|
Nazisme « La technique dans son être est quelque chose que l’homme de lui-même ne maîtrise pas. [...] la technique moderne n’est pas un “outil” et n’a plus rien à voir avec des outils. » Martin Heidegger qui abhorrait la technique, abhorrant la machine technicienne et non la technique métaphysique (ce que j'ai compris par ma lecture en diagonale de ses citations). Cette technique, incluse dans les machines, il l'a de fait célébrée en soutenant le nazisme. Le nazisme comme tout totalitarisme, pour cacher un pillage pour un petit groupe de voleurs, cultive la haine, crée des ennemis extérieurs et intérieurs. Ce qui le différencie c'est son servage des opposants ou des considérés différents et une industrialisation des corps. Je retrouve ce nazisme dans la Chine des années 2000. Dans leurs camps les opposants, intérieurs ou extérieurs comme les Ouïgours et Tibétains résistants au colonialisme de leur pays, fabriquent nos gadgets, et leurs corps par les prélèvements d'organes sont eux même rentabilisés. Pourquoi parler au conditionnel s'ils n'ouvrent pas complètement leurs camps aux observateurs étrangers ? Le nazisme ? Impossible que ça recommence ! Mais alors comment expliquer l'extermination renouvelée en masse d'opposants ou d’apparemment différents comme en ex-Yougoslavie où les Yougoslaves orthodoxes massacrèrent des Yougoslaves musulmans, comme au Ruanda où les Hutus rwandais massacrèrent les Tutsis rwandais ? Je n’apprécie pas le terme de génocidaire, car c'est simplement l'application de l'ignorance et la haine poussée au maximum contre une partie de l'humanité. Donc ces dits génocidaires sont simplement des imbéciles, des tarés sanguinaires, et notre propre imbécilité, notre duplicité ou notre peur nous les font suivre. Mots, idées, concepts, personnalités repérés : idées préconçues, Le pangermanisme une source du nazisme ? Robert Musil Le désarrois de l'élève Törless L'ordre du Jour d'Éric Vuillard Bréviaire de la haine - Le IIIe Reich et les juifs par Leon Poliakov William S. Allen Une petite ville nazie Jacques Decour Philisterburg Wilhein Reich La psychologie de masse du fascisme Eric Fromm La peur de la liberté Johann Chapoutot La révolution culturelle nazie Les résistances au Nazisme Günter Anders - Et si je suis désespéré, que voulez-vous que j'y fasse ? La Shoah Le pangermanisme une source du nazisme ? De "Walter Benjamin-Histoire d'une amitié" de Gershom Scholem éditions Les Belles Lettres page 113 en janvier 1936 pour Walter Benjamin «... à propos de Fichte, que part la faute de celui-ci «l'esprit révolutionnaire de la bourgeoisie allemande était devenu la larve dont allait s'échapper plus tard le papillon à tête de mort du national-socialisme».» Johann Gottlieb Fichte (1762-1814) «Il
n'est pas possible selon Jean-Édouard Spenlé d'exonérer Fichte de toute
responsabilité dans la naissance du pangermanisme. Dans un chapitre de
son ouvrage La pensée allemande, consacré à l'exégèse des Discours à la nation allemande, Spenlé détaille à travers divers thèmes la responsabilité du philosophe :
Le nazisme, une aventure autrichienne Sur ARTE le 8 août 2023. Ils ont appliqué les méthodes nazi dès l'Anschluss mais comblent leur retard avec l'Allemagne en prenant des initiatives, la devançant dans l'horreur. C'était l'occasion de piller son voisin ou son patron de confession juive. Avec la guerre froide l'Ouest a conforté l'Autriche dans son déni. J'apprends par ce documentaire que Herbert von Karajan adhère au parti nazi trois avant l'annexion de l'Autriche par l'Allemagne nazie et que sa carrière s’y épanouie. Ainsi que Konrad Lorenz qui devient professeur en 1940 à l' université de la ville allemande de Königsberg, en Prusse-Orientale. « Longtemps occultée, la responsabilité de l'Autriche dans les atrocités du nazisme a pourtant été considérable. rôle de l’Autriche dans la montée du nazisme. Terre natale d’Hitler, le pays fut aussi le berceau de politiques antijuives du IIIe Reich. La fin de l'Empire austro-hongrois en 1918 fait le terrain du pangermanisme émergent, un courant nourri d’antisémitisme et de xénophobie. Le 12 mars 1938, le Führer annexe l’Autriche, et les nazis apparaissent au grand jour. Dès le mois d’août, le camp de concentration de Mauthausen y est construit. Le pays est-il victime ou complice de ce régime totalitaire ?» «La postérité a fait du nazisme une affaire allemande, occultant le rôle joué par l'Autriche, terre natale du Führer et laboratoire des politiques antijuives du IIIe Reich. Fin 1918, l'Empire austro-hongrois, vaincu, est dépecé. En proie à la misère, au chômage et à l'instabilité politique, la jeune République autrichienne cède aux sirènes du pangermanisme, courant pétri d'antisémitisme et de xénophobie. Fondé en 1920, dans le sillage de son grand frère allemand, le Parti national-socialiste attire de plus en plus de sympathisants et multiplie les coups de force, au point d'être interdit en juillet 1933. Le 12 mars 1938, lorsque Hitler annexe l'Autriche - dans la ferveur populaire -, les nazis sortent de leur clandestinité. Des personnalités comme Ernst Kaltenbrunner ou Arthur Seyss-Inquart enclenchent la machine de répression avec un zèle terrifiant. Le camp de concentration de Mauthausen est construit dès le mois d'août, tandis que les handicapés mentaux et physiques sont assassinés. Adolf Eichmann, nazi autrichien de la première heure, est envoyé à Vienne pour vider la ville de sa population juive. La nouvelle province du Reich devient pionnière en la matière, à travers un système fondé sur la spoliation et l'émigration forcée, qui conduira aux premières déportations - Berlin n'expédiera ses premiers convois que deux ans plus tard. De la France à la Pologne en passant par les Pays-Bas, les cadres du régime sont bientôt envoyés dans les territoires occupés pour mettre à profit leur expérience. Une fois la guerre terminée, l'Autriche sera pourtant auréolée du statut de "première victime du nazisme". Il faudra attendre 1991 pour que le chancelier Franz Vranitzky mette fin au déni, en reconnaissant la responsabilité de son pays dans les crimes commis. Bousculer les certitudes Avec le temps, la connaissance du passé s'affine, mais les idées reçues restent parfois tenaces. De la responsabilité de l'Autriche dans les atrocités du nazisme à la faillite européenne engendrée par la crise des subprimes, du rôle joué par l'Angleterre dans la résistance à Hitler à la création de l'État d'Israël, fruit des rapports de force entre grandes puissances, cette passionnante collection documentaire porte un nouveau regard sur l'histoire récente en bousculant les certitudes et en décryptant les faits. Une lecture revue et corrigée, déroulée dans des récits limpides tissés de saisissantes archives.» Influence grandissante du nazisme - L'Autriche dans le Troisième Reich - L'Autriche dans le Troisième Reich «L’administration est occupée par les Allemands, mais les Autrichiens occupent aussi des postes importants et ne sont pas que victimes. Le 30 mai 1938, l’Autriche est divisée en 7 Gaue, appelés « Ostmark » en 1939 puis « Gaue des Alpes et du Danube » en 1942. La persécution des Juifs ne rencontre pas de vive opposition en Autriche, l’antisémitisme montant en Europe Centrale, surtout à Vienne. Ils subissent le même sort que les Juifs allemands. Environ 130 000 fuient, la plupart au Royaume-Uni. 70 000 meurent en camps de concentration. Si la population autrichienne ne représente que 8 % de la population de la Grande Allemagne, les Autrichiens constituent 14 % des membres de la SS et 40 % du personnel lié à la mise en œuvre de l'assassinat des malades mentaux et de la Shoah. Parmi les Autrichiens ayant occupé de hauts postes au sein du Troisième Reich, on peut citer Franz Böhme, Lothar Rendulic, Julius Ringel et Alexander Löhr, généraux dans la Wehrmacht et la Luftwaffe, Adolf Eichmann, l'un des principaux organisateurs de la Shoah, Odilo Globocnik, lui aussi impliqué dans la Shoah, Amon Göth, commandant du camp de concentration de Plaszow, Franz Stangl, commandant des camps d'extermination de Sobibor et Treblinka, Ernst Kaltenbrunner, successeur de Reinhard Heydrich à la tête du RSHA, ou Otto Skorzeny, qui organisa notamment l'évasion de Benito Mussolini du Gran Sasso. Quant à Arthur Seyss-Inquart, après avoir été l'adjoint de Hans Frank en Pologne, il fut commissaire du Reich aux Pays-Bas16. Enfin, Adolf Hitler lui-même était natif de Haute-Autriche et y avait été élevé. Ne s'en posant pas moins après la guerre en « première victime du nazisme », l'Autriche refusera durablement toute responsabilité et toute indemnisation des victimes juives.» William S. Allen Une petite ville nazie https://www.tallandier.com/livre/une-petite-ville-nazie/ Notes sur l'état d'esprit en Allemagne avant le nazisme.
- Dans "Le temps des magiciens" de Wolfram Eilenberger en juin 1922 Ernst Cassirer remarque à son voisin que son enfant est bruyant. Ce voisin lui dit que sa place est en Palestine. - Les désarrois de l'élève Törless Roman intéressant pour comprendre l'esprit d'ensemble qui a permis l'installation du nazisme en Allemagne. Musil reconnaitra dans les dictateurs ses héros devenus adultes. - En lisant "Nietzsche" de Daniel Halévy que l'éditeur de Nietzsche n'avait pas le temps d'imprimer ses livres car il en avait de nombreux au thème antisémite à publier avant, et qui avaient plus de succès. Des articles https://unkapart.fr/une-petite-ville-nazie-william-allen/ En pdf sur unprolospecule Une petite ville nazie - Fred K
https://fboizard.blogspot.com/2016/05/une-petite-ville-nazie-w-s-allen.html
En pdf sur unprolospecule Une petite ville nazie - F-Boizard
Un commentaire dans le Monde diplomatique https://www.monde-diplomatique.fr/...
«Sous la forme
d’une monographie extrêmement détaillée retraçant l’évolution, pendant
les « années tournantes » (1930-1935) de la petite ville de Thalburg (ce
nom d’emprunt recouvre une localité de Basse-Saxe désormais
identifiée), l’auteur apporte une contribution précieuse à la
compréhension du phénomène nazi.
Les réflexions les plus intéressantes que suggère le livre touchent à l’attitude des socialistes au moment critique et à l’incapacité du parti, en dépit de la force considérable dont Il disposait, à opposer une énergie et une organisation à la mesure de l’efficacité et de la « mystique » hitlériennes. La façon dont la bourgeoisie bien pensante – par réaction de classe devant les « rouges » et les « partageux » – assura le succès des nazis, dont elle était souvent loin de partager toutes les thèses, est également remarquablement évoquée. Enfin des exemples bien choisis montrent comment les nouveaux maîtres surent isoler leurs adversaires, les réduire en brisant toutes les associations, enfin les terroriser après les avoir souvent privés du pain quotidien. L’impossibilité de toute résistance organisée dès le moment où les nazis arrivèrent au pouvoir est évidente. Bien qu’une extrapolation trop radicale soit impossible, l’exemple de Thalburg démontre beaucoup mieux que des considérations générales comment l’Allemagne s’est enlisée, jour après jour, dans la servitude. Paul-Jean Franceschini» Mon commentaire : En ouvrant ce livre je craignais une lecture fastidieuse de chiffres et de listes de témoignages. Je ne sais pas si ça vient de l'auteur et ou de la traductrice Renée Rosenthal mais il n'en fut rien. De page en page nous voyons la progression de la dictature dans une ville de province et de la militarisation de la population, avançant sans précipitation parfois par étapes mais avec détermination. Il fallait changer la pensée de l'individu, casser toute solidarité, atomiser la société par la propagande, la violence, le pragmatisme et le langage. Les nazis ont instrumentalisé les associations d'anciens combattants et l'église. Bien qu'il n'y avait sur 10 000 habitants que 120 juifs, intégrés dans vie ordinaire et dans les associations, les discours des nazis locaux et de la presse locale se sont fait l’écho de la haine hitlérienne. Page 123 les Thalbourgeois arrivèrent à l’antisémitisme par le nazisme et non l'inverse. Après l'isolement de cette minorité les nazis ont appliqué le processus de la «coordination», gleichschaltung (synchronisation). Par ce terme tous les clubs et associations ont été regroupés par activité et nazifiés par leur contrôle et leur appellation (exemple le club d'échecs national-socialiste). Il n'y eu plus de lieu d'échange libre d'opinion. George Orwell y aurait trouvé des idées pour sa novlangue de «1984». Quand nous avons subi la terreur pétainiste pendant 4 ans, les allemands l'ont subie pendant 12 ans, de 1933 à 1945. Nous découvrons aussi des paradoxes. Ces nazis bruleurs de livres ont eu localement des dirigeants propriétaires de librairie (page 54). Octobre 2020 Jacques Decour Philisterburg Éditons Allia Du site de l'éditeur « Nouvelles dictatures européennes et Seconde Guerre mondiale La montée des périls (1920-1939) “L’hostilité de Mme Grimm se marque de façon plaisante. Elle m’a demandé, l’autre jour, à propos du portrait de Goethe : – La France a-t-elle aussi de grands écrivains ? – Pas un seul, ai-je répondu tranquillement. Figurez-vous que nous ne lisons que des livres traduits de l’allemand. Elle ne s’est pas étonnée. L’Allemagne, a-t-elle ajouté, est le pays des écrivains et des penseurs, c’est connu. (Méchants penseurs, ils ont eu de l’esprit pour le reste de leurs compatriotes.)” En 1930, Jacques Decour, alors âgé de vingt ans, passe un an à Magdebourg, en Allemagne orientale. Au cours de ce séjour en tant que professeur assistant de français, il tient un journal, dont on découvre ici la période allant d’octobre 1930 à février 1931. C’est un texte inclassable, à la fois récit intime d’un jeune homme plongé dans le monde étriqué de l’enseignement, chronique d’une ville allemande en proie à la bêtise petite-bourgeoise (philister signifiant en allemand philistin, béotien, bourgeois…), essai sur les mentalités à un moment charnière de l’histoire européenne ou encore réflexion sur la relation entre les deux anciens ennemis que sont l’Allemagne et la France. Jacques Decour est un moraliste rompu à l’art du trait vif et de l’ironie : mot juste, formule qui fait mouche, capable de passer d’une analyse mordante du port de la casquette à des vues politiques sur le chauvinisme et le nationalisme qui règnent dans les deux pays. Alors que le national-socialisme s’enracine dans la vie quotidienne, Jacques Decour se fait le témoin d’une société en plein bouleversement politique. Philisterburg est le récit lucide d’un homme qui, aux prises avec une période trouble comme avec ses propres préjugés, ne poursuit qu’un seul but : comprendre. Suivi de “Goethe et la jeunesse allemande” et de la dernière lettre de Jacques Decour à ses parents. Jacques Decour est le nom de plume de Daniel Decourdemanche (1910-1942). Il naît dans une famille de la bourgeoisie parisienne. Après avoir renoncé à des études de droit voulues par son père, il s’inscrit à la Sorbonne où il obtient une licence d’allemand en 1930, avant d’être reçu premier du concours de l’agrégation d’allemand deux ans plus tard. Dès 1930, il publie à la NRF un premier ouvrage, Le sage et le caporal (1930), suivi par Philisterburg (1932), qui suscite la colère des autorités universitaires allemandes. Il publiera également Les Pères (1936) ainsi que des critiques littéraires et des traductions de l’allemand. Professeur de lycée, il adhère au Parti communiste français, dirige plusieurs revues et enseigne au sein de l’Université ouvrière. Après la démobilisation qui a suivi la " drôle de guerre ", Jacques Decour entre dans la Résistance. En novembre 1940, il participe avec Georges Politzer et Jacques Solomon à la création et à la rédaction de L'Université libre, et à partir de 1941 à celles de La Pensée libre, la plus importante publication de la France occupée. À l’été 1941, Jacques Decour prend la tête du Comité national des écrivains. Avec un groupe d’intellectuels résistants (parmi lesquels Jean Blanzat, Jean Guéhenno, Jean Paulhan…), il prend part à l’élaboration du premier numéro des Lettres françaises. Ce premier numéro ne verra pas le jour. Daniel Decourdemanche est arrêté le 17 février 1942, transféré à la prison de la Santé et fusillé le 30 mai 1942 au Mont-Valérien, une semaine après Politzer et Solomon. Le premier numéro des Lettres françaises paraît, sous une autre forme, en septembre 1942. Dès le 23 août 1944, une banderole apposée par des enseignants résistants rebaptise le lycée Rollin du nom de Jacques Decour.» Page 23 « La plupart des idées fausses qui circulent viennent de généralisations absurdes,qui ont pour origine une vanité sans bornes. … Les généralisations impertinentes viennent de la croyance au progrès et à la quasi-dignité de l'homme dans la nature. Ici Goethe s'écrie : de la modestie dans l'observation du réel ! Mais voilà justement le difficile. Se soumettre à l'objet, tâcher de ne pas ratiociner, c'est ce que ne peuvent pas les êtres à qui des professeurs de rhétorique ont appris à prendre le plus petit fait réel pour matière de développement. » 26 « Il est ridicule (ridicule parce qu’inadéquat aux faits) de croire, comme certains partisans du "rapprochement", que trois toasts dans un banquet et des embrassades par lettre font quelque chose pour le rapprochement. Ce sont soûleries d'intellectuels. La dernière guerre a montré de quel côté étaient les intellectuels allemands. Et les socialistes. » 58 « Tandis que les républicains se débattaient dans une situation qu’ils n’avaient pas créée, une opposition toujours plus forte les observait et enregistrait triomphalement tous leurs échecs. A l'extrême droite, Hitler avait bien mené sa partie. » Et le Parti Communiste, qu'il oubli, bêtement aligné sur Moscou et refusait toute alliance avec les socialistes. 60 «Comme je ne suis pas dépourvu de sympathie pour ces hommes [les nazis] que je crois purs et convaincus, je ne leur souhaite pas d'arriver au pouvoir» Il parle des militants de base, il remarque bien les compromissions du parti nazi avec les capitalistes, et une bienveillance de l'État et sa police. 67 à 69 Où est la place de l'écrivain dans les affrontements politiques ? L'écrivain ne peut être d'un parti mais il est ouvert sur le monde. « Entre l'intégration au groupe, la soumission à une doctrine, à ses conséquences dans tous les domaines, et la tour d'ivoire, on peut trouver un milieu juste L'art pour l'art, c'est bien; l'œuvre d'art ne peut que perdre à vouloir démontrer. Mais dans l'artiste on aime à trouver un homme. Ces mots, malheureusement pompeux) ont un sens : il n'y a que trop de baladins. Ils sont méprisables, ces êtres qui font profession d'intellectuels et en prennent prétexte à toutes les lâchetés; ils craignent les responsabilités et se retranchent derrière leur copie imprimée. Ils n'aiment pas l'eau froide. » 111 « Pour les gens qui veulent des idées, on a imaginé les oppositions de cultures ou de races, d'un côté les Latins, de l'autre les Germains, ce qui n'est pas moins bête que le reste. Nantis de ce bagage d'"idées", les journalistes vont faire en Allemagne des "enquêtes" qu'ils pourraient aussi bien faire de leur fumoir. Ils ne rapportent que ce qu'ils ont emporté. Les intellectuels réactionnaires (héritiers de Pierre Lasserre) déplorent et combattent l'influence du romantisme allemand, celle de la philosophie allemande, celle de l'université et celle de l'école allemande » Les héritiers de Pierre Lasserre n'ont pas dû connaitre les rejets de celui-ci. De Wikipédia «En 1914, Lasserre rompt avec Charles Maurras et l'Action française. Irrité par la vulgarisation exagérée de sa thèse sur le romantisme par certains contributeurs de la revue, il quitte son poste de critique littéraire. Il déplore les déformations de ses propos, notamment par Louis Reynaud qui fait du romantisme allemand un corrupteur des valeurs et de la culture française. En fait, Lasserre est un germaniste ; il s'est beaucoup intéressé à Nietzsche, à Wagner et il a même traduit Goethe. Plus nuancé que ses confrères sur la question allemande, il refuse d'endosser un anti-germanisme intransigeant comme celui de Maurras ou de Léon Daudet. Son tempérament d'esthète ne convenait guère au discours ni à la vie « brute », selon ses propres termes, d'un militant d'extrême droite.» Wilhein Reich La psychologie de masse du fascisme 4e de couverture et site de l'éditeur «"Une contribution capitale à la compréhensoin du fascisme." Rédigé entre 1930 et 1933, pendant les terribles années de crise en Allemagne, ce classique de Wilhelm Reich (1897-1957) demeure une contribution capitale à la compréhension du fascisme. Refusant d'y voir une idéologie ou l'action d'un individu isolé, rejetant de même l'explication purement socio-économique avancée par les marxistes, Reich considère le fascisme comme l'expression de la structure caractérielle irrationnelle de l'individu moyen, dont les besoins et les pulsions primaires, biologiques, ont été réprimées depuis des millénaires. Aussi, toute forme de mysticisme organisé, dont le fascisme, s'explique-t-elle par le désir orgastique insatisfait des masses.» Malgré ses théories douteuses dont l'orgone et ses recherches aux États Unis d'Amérique du Nord dont les résultats les ont réduites à des impasses, les observations de la montée du nazisme de Reich sont intéressantes. Des suppositions erronées mais je pense une bonne observation du terrain. Avec les dernières découvertes en génétique (dont l'épigénétique), en sociologie, et même en anthropo-archéologie tout est à revoir. Il faut donc remettre ces penseurs dans leur contexte. Allons vers le plus simple, un comportement de prédateur naturel dont la force est augmentée par la technique avec un habillage théorique d'économistes, de dits philosophes ... pour justifier cette prédation. J'en suis donc très pessimiste car l'éducation est faible devant la bombe. Une recension Les Classiques de la subversion : Wilhelm Reich « La Psychologie de masse du fascisme »
«On pourra lui adresser une critique : l’économie sexuelle vise à retrouver un « homme »
pur et sain délivré des frustrations de la civilisation. Or on peut
douter de l’existence de celui-ci, de même que de l’existence d’une « bonne » nature humaine sous la crasse de la civilisation.
Cela rejoint le mythe du « bon sauvage »
de Rousseau. Nous ne pensons pas que la nature humaine existe en soi,
mais qu’elle est construite par les conditions de vie des êtres humains…
À part cette critique, l’ouvrage n’en reste pas moins très intéressant. C’est une peinture très fine des conditions qui ont permis au fascisme de se développer ainsi qu’une réflexion sur la contrainte et la sexualité.» Lecture 2023 Johann Chapoutot Une conférence https://www.youtube.com/watch?v=Lfe5shsp4Hw «Pour les nazis, la « culture » était à l'origine la simple transcription de la nature : on révérait les arbres et les cours d'eau, on s'accouplait, se nourrissait et se battait comme tous les autres animaux, on défendait sa horde et elle seule. La dénaturation est intervenue quand les Sémites se sont installés en Grèce, quand l'évangélisation a introduit le judéo-christianisme, puis quand la Révolution française a parachevé ces constructions idéologiques absurdes (égalité, compassion, abstraction du droit...). Pour sauver la race nordique-germanique, il fallait opérer une « révolution culturelle », retrouver le mode d'être des Anciens et faire à nouveau coïncider culture et nature. C'est en refondant ainsi le droit et la morale que l'homme germanique a cru pouvoir agir conformément à ce que commandait sa survie. Grâce à la réécriture du droit et de la morale, il devenait légal et moral de frapper et de tuer. En approfondissant des points particuliers, comme la lecture du stoïcisme et de Platon sous le IIIe Reich, l'usage de Kant et de son impératif catégorique ou la réception en Allemagne du droit romain, Johann Chapoutot montrera comment s'est opérée la réécriture de l'histoire de l'Occident et par quels canaux de telles idées sont parvenues aux acteurs des crimes nazis.» A partir de Wikipédia : «Avec la parution de son ouvrage La Révolution culturelle nazie (2017), Chapoutot approfondit sa thèse en s'appuyant sur une abondante bibliographie, aussi bien allemande qu'européenne. Son but est le même : exposer la cohérence intellectuelle et culturelle du projet national-socialiste développé par Adolf Hitler. La thèse exposée par Chapoutot est en effet que le national-socialisme n'est absolument pas « un accident de l'histoire », mais que, bien au contraire, il a construit un système de pensée distinct de la tradition chrétienne et européenne, un raisonnement « purifié de ses scories humanistes et universalistes ». Ce système n’en est pas moins rationnel et cohérent, pourvu d’une logique que l’esprit peut décortiquer et appréhender. Il s’agit d’un monde en soi, dont les adeptes ont intégré les règles une fois qu’ils avaient opéré sur eux-mêmes cette « révolution culturelle ». La « révolution culturelle » est d’abord une révolution conservatrice : elle vise à « revenir à l’origine, à ce qu’était l’homme germanique, son mode de vie et son attitude instinctuelle à l’égard des êtres et des choses ». Elle définit aussi le corps social comme la communauté populaire ...), suivant une vision organiciste de la société. L’individu n’existe qu’en tant que membre du groupe et son existence ne se justifie que si son action est bénéfique pour celui-ci. La « révolution culturelle » s'appuie aussi sur une conception raciste de l’histoire, qui entraîne la nécessité d'une lutte pour la préservation de la race, menacée par un péril biologique. Mais la menace n’est pas seulement biologique, elle est aussi intellectuelle, morale. Il s’agit de désaliéner la race germanique du Christianisme, de la philosophie des lumières, du Matérialisme, en lui rendant son authenticité, et de restituer sa Virilité originelle à la race nordique que les influences extérieures ont dévirilisée. Cette révolution ou ce « retour aux sources » doit se faire à la fois collectivement et individuellement, par un travail de chacun sur lui-même. La thèse de Chapoutot place le national-socialisme dans une continuité « contre-révolutionnaire », qui se nourrit du Romantisme exaltant le retour à la tradition mais dans le cadre du Peuple et de la Nation, de conserve avec ... des concepts de « races ». Elle souligne l'hostilité des nazis pour la Révolution française et ses principes. Chapoutot donne en exemple le discours du 1er avril 1933 de Goebbels, qui clame « nous avons effacé l'année 1789 de l'histoire allemande » ou la déclaration de Rosenberg en 1934, suivant laquelle « avec la révolution nationale-socialiste, la philosophie et la pensée juridique de la Révolution française prennent fin ». Chapoutot écrit donc que si le national-socialisme a été révolutionnaire, il l'a été au sens pré-révolutionnaire du terme, puisque, en fait, la réflexion normative nazie veut retrouver la « nature et la naissance de la race, enfouie sous les sédiments de siècles d'acculturation judéo-chrétienne ». De manière proprement contre-révolutionnaire, la « révolution », dans le lexique national-socialiste, signifie « retour circulaire à l'origine », ce qui était bien le sens du mot avant que les révolutionnaires français ne s'en saisissent dans les années 1780-1790. Chapoutot insiste sur le fait que « l'archétype nazi, c'est bel et bien l'archaïque : cet homme ancien dont on va retrouver la beauté grâce à la statuaire grecque, dont on va refaire le corps grâce au sport et à la médecine, et dont on va retrouver l'instinct grâce à la science ». Film "La liste de Schindler", Steven Spielberg face à l’Holocauste Trouvé sur le site antcinema mais la page n'exitse plus. «Tourné entièrement en noir et blanc, LA LISTE DE SCHINDLER a frappé les esprits par ses deux détails colorés à savoir la bougie du début et la fameuse petite fille en rouge. Pointé du doigt par son sentimentalisme, la presse ne l’épargna pas sur ce point. Pourtant, là n’était pas l’intention du cinéaste qui a, au contraire, chargé ce symbolisme d’ambiguïté politique. « Ce qui se passait, expliqua-t-il, crevait autant les yeux qu’une petite fille en manteau rouge. Pourtant, on ne fit rien pour bombarder les lignes de chemin de fer allemandes, pour détruire les fours crématoires ou freiner l’annihilation à l’échelle industrielle des Juifs européens. C’est le message que j’ai voulu faire passer en filmant cette scène en couleur. ».» La passé nazi autrichien laisse des traces «Christie’s annule une vente obscurcie par le passé nazi de la famille propriétaire des bijoux - 1 septembte 2023 Devant les critiques, la célèbre maison a préféré annuler la vente des derniers lots et de ne plus vendre les biens de la milliardaire Heidi Horten, dont l’origine de la fortune du mari est critiquée. Il possédait l’une des plus grandes chaînes de grands magasins en Allemagne. En 1936, trois ans après l’accession d’Adolf Hitler au pouvoir, il avait repris la société textile Alsberg dont les propriétaires juifs avaient fui, avant de reprendre plusieurs autres magasins ayant appartenu à des juifs avant la guerre. Helmut Horten a par la suite été accusé d’avoir profité de l’« aryanisation » des biens juifs (mesures de spoliation visant à transférer la propriété d’entreprises détenues par des personnes d’origine juive).» Haut de page Page en amont Des visites régulières de ces pages mais peu de commentaires. Y avez-vous trouvé ou proposez-vous de l'information, des idées de lectures, de recherches ... ? Y avez-vous trouvé des erreurs historiques, des fautes d'orthographes, d'accords ... ? Ce site n'est pas un blog, vous ne pouvez pas laisser de commentaires alors envoyez un mail par cette adresse Contacts Au plaisir de vous lire. |