver en dehors de nos possibilités de connaissance. Le fait que Kant établisse une limite à la connaissance (le noumène) renvoie automatiquement à la prétention de pouvoir penser en deçà et au-delà de cette limite, ce qui (comme l'a bien souligné Wittgenstein dans la « Préface » du Tractatus) est impossible. Pour résoudre cette contradiction, Wittgenstein propose de tracer une limite non à la pensée, mais à l'expression des pensées ; cette démarche du dedans, qui part de ce qui a déjà été dit, lui évite ainsi l'erreur kantienne consistant à parler de ce dont on ne peut pas parler, parce que c'est impensable et donc indicible (« Ce que nous ne pouvons penser, nous ne pouvons le penser ; nous ne pouvons donc davantage dire ce que nous ne pouvons penser » T, 5.61). Cela suggère en un certain sens la disparition de la limite : les frontières du langage se transforment en un horizon jamais atteignable autant qu'infranchissable. Tout ce qu'on peut faire alors est seulement d'éclaircir les limites de l'expression sensée, à savoir représenter clairement le dicible ( T, 4.1 15). Wittgenstein n'abandonnera jamais la conception d'un langage impossible à être dit à travers un métalangage ou un point de vue extérieur, et cela, on peut le retrouver aussi dans les textes postérieurs au Tractatus. Dans Grammaire philosophique, le philosophe écrit par exemple : « Si elle [la philosophie] avait à faire essentiellement au concept de calcul. c'est-à-dire au concept du calcul de tous les calculs, il y aurait une métaphilosophie. (Mais il n’en existe pas...) » février 2023 Ça y est je bloque. Surement simple mais les concepts et le vocabulaire me font défauts Haut de page Page en amont Des visites régulières de ces pages mais peu de commentaires. Y avez-vous trouvé ou proposez-vous de l'information, des idées de lectures, de recherches ... ? Y avez-vous trouvé des erreurs historiques, des fautes d'orthographes, d'accords ... ? Ce site n'est pas un blog, vous ne pouvez pas laisser de commentaires alors envoyez un mail par cette adresse Contacts Au plaisir de vous lire. |